05 janvier 2005 : Jansons dirigera le Concert du Nouvel An 2006 Décidément, le chef letton Mariss Jansons a la cote ces derniers temps. Après avoir accédé à la tête de l'une des plus prestigieuses machines symphoniques de la planète (le Concertgebouworkest d'Amsterdam) à la rentrée dernière, prenant la suite de Riccardo Chailly, le chef d'orchestre vient de se voir attribuer, parmi de très nombreux prétendants, la direction de l'événement musical le plus médiatisé, le célèbre Concert du Nouvel An viennois. Il s'agira pour lui d'une première, qui lui permettra d'accéder au cercle restreint des chefs ayant dirigé la mythique institution depuis sa création en 1941, aux côtés de Clemens Krauss, Josef Krips, Willy Boskovsky, Lorin Maazel, Herbert von Karajan, Claudio Abbado, Carlos Kleiber, Zubin Mehta, Riccardo Muti, Nikolaus Harnoncourt et Seiji Ozawa. Une étoile de prestige supplémentaire pour un chef qui entretient depuis plusieurs années des relations parfaitement harmonieuses avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne.
04 janvier 2005 : Bernard Foccroulle annonce son départ de la Monnaie Le directeur général de la Monnaie, Bernard Foccroulle a informé le Conseil d'Administration de son souhait de quitter ses fonctions à la fin de juin 2007. Il avait succédé en janvier 1992 à Gerard Mortier, actuel directeur de l'Opéra de Paris. « Les treize années passées à la direction de la Monnaie ont été intenses et passionnantes », a déclaré Bernard Foccroulle. « Je sais cependant qu'il n'est pas souhaitable de prolonger indéfiniment des mandats de cette importance. D'autre part, je souhaiterais pouvoir me consacrer davantage à mon propre travail artistique, qui a été fortement réduit durant ces années à la Monnaie. Les deux années et demie qui me restent à vivre à la tête de la Monnaie constituent un timing idéal pour la désignation d'un successeur, et devraient permettre à celui-ci de préparer l'avenir dans les meilleures conditions. Elles devraient également autoriser la concrétisation de plusieurs objectifs prioritaires, parmi lesquels quatre créations mondiales d'opéras, d'importantes tournées au Japon et en Extrême-Orient, ainsi que la concrétisation d'une grande salle de spectacles de deux mille places dont Bruxelles a un urgent besoin en tant que capitale européenne ». Luc Coene et Roger Lallemand, respectivement président et vice-président du Conseil d'Administration, ont exprimé leur vive reconnaissance pour le travail accompli par Bernard Foccroulle. « Nous apprenons avec regret la décision de Bernard Foccroulle, mais nous ne pouvons que la respecter. Sous sa direction, le rayonnement international de la Monnaie s'est renforcé, le public s'est élargi et s'est diversifié, une place importante a été accordée aux jeunes, aux aspects éducatifs et à la formation des jeunes talents ». L'appel aux candidatures aura lieu de début janvier à la fin février 2005. Une commission de dix personnes, parmi lesquelles plusieurs experts étrangers, sera chargée d'étudier et de sélectionner les candidatures. La décision finale est prévue pour juin 2005.
27 décembre 2004 : Disparition d'Elena Suliotis NĂ©e Ă Athènes, la cantatrice grecque Elena Suliotis vient de disparaĂ®tre Ă l'âge de 61 ans. Après des dĂ©buts au San Carlo de Naples en 1964 puis dans Nabucco Ă la Scala de Milan, on la donna très vite (trop vite !) comme une nouvelle Maria Callas. Grande voix, très longue, grand tempĂ©rament de tragĂ©dienne, allure sculpturale, elle fit un temps les beaux soirs de ce rĂ©pertoire pĂ©rilleux sur scène et en concert, mais y laissa vite des moyens surmenĂ©s et prĂ©maturĂ©ment utilisĂ©s sans restriction. Elle se retira encore jeune Ă Florence oĂą, aidĂ©e par Ferdora Barbieri, elle tenta de retrouver sa voix et de faire un retour dans une tessiture plus grave, mais sans succès. Elle fut l'exemple mĂŞme des victimes du mythe Callas, qui crurent pouvoir tout chanter et qui abusèrent de leur tempĂ©rament sur des bases techniques bien trop prĂ©caires. Son intĂ©grale de Nabucco chez Decca laisse la trace du meilleur moment de carrière.
24 décembre 2004 : Jean-Philippe Bec en rĂ©sidence Ă l'Orchestre du Capitole Le 13 janvier 2005, l'Orchestre du Capitole de Toulouse donnera Saturne de Jean-Philippe Bec (l'oeuvre a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e lors du Festival PrĂ©sences 2003 par l'Orchestre National de France). Ce concert marquera le coup d'envoi de la rĂ©sidence Ă l'ONCT du jeune – il est nĂ© en 1968 – compositeur français nĂ© Ă Toulouse. Plus tard, l'Orchestre du Capitole crĂ©era du compositeur L'Eveil Ă la Halle aux Grains de Toulouse en juin 2005, puis Naissance et vie de famille au Concertgebouw d'Amsterdam. Jean-Philippe Bec a Ă©tĂ© l'Ă©lève de GĂ©rard Grisey, puis de Thierry Escaich et Marc-AndrĂ© Dalbavie. Il a en outre Ă©tĂ© pensionnaire de la prestigieuse Casa Velazquez Ă Madrid de 2001 Ă 2003.
23 décembre 2004 : PlĂ©thore de documents beethovĂ©niens sur la toile La maison natale de Beethoven, Ă Bonn en Allemagne, a annoncĂ© qu'elle Ă©tait en train de mettre Ă disposition des internautes plus de 5000 lettres et manuscrits du compositeur. Le projet est rĂ©alisĂ© en coopĂ©ration avec le Fraunhofer Institute of Media Communications de Munich, et inclut de nombreux documents rĂ©servĂ©s jusque lĂ aux seuls chercheurs. Le projet coĂ»te la bagatelle de six millions de dollars. Le site internet de la Maison Beethoven, existe en version allemande et anglaise, et inclut des extraits audio des compositions du grand Ludwig. Une intiative Ă applaudir et l'une des plus intelligentes dĂ©monstrations de la bonne utilisation des possibilitĂ©s de l'Internet.
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