15 septembre 2005 : Jérôme Deschamps à la tête de l'Opéra-Comique Le comédien-metteur en scène et chef de troupe Jérôme Deschamps a été nommé directeur délégué de l'Opéra-Comique, à Paris, par un arrêté du 6 septembre 2005 du ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres, avec prise de fonction comme directeur de plein exercice de l'Opéra-Comique à compter de la saison 2007-2008, et cela pour cinq ans. Le père des Deschiens a précisé mercredi que ce ne sont pas les Deschamps, ni les Deschiens qui s'approprient ce théâtre national, ce sera une opération de service public, même s'ils pourront y apparaître épisodiquement, affirmant à Paris, devant le ministre, qu'il ambitionnait de faire de ce théâtre un lieu « de confrontation et de diversité, de rencontre entre théâtre et musique, avec des prix de places modérés. Conformément à la mission de l'Opéra-Comique, le futur directeur entend établir un programme mettant en valeur la diversité des expressions, de l'opéra baroque, dont les défenseurs actuels s'exprimeront, à la création comtemporaine, tout en servant avec exigence le répertoire léger et le genre opéra comique, patrimoine de ce théâtre. Un cahier des charges sur le plan artistique, avec sa complémentarité financière, sera établi par Jérôme Deschamps et les équipes du ministère de la Culture.
28 aoűt 2005 : Les adieux de Boulez Ă Bayreuth Comme prĂ©vu, le chef d'orchestre Pierre Boulez a fait, Ă l'issue de la dernière reprĂ©sentation de Parsifal le 23 aoĂ»t, ses adieux au festival de Bayreuth. Prenant la suite du traditionnaliste Hans Knappertsbusch, le jeune chef-compositeur avait fait ses dĂ©buts sur la Colline dans le Parsifal mis en scène par Wieland Wagner en 1966, production qu'il dirigera, hormis l'Ă©tĂ© 1969, jusqu'en 1970. Puis il y eut le scandale retentissant du gĂ©nial Ring du centenaire en collaboration avec le metteur en scène Patrice ChĂ©reau, dĂ©frayant la chronique chaque annĂ©e entre 1976 et 1980. Enfin, après presque vingt-cinq annĂ©es d'absence, le chef français avait acceptĂ© de revenir pour une nouvelle production de Parsifal en 2004. Dès le dĂ©but, il avait annoncĂ© qu'il ne dirigeait les reprĂ©sentations que pendant deux ans. A passĂ©s 80 ans, Pierre Boulez tire sa rĂ©vĂ©rence dans le temple wagnĂ©rien, oĂą il a connu l'Ă©tĂ© dernier et cet Ă©tĂ© un vĂ©ritable triomphe pour sa direction du dernier opus lyrique de Wagner, la plus rapide et vivante qu'ait connu l'institution. Le Hongrois Adam Fischer, qui prendra sa suite dans la fosse l'Ă©tĂ© prochain, aura fort Ă faire pour atteindre de tels sommets.
08 aoűt 2005 : Accident après une reprĂ©sentation de la FlĂ»te Ă Salzbourg Le quotidien Der Standard reportait en milieu de semaine dernière un accident survenu quelques dizaines de minutes après la fin de la deuxième reprĂ©sentation de la FlĂ»te enchantĂ©e au Grosses Festspielhaus de Salzbourg mardi 2 aoĂ»t dernier. Alors que des techniciens dĂ©montaient les dĂ©cors, un pan de cinq mètres sur cinq s'est effondrĂ© sur eux. Les cinq hommes, lĂ©gèrement blessĂ©s, ont Ă©tĂ© rapidement pris en charge par les secours, et sont hors de danger.
03 aoűt 2005 : Edition officielle du Ring de Bayreuth 1956 chez Orfeo Le directeur du festival de Bayreuth, Wolfgang Wagner, petit fils du compositeur Richard Wagner, supervise depuis deux ans une Ă©dition officielle des archives du festival (depuis sa rĂ©ouverture en 1951) par le label discographique Orfeo, afin d'enrayer les multiples Ă©ditions pirates qui pullulent depuis une trentaine d'annĂ©es, dans des conditions techniques souvent prĂ©caires. Après le Tristan de Karajan 1952 et le Tannhäuser de Cluytens 1955, jalons essentiels de l'interprĂ©tation wagnĂ©rienne qui ont tous deux reçu tous les lauriers de la presse, Wolfgang Wagner avait Ă coeur une Ă©dition d'un Ring du Nouveau Bayreuth. Alors que l'on aurait pu s'attendre Ă celui de Krauss 1953 (peut-ĂŞtre le plus gĂ©nial de tous) ou Ă celui de Knappertsbusch 1958 (le plus abouti du spĂ©cialiste de Parsifal), le choix du directeur du festival s'est portĂ©, Ă la surprise gĂ©nĂ©rale, sur le Ring de Knappertsbusch 1956. Reste Ă savoir si dans les excellentes restitutions Orfeo, cet Anneau assez peu prisĂ© trouvera une seconde vie et un public qui s'est plutĂ´t jusque lĂ tournĂ© vers les rĂ©alisations sus-citĂ©es.
25 juillet 2005 : Coup d'envoi à Bayreuth et Salzbourg Ce lundi 25 juillet, le coup d'envoi est donné aux festivals de Bayreuth et de Salzbourg, qui comptent parmi les manifestations musicales les plus suivies au monde. A Bayreuth, 2005 est un été sans Ring, mais avec une nouvelle production de Tristan et Isolde préparée par l'iconoclaste Christoph Marthaler, qui promet déjà de faire grincer des dents, et dont les rôles-titres seront tenus par Robert Dean Smith et la très attendue Nina Stemme. Le festival propose aussi des reprises de Parsifal, Lohengrin, Tannhäuser et du Vaisseau fantôme. Quelque quatre-cents kilomètres plus au sud-est, Salzbourg démarre ce soir à 21h par un concert événement des Wiener Philharmoniker sous la direction de Christian Thielemann, avec programme autour de Richard Strauss (Ainsi parlait Zarathoustra, Don Juan) auquel viendra prêter son concours le baryton Thomas Hampson. Du grand frisson symphonique en perspective. Demain, ce sera la première de l'opéra Die Gezeichneten (Les Stigmatisés) de Franz Schrecker dans une nouvelle mise en scène de Nikolaus Lehnhoff et sous la houlette de Kent Nagano, dans le décor naturel inimitable du Manège des Rochers et dans le cadre du cycle inauguré à Salzbourg en 2002, consacré aux chefs-d'oeuvre lyriques de compositeurs "dégénérés". Deux événements dont vous pourrez lire en fin de semaine les compte-rendus sur Altamusica. Pour Bayreuth, il faudra attendre la deuxième quinzaine d'août !
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