07 avril 2004 : La saison 2004-2005 de l'Orchestre de Paris L'Orchestre de Paris proposera en 2004-2005 une troisième saison dans
au Théâtre Mogador (avant le retour fin 2006 à la Salle Pleyel), qui sera aussi la cinquième sous la responsabilité du directeur musical le chef allemand Christoph Eschenbach. Le programme de musique symphonique et de chambre sera organisé autour de quatre "piliers" : une intégrale Beethoven, un cycle Mendelssohn, un festival Brahms et la création (avec deux créations mondiales et trois premières auditions en France complétées par un hommage à André Jolivet pour son centenaire). L'Orchestre de Paris(OP) officialise aussi en 2004-2005 une "académie" (jusque-là expérimentale) destinée à la formation professionnelle des étudiants instrumentistes à cordes du Conservatoire national supérieur de musique de Paris et du Conservatoire national de région de Paris. L'Orchestre effectuera en outre des tournées à Londres (28 août), pour la première fois en Chine (23 octobre-7 novembre), en Allemagne (4-8 février), avec Christoph Eschenbach, et au Japon (2-17 avril) sous la baguette du Français Michel Plasson. Quatorze chef invités alterneront avec le directeur musical de la formation et, parmi eux, sept la dirigeront pour la première fois. Il s'agit de Valery Gergiev, Roberto Abbado, Marc Minkowski, Richard Hickox, Alexander Briger, Christian Orosanu et Faycal Karoui. Sept chefs seront associés, tout au long de la saison, à l'intégrale des neuf symhonies de Beethoven, au concerto de violon, à la "Messe en ut majeur" et aux airs de concert de Beethoven : outre Eschenbach (qui dirigera quatre symphonies), Marek Janowski, Guennadi Rozhdestvensky, John Axelrod, André Prévin, Roberto Abbado et Sylvain Cambreling. Le festival Brahms (cinq soirées en février et mars pour l'intégrale des quatre concertos et quatre symphonies, le "Requiem allemand" et la "Rhapsodie pour contralto"), sera dirigé par Eschenbach. Le cycle Mendelssohn comportera, d'une part des symphonies, des ouvertures, des concertos (six concerts d'octobre a juin avec six chef différents), d'autre part une série de musique de chambre par les solistes de l'OP au Musée d'Orsay et pour les concerts de midi de la Sorbonne
03 avril 2004 : Peter Ruzicka abandonnera la direction de Salzbourg en 2006 Le compositeur allemand Peter Ruzicka a annoncé qu'il quittera ses fonctions de directeur artistique du Festival de Salzbourg, au terme de son contrat, à fin septembre 2006, afin de se consacrer davantage à la création musicale, a annoncé l'Agence autrichienne APA. Dans une lettre adressée lundi aux responsables du festival, il a expliqué qu'il n'envisageait pas une prolongation de son contrat, souhaitant « se consacrer à l'avenir davantage à (ses) activités artistiques comme compositeur ». Peter Ruzicka avait succédé en 2002 au Belge Gérard Mortier à la direction artistique du festival de Salzbourg. Il avait été critiqué récemment par le maire de Salzbourg, Heinz Schaden, qui lui reprochait sa trop faible présence dans la ville natale de Mozart. Ruzicka a cependant affirmé que sa décision de ne pas prolonger son contrat n'était pas liée à ces critiques. « Salzbourg a été et reste ma plus belle mission », a déclaré le compositeur allemand. A l'occasion du 250e anniversaire de la naissance de Wolfgang Amadeus Mozart, Peter Ruzicka espère présenter en 2006, dans des versions scéniques, les 22 opéras du compositeur autrichien.
01 avril 2004 : Dames baroques à l'Opéra-Comique On apprenait ce matin une grande nouvelle concernant l'Opéra-Comique : la vénérable salle Favart devrait désormais se consacrer à la musique baroque, sous l'égide d'une nouvelle directrice, Maryvonne de Saint-Pulgent. On ignore encore les détails de la saison à venir, ainsi que ceux du financement de l'institution, sans doute en partenariat avec le festival de musique baroque de Beaune. On apprenait seulement que la première production du prochain « printemps baroque » de l'Opéra-Comique devrait concerner la redécouverte d'un opéra inconnu de la marquise de Pompadour. Il semblerait en effet que, à l'insu de tous, la grande amie des arts et des lettres se consacrait en effet à la musique, et cela avec un talent que l'on aura donc l'occasion d'apprécier très bientôt.
01 avril 2004 : Possible ouverture de l'Opéra de Paris à des capitaux privés Renaud Donnedieu de Vabre, nouveau ministre de la culture et de la communication du gouvernement Raffarin III a évoqué à l'antenne de RMC INFO, pour sa première interview, qu'une privatisation partielle de l'Opéra National de Paris était envisageable. L'ex porte-parole de l'UMP qui a désormais en charge depuis mercredi le portefeuille de la culture, a déclaré : « Cette vieille maison s'est endormie depuis des années, et je le regrette vivement pour le rayonnement de la France. J'ai en projet de la dynamiser ». Il a évoqué une entrée possible de capitaux privés dans le fonctionnement de l'Opéra de Paris, précisant au passage que « Jean-Jacques Aillagon travaillait déjà sur ce dossier et avait eu des contacts fructueux avec les groupes Lagardère et Bouygues ». Et d'ajouter : « Les négociations vont reprendre. Vous savez, l'argent du privé n'est pas sale, il faut que les auditeurs le comprennent bien. Et puis un EPIC (ndlr : Etablissement public industriel et commercial) c'est fait pour gagner de l'argent, il faudra peut-être alléger les productions ».
L'Opéra de Paris a reçu de l'état en 2003 une subvention de 91,7 millions d'euros, soit 59% de ses recettes, contre seulement 44,7 millions d'euros pour la billetterie. Le nouveau locataire de la rue de Valois déplore la politique commerciale actuelle de la maison qui n'est pas suffisamment tournée vers les Comités d'entreprise, et se dit favorable à la location des salles pour des évènements ponctuels comme des congrès professionnels ou des meetings politiques. Le groupe Lagardère (EADS, Airbus, Hachette, Europe 1, etc. ) avait déjà fait état publiquement de sa volonté de développer son pôle mécénat tout en poursuivant ses investissements dans le secteur culturel. Lagardère partage avec France Télévisions le capital de Mezzo, chaîne câblée de musique classique. Les ambitions du groupe Bouygues (qui était dans le cartel de la maîtrise d'ouvrage du bâtiment) restent incertaines, mais selon des sources proches du dossier il pourrait s'agir de transformer une partie des locaux en Fondation Bouygues pour la culture audiovisuelle. Bouygues est notamment le propriétaire de TF1, première chaîne de télévision française aux émissions de télé-poubelle très populaires comme Star Academy, Fear Factor.
31 mars 2004 : EMI invente l'artiste "sous-performant" Le monde musical a subitement un moral d'enfer : c'est peut-être dû à la drogue qu'il vient de prendre après avoir lu dans Libération la nouvelle suivante : la maison de disques britannique EMI va supprimer 1500 emplois, réduire de 20 % le nombre d'artistes enregistrant sous son label et arrêter la production de ses propres CD et DVD en Europe et aux États-Unis pour réduire ses coûts. Les artistes "sous-performants" et représentant des créneaux bien particuliers disparaîtront, a fait savoir EMI, sans donner de noms, tout en précisant que cette refonte toucherait essentiellement l'Europe continentale. « Nous pensons qu'en concentrant nos efforts sur une écurie d'artistes resserrée nous accroîtrons notre potentiel de génération de revenu, tout en réduisant nos coûts. » On achève bien les chevaux, classiques de préférence.
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