25 octobre 2004 : Décès du baryton Robert Merrill Le baryton américain Robert Merrill, qui avait participé à la grande aventure des enregistrements d'opéra chez RCA dans les années 1950 et 1960, est mort samedi 23 octobre dernier dans la banlieue de New York, à l'âge de 85 ans. Il avait chanté presque tous les rôles de baryton du répertoire pendant 31 saisons consécutives au Metropolitan Opera. Il était considéré par le magazine Time comme « l'un des meilleurs barytons du Met de l'après-guerre ». Il s'était retiré de l'institution new yorkaise en 1976, mais y avait refait une apparition en 1983 pour les fêtes du centenaire de la maison. Merrill avait fait ses débuts opératiques en 1944 dans Amonasro d'Aïda à Trenton dans le New Jersey, puis l'année suivante au Met dans Germont de La Traviata, rôle qu'il eut l'honneur de graver au disque l'année suivante lors d'une version de concert donnée sur deux émissions radio par le Maestrissimo Arturo Toscanini. Il était connu également pour être un aficionado de l'équipe de base-ball des Yankees de New York, pour lesquels il chantait chaque année l'hymne américain en ouverture de saison.
13 octobre 2004 : Natalie Dessay annule dans Ariane Dans un communiqué de presse de ce jour, l'Opéra national de Paris annonce que Natalie Dessay se trouve contrainte à interrompre sa participation dans le rôle de Zerbinetta à la reprise d'Ariane à Naxos dont la première aura lieu lundi 18 octobre à l'Opéra Bastille, pour des raisons médicales qui l'obligent à renoncer à ses engagements pour une durée de quelques semaines. Elle sera remplacée pour la totalité des représentations par Lubov Petrova, initialement programmée pour les deux dernières représentations des 11 et 14 novembre, et qui avait déjà remplacé Natalie Dessay au Metropolitan Opera à New York.
12 octobre 2004 : Musiques dégénérées à Cité de la Musique Jusqu'au 9 janvier 2005, dans le cadre de l'exposition « Le IIIe Reich et la musique », la Cité de la Musique à Paris dresse le portrait d'une époque troublée à travers dessins, peintures, sculptures, affiches, photographies, partitions, archives sonores et filmées prêtés par une quarantaine d'institutions muséales européennes. Pascal Huyn, directeur scientifique de l'exposition, note à cette occasion que, « pour la première fois, il sera loisible d'apprécier côte à côte la musique de compositeurs comme Hindemith, Schönberg, Weill, Krenek ou des styles (le jazz et la musique atonale) qualifiés de “dégénérés” et la musique d'artistes correspondant à l'idéal de “pureté” recherché par le régime national-socialiste sous la houlette de deux “classiques” favoris Wagner et Bruckner ». Outre des lithographies de George Grosz ou Oskar Kokoschka, des aquarelles d'Emil Nolde, le visiteur pourra découvrir des pièces répondant aux canons esthétiques nazis, comme les tableaux exposés lors des expositions l'Art allemand entre 1937 et 1942 ou le buste de Wagner sculpté par Arno Breker. Aux oeuvres exposées répondent la plupart du temps des extraits musicaux accessibles grâce à des audioguides individuels. On verra aussi à La Villette des extraits de films d'actualités produits par le régime nazi. « Ces archives éclairent, explique Pascal Huyn, l'importance de la musique, perçue comme l'art le plus allemand qui soit par Hitler et Goebbels ». Seront projetés les films des concerts dirigés par Fürtwangler et Knappertsbusch, de l'hymne olympique conduit par Richard Strauss pour la cérémonie des Jeux de Berlin en 1936 ou encore le film de propagande tourné en 1944 au camp de Terezin, Le Führer fait don d'une ville aux Juifs. Vingt concerts et deux forums, principalement en octobre et en novembre, prolongeront l'exposition : musiques des « officiels » et des « diffamés » jusqu'au 17 octobre, du camp de Terezin du 21 au 24 octobre, de Richard Strauss et de l'école de Vienne du 13 au 24 novembre et de cabaret du 24 au 28 novembre. En octobre, deux forums traiteront du IIIe Reich et la musique et de la musique à Terezin. Renseignements et réservations : 01 44 84 44 84.
11 octobre 2004 : Reconduction de Michel Sala à la tête du CND Michel Sala, directeur depuis 1998 du Centre national de la Danse qui a inauguré en juin dernier de nouveaux locaux à Pantin, a été reconduit dans ses fonctions pour une durée de trois ans, apprenait-on par le Journal Officiel du mercredi 7 octobre. Juriste de formation, Michel Sala exerce des fonctions de cadre administratif et de gestionnaire dans divers domaines tels que l'administration préfectorale, le Centre national d'études spatiales à Kourou, ou encore le commerce. À partir de 1984, il lie son parcours professionnel à la danse grâce à des rencontres déterminantes comme celles de Christian Tamet, actuel directeur de Châteauvallon, et de la chorégraphe Régine Chopinot, qui lui donnent l'occasion de mettre ses compétences au service de la passion qu'il porte à cet art. En 1986, il suit Régine Chopinot à La Rochelle lorsqu'elle prend la direction du Centre chorégraphique national de Poitou-Charentes, d'abord en charge de la diffusion, puis comme administrateur. En janvier 1993, toujours à La Rochelle, ils fondent ensemble le Ballet Atlantique, Centre chorégraphique national de création et de répertoire de la région Poitou-Charentes. Nommé en 1997 à la direction de l'Association de préfiguration du Centre national de la danse, il est depuis 1998 directeur général du Centre national de la danse devenu établissement public. Michel Sala définit avec les directeurs de départements les grandes orientations et les politiques culturelles du Centre national de la danse et en assure la mise en oeuvre. Il prépare chaque saison, avec son équipe, le programme d'activités et veille à son bon déroulement. Enfin, il assure la gestion de l'établissement et celle de son personnel. Michel Sala, chevalier des Arts et Lettres, a été élevé en 2002 au grade de chevalier de la Légion d'honneur.
08 octobre 2004 : Pelléas à guichets fermés Les sept représentations de Pelléas et Mélisande qui ont ouvert la saison de Bastille ont remporté un « succès remarquable », annonce aujourd'hui l'Opéra de Paris, avec une fréquentation moyenne de 99 %. 19 114 spectateurs ont en effet pu assister à cette production, mise en scène par l'Américain Bob Wilson sous la baguette du chef français Sylvain Cambreling. À cet opéra français succède ce mois-ci le Saint François d'Assise d'Olivier Messiaen, mis en scène par Stanislas Nordey, toujours sous la direction de Sylvain Cambreling et avec le grand baryton belge José van Dam. Un troisième compositeur français, Francis Poulenc, sera à l'honneur au mois de novembre, avec la reprise de ses Dialogues des carmélites, production de l'Américaine Francesca Zambello déjà vue en 1999 au Palais Garnier, avec Felicity Palmer, Patricia Petitbon, Anja Silja, Dawn Upshaw, Eva Maria Westbroek et Alain Vernhes, et dans la fosse l'Américain Kent Nagano.
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