23 novembre 2005 : James King est mort Le ténor américain James King, éblouissant wagnérien et straussien des années 1960 et 1970 est mort dimanche 20 novembre dernier. Cliquez ici pour lire la chronique de Gérard Mannoni.
15 novembre 2005 : Pas de drogue à l'Opéra-Comique Jérôme Savary, directeur de l'Opéra-Comique et metteur en scène de la Veuve joyeuse de Franz Lehà r actuellement à l'affiche où elle fait salle comble, a indiqué vendredi qu'il avait retiré de son spectacle toute allusion à la Colombie. Cette décision fait suite à une lettre de protestation de l'ambassadeur de Colombie en France, Miguel Gomez. Le diplomate demandait au metteur en scène de retirer l'allusion à la cocaïne colombienne dans une scène de sa production. Savary, dans sa réponse, reconnaît que dans une scène un comédien présente un sachet de cocaïne en disant : « C'est de la colombienne ». Le metteur en scène de préciser : « Cette scène constitue un aspect secondaire de l'opérette et je ne m'imaginais pas que cette scène vous gênerait autant. Pour cette raison (...), j'ai fait retirer du spectacle toute allusion à la Colombie ». L'héroïne, si l'on peut dire, de la Veuve joyeuse, dans le livret initial, est censée venir d'une principauté de fantaisie plutôt européenne qui, avec Jérôme Savary, est devenue une république bananière d'Amérique du Sud. Ce genre de transposition et d'allusion à ce continent est fréquente chez le metteur en scène, qui, né en Argentine, a été sensibilisé à la dictature péroniste. La Veuve joyeuse est à l'affiche de l'Opéra-Comique jusqu'au 15 janvier.
14 novembre 2005 : Une raison médicale à l'embonpoint des chanteurs ? Le quotidien londonien Evening Standard affirmait la semaine passée que les chanteurs seraient biologiquement exposés au surpoids. Une nouvelle étude scientifique tendrait à prouver que des hormones sécrétés pendant l'effort vocal consécutifs à de fortes expirations d'air pourraient être respondables du poids excessif de tant de stars lyriques. Peter Osin, consultant au Royal Marsden Hospital, pense ainsi qu'une pratique conséquente du chant entraînerait les cellules des poumons à produire des substances comme la leptine, une protéine à l'origine de la sensation d'appétit.
09 novembre 2005 : Eschenbach et l'Orchestre de Paris sur France 3 Pour les mélomanes patients, insomniaques ou dotés d'un magnétoscope, France 3 diffusera dans la nuit de vendredi à samedi, soit du 11 au 12 novembre, à 0h55, la 9e symphonie de Beethoven par Eva Mei, soprano, Nora Gubisch, alto, Robert Dean-Smith, ténor et Andreas Schmidt, basse, le Choeur et l'Orchestre de Paris sous la direction de Christoph Eschenbach. Ce concert a été enregistré au Théâtre Mogador lors de l'ouverture de la saison passée, les 29 et 30 septembre 2004, événement dont Altamusica avait dressé un compte-rendu de la première soirée.
02 novembre 2005 : Centenaire de la Mer de Debussy Il y a cent ans étaient créées à Paris les trois esquisses symphoniques de Claude Debussy intitulées la Mer, dont l'orchestre Lamoureux, alors dédicataire de l'oeuvre, va célébrer l'anniversaire à l'occasion d'un concert au Théâtre des Champs-Élysées le 18 novembre. La partition est rapidement devenue un pilier du répertoire du XXe siècle, même si, lors de la création le 15 octobre 1905 à Paris au Nouveau Théâtre par l'orchestre des concerts Lamoureux, sous la direction de Camille Chevillard, l'accueil avait été froid, voire hostile. La critique n'y retrouva ni la mer, ni le Debussy de Pelléas et Mélisande, créé en 1902. C'est seulement le 19 janvier 1908 qu'une seconde audition, cette fois par l'Orchestre des Concerts Colonne dirigé par le compositeur, pourtant piètre chef d'orchestre, fit accepter l'oeuvre. La Mer est en réalité une symphonie, la seule vraiment écrite par Claude Debussy, selon un plan nettement tracé, avec un mouvement initial, De l'aube à midi sur la mer, un Scherzo intitulé Jeux de vagues et un finale, Dialogue du vent et de la mer. Le compositeur se défendait d'avoir voulu donner une description de la mer. L'oeuvre évoque cependant d'« innombrables souvenirs », affirmait Claude Debussy, mais témoigne aussi de son goût pour le japonisme en vogue vers 1900. Il avait d'ailleurs demandé que figure en couverture de la partition la gravure fameuse de la Vague d'Hokusai. L'orchestre Lamoureux, pour ce concert anniversaire, sera dirigé par le chef français Daniel Kawka qui a inscrit au programme le Prélude à l'après-midi d'un faune, autre page orchestrale de Debussy, ainsi que Ma mère l'Oye de Ravel.
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