26 avril 2004 : Napoléon d'Abel Gance à Bastille Pour ceux qui auraient manqué le premier rendez-vous le mardi 21 avril, il y aura une séance de rattrapage le mercredi 28 avril prochain, avec la deuxième partie du Napoléon. Il faut absolument redécouvrir ce chef-d'oeuvre du cinéma, dans l'un des rares salles capables de fournir les prestations techniques adéquates, avec en outre un Orchestre de l'Opéra de Paris survolté sur le plateau – superbe musique d'Arthur Honegger et de Marius Constant. Jean-François Zygel au piano et Thierry Escaich à l'orgue apportent également une prestation plus que satisfaisante dans l'exercice difficile de l'accompagnement d'un film aussi monumental.
21 avril 2004 : Radio France et Montpellier sous le signe de l'imagination L'imagination au pouvoir, telle a toujours été la règle d'or du Festival de Radio France et Montpellier. René Koering, son fondateur et directeur artistique depuis vingt ans, déclarait, lors de la présentation du programme à la Presse, le 2 avril : « Mon coeur et ma raison sont depuis toujours responsables de choix qui continuent de me conduire à la découverte d'oeuvres et de chefs d'oeuvre oubliés ou méconnus ». Fidèle à une politique qui en fait un événement unique dans le grand brassage musical des festivals de l'été, l'édition 2004 est particulièrement ambitieuse, et si les turbulences de l'an passé ne se reproduisent pas, devrait être une fête pour tous, dans la ville et dans sa région : huit opéras (version scénique ou version de concert) : Le Baron tzigane de Johann Strauss, Il Re Teodosio in Venezia de Paisiello, mais dans l'orchestration d'un contemporain, Hans Werner Henze, L'Ombre de l'âne, une rareté de Richard Strauss, en forme de fable pour enfants, une Salomé qui n'est pas la sienne, mais celle d'Antoine Mariotte (créée à Lyon en 1908), immédiatement interdite sur ordre de Strauss, entièrement détruite (croyait-on) et miraculeusement retrouvée en un unique exemplaire, L'Empio punito d'Alessandro Melani (le mythe de Don Juan visité un siècle avant celui de Mozart), Rita, ou le mari battu, un opéra-comique de Donizetti, La Giuditta d'Alessandro Scarlatti, dernière grande figure de l'oratorio baroque, et enfin, une surprise de taille, qui est aussi une prouesse d'écriture contrapuntique : trois oratorios de Pietro Raimondi datant de 1852 (Putifar, Giuseppe, Giaccobe), joués d'abord séparément, puis simultanément et superposés, par onze solistes, trois choeurs et trois orchestres (25 juillet). Concerts symphoniques, récitals (parmi les têtes d'affiche : Evgueni Kissin, Nicolaï Lugansky, Magdalena Kozena, Nora Gubisch, Laurent Naouri
), jeunes solistes salle Pasteur, Jazz aux Ursulines, musiques électroniques place Dyonisios, musique du monde avec les « musiques et danses des cités royales népalaises » à l'Amphithéâtre d'O, et les célèbres « Rencontres de Pétrarque de France-Culture » au cloître des Ursulines, sur le thème, cette année, de « La Frontière ». Montpellier du 11 au 31 juillet.
08 avril 2004 : Orfeo lyonnais sans Christophe Coin Dans un communiqué de presse, l'Opéra de Lyon fait savoir que Christophe Coin, souffrant, ne pourra assurer les représentations de l'Orfeo de Monteverdi prévues entre le 14 et le 21 avril. Il sera remplacé pour l'intégralité des représentations par le Britannique Philip Pickett. Cet Orfeo lyonnais sera rentransmis en direct sur Mezzo le samedi 17 avril.
08 avril 2004 : La Pologne à l'honneur Le ler mai 2004 sera une date historique pour l'Europe de la culture. On sait que ce jour-là , dix pays rejoindront officiellement les quinze déjà engagés dans l'Union : Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et la République Tchèque. Dix nations qui ont choisi la France pour marquer d'un signe fort leur appartenance à une civilisation de très ancienne mémoire, entre héritage et diversité culturelle, et en même temps promouvoir leur vitalité en matière de création contemporaine, après, pour nombre d'entre eux, des années d'isolement à l'intérieur de leurs propres frontières.
Sous le titre Nova Polska, la Pologne propose, de mai à décembre, 500 manifestations pluridisciplinaires dans toute la France, où la musique sera en première ligne. De Chopin à Szymanowski, de Lutoslawski à Penderecki et Gorecki, jusqu'aux tenants de la jeune génération, l'école polonaise affichera son excellence avec la participation d'une pléiade de solistes et des grandes formations symphoniques, ou formations de chambre, nationales. Renseignements sur les concerts, les spectacles théâtraux, les expositions, les colloques, et la première éditions à Paris du « Festival de la culture juive de Cracovie » : Institut Polonais à Paris (tel/01.53.93.90.19) – Courriel : novapolska@institut.pologne--org.net
La Pologne qui naturellement sera présente parmi les dix nouveaux membres de la Communauté, le ler mai, pour un marathon musical, « L'Europe en Musique », qui se déroulera de 14 heures à minuit à la Maison des Cultures du Monde (101, Boulevard Raspail, à Paris). La République Tchèque organise, le compositeur Pascal Dusapin parraine l'opération, chaque pays délègue compositeurs interprètes et ensembles de chambre pour dix concerts non stop de musique contemporaine. L'entrée est libre. Informations : Centre Culturel Tchèque, 18, rue Bonaparte 75006 Paris. Tel : 01.53.73.00.26 – www.centretcheque.org – e-mail : mission@czech.cz
07 avril 2004 : Altamusica victime d'un animal à nageoires Nous vous annoncions le 1er avril dernier la création d'un opéra inconnu de Mme de Pompadour à l'Opéra-Comique pour la saison 2004-2005, c'est à dire un poisson en bonne et dûe forme. Mais le poisson a plus d'un tour dans son sac et a encore frappé concernant l'ouverture de l'Opéra de Paris à des capitaux privés.
L'animal en question sera sévèrement châtié !
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