12 janvier 2005 : OIF : souci de renouvellement, mais rayonnement moindre Si la saison 2005 d'Opéra en Ile-de-France manifeste un souci de renouvellement, elle aura un rayonnement moindre que l'an passé avec sept spectacles montés et joués lors de 37 représentations dans 27 théâtres franciliens, du 14 janvier au 17 avril. En 2004, six productions lyriques avaient été présentées lors de 87 représentations dans 36 théâtres par cette entreprise de décentralisation et de démocratisation du genre lyrique. Mis en place depuis 1988 par la Région Ile-de-France, Opéra en Ile-de-France était organisé par la structure Ile-de-France Opéra-Ballet, récemment remplacée par un établissement public de coopération culturelle, l'Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Ile-de-France (ARCADI). En 2005, les ouvrages présentés témoignent d'un souci de « renouveler une certaine idée de la musique représentée » et d'une volonté de « mettre en place une politique concertée ancrée au coeur de la population », affirment les responsables de cette structure. Les deux titres les plus classiques sont Philémon et Baucis de Haydn, qui brise cependant les conventions en introduisant des marionnettes (ouverture de saison) et Le Tour d'écrou de Benjamin Britten. Les cinq autres oeuvres montées sont signées de compositeurs vivants : Aventures et nouvelles aventures du Hongrois György Ligeti, An Index of Metals, un opéra vidéo pour ensemble, chanteuse, multiprojection et électronique de l'Italien Fausto Romitelli, Cuore opera, un opéra de chambre de l'Italien Carlo Carcano, L'Opéra de quatre notes, opéra de chambre de l'Américain Tom Johnson et Les Ailes du vent d'après Indianer Lieder de l'Allemand Karlheinz Stockhausen. Le Singspiel Philémon et Baucis, monté par la marionnettiste française Émilie Valantin, avec les chanteurs du Nouveau Studio de l'opéra de Lyon et l'Atelier des Musiciens du Louvre-Grenoble, sous la direction de Mirella Giardelli, ouvrira cette saison 2005, le 18 janvier au Théâtre de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Neuf autres représentations sont prévues jusqu'au 18 février, dans différentes structures culturelles de l'Ile-de-France.
10 janvier 2005 : Simon Rattle évoque ses relations houleuses avec les Berliner Dans une interview au Guardian du 7 janvier, le chef d'orchestre britannique Simon Rattle a fait savoir que ses relations avec le Philharmonique de Berlin étaient parfois tendues depuis son accession à la tête de la formation il y a deux ans, évoquant particulièrement la difficulté des musiciens à « voir au-delà du répertoire du XIXe siècle qui est celui où l'orchestre se sent le plus chez lui ». Le Britannique d'ajouter : « Nos relations sont parfois houleuses, jamais destructrices, mais à chaque fois, cela nous permet d'aller de l'avant. Les musiciens sont très ouverts d'esprit, très curieux, mais ils veulent toujours savoir pourquoi l'on fait les choses. De tels caractères, de telles personnalités, c'est difficile ! ». Le successeur d'Abbado a en outre indiqué le défi que représente l'introduction d'un fonds de répertoire de musique contemporaine. Il a aussi souligné la difficulté de l'orchestre à trouver un son idoine dans le répertoire symphonique français : « Les musiciens allemands ont leur propres difficultés. Ici à Berlin, ou même à Vienne, il faut travailler dur pour bien faire sonner la musique française par exemple. Les musiciens peuvent très bien jouer le répertoire français, mais cela leur demande des efforts, ça n'est pas leur nature, alors que quand ils jouent le prélude de Tristan, on peut sentir dans l'orchestre une espèce de satisfaction générale et immédiate, une lueur presque impossible à obtenir ailleurs ».
07 janvier 2005 : Affiche prestigieuse pour le festival de Lucerne 2005 Le festival de Lucerne a fait connaître officiellement son programme pour l'été 2005, qui sera centré sur la thématique des « Nouvelles Frontières ». Le festival débutera le 11 août pour s'achever le 18 septembre, et, fidèle à sa réputation de festival à grands orchestres, verra défiler pas moins que l'Orchestre du festival de Lucerne sous la direction de Claudio Abbado, l'Orchestre du Théâtre Maarinski de Valery Gergiev, l'Orchestre de Cleveland et Franz Welser-Möst, le Concertgebouw d'Amsterdam de Mariss Jansons, les Berliner Philharmoniker et Simon Rattle, le Philharmonique de New York sous la direction de Lorin Maazel, le Philharmonique de Londres et Kurt Masur, le Philharmonique de Vienne successivement dirigé par Zubin Mehta, Christoph Eschenbach et Daniele Gatti, le Gewandhaus de Leipzig de Chailly, et enfin le Symphonique de Chicago sous Daniel Barenboïm. Le tout dans des programmes royaux, parmi lesquels sept symphonies de Mahler et quatre symphonies de Bruckner, la 9e et la Missa Solemnis de Beethoven, le premier acte de la Walkyrie de Wagner, pour ne citer que les têtes d'affiche. Le festival continuera également de promouvoir la musique contemporaine à travers de nombreux concerts et la présence de pièces contemporaines au sein de concerts grand public, et connaîtra aussi son lot de concerts de musique de chambre. L'« Artiste-étoile » sera cet été le baryton Thomas Quasthoff, le « Compositeur en résidence » l'Allemand Helmut Lachenmann. Malgré des places à des tarifs de plus en plus prohibitifs, Lucerne reste incontestablement le plus grand festival d'orchestres de la planète, surtout dans le cadre magnifique d'une salle de concert connue comme l'une des plus stupéfiantes acoustiques symphoniques au monde, située sur les bords du Lac des Quatre Cantons. Pour de plus amples informations et la programmation complète, rendez-vous sur le site internet du festival de Lucerne.
05 janvier 2005 : Jansons dirigera le Concert du Nouvel An 2006 Décidément, le chef letton Mariss Jansons a la cote ces derniers temps. Après avoir accédé à la tête de l'une des plus prestigieuses machines symphoniques de la planète (le Concertgebouworkest d'Amsterdam) à la rentrée dernière, prenant la suite de Riccardo Chailly, le chef d'orchestre vient de se voir attribuer, parmi de très nombreux prétendants, la direction de l'événement musical le plus médiatisé, le célèbre Concert du Nouvel An viennois. Il s'agira pour lui d'une première, qui lui permettra d'accéder au cercle restreint des chefs ayant dirigé la mythique institution depuis sa création en 1941, aux côtés de Clemens Krauss, Josef Krips, Willy Boskovsky, Lorin Maazel, Herbert von Karajan, Claudio Abbado, Carlos Kleiber, Zubin Mehta, Riccardo Muti, Nikolaus Harnoncourt et Seiji Ozawa. Une étoile de prestige supplémentaire pour un chef qui entretient depuis plusieurs années des relations parfaitement harmonieuses avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne.
04 janvier 2005 : Bernard Foccroulle annonce son départ de la Monnaie Le directeur général de la Monnaie, Bernard Foccroulle a informé le Conseil d'Administration de son souhait de quitter ses fonctions à la fin de juin 2007. Il avait succédé en janvier 1992 à Gerard Mortier, actuel directeur de l'Opéra de Paris. « Les treize années passées à la direction de la Monnaie ont été intenses et passionnantes », a déclaré Bernard Foccroulle. « Je sais cependant qu'il n'est pas souhaitable de prolonger indéfiniment des mandats de cette importance. D'autre part, je souhaiterais pouvoir me consacrer davantage à mon propre travail artistique, qui a été fortement réduit durant ces années à la Monnaie. Les deux années et demie qui me restent à vivre à la tête de la Monnaie constituent un timing idéal pour la désignation d'un successeur, et devraient permettre à celui-ci de préparer l'avenir dans les meilleures conditions. Elles devraient également autoriser la concrétisation de plusieurs objectifs prioritaires, parmi lesquels quatre créations mondiales d'opéras, d'importantes tournées au Japon et en Extrême-Orient, ainsi que la concrétisation d'une grande salle de spectacles de deux mille places dont Bruxelles a un urgent besoin en tant que capitale européenne ». Luc Coene et Roger Lallemand, respectivement président et vice-président du Conseil d'Administration, ont exprimé leur vive reconnaissance pour le travail accompli par Bernard Foccroulle. « Nous apprenons avec regret la décision de Bernard Foccroulle, mais nous ne pouvons que la respecter. Sous sa direction, le rayonnement international de la Monnaie s'est renforcé, le public s'est élargi et s'est diversifié, une place importante a été accordée aux jeunes, aux aspects éducatifs et à la formation des jeunes talents ». L'appel aux candidatures aura lieu de début janvier à la fin février 2005. Une commission de dix personnes, parmi lesquelles plusieurs experts étrangers, sera chargée d'étudier et de sélectionner les candidatures. La décision finale est prévue pour juin 2005.
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