15 mars 2004 : Lombard déclare forfait pour Elektra à Toulouse Le chef français Alain Lombard, 63 ans, qui devait diriger la reprise par le Capitole de Toulouse de sa production d'"Elektra" de Strauss, a déclaré forfait "pour raison de santé", a annoncé lundi le théâtre toulousain. Le spectacle est cependant maintenu du 25 mars au 4 avril 2004 à la Halle aux Grains de Toulouse, avec en remplacement, le chef allemand Gabor Otvös. Le reste de la distribution est maintenu avec la soprano américaine Janice Baird dans le rôle-titre face à la Klytemnestre de l'Américaine Karan Amstrong et la Chrysosthemis de la Danoise Tina Kiberg.
05 mars 2004 : Châtelet, une saison 2004-2005 multicolore Pas de thématique précise pour la prochaine saison du Châtelet que Jean-Pierre Brossman vient d'annoncer, mais une large place faite à l'opéra contemporain. Créations mondiales en effet pour Le luthier de Venise de Gualtiero Dazzi et pour Angels in America de Peter Eötvös. Création en France de My Way of Life de Toru Takemitsu et hommage à Hanz Werner Henze avec The Bassarids et Pollicino, mis en scènes par Yannis Kokkos. Côté lyrique plus traditionnel, il y aura La Grande Duchesse de Gerolstein, mise en scène par Laurent Pelly, avec son équipe habituelle, de Dame Felicity Lott à Marc Minkowski, la reprise d'Arabella dans la même distribution que la saison dernière (Mattila, Bonney, Hampson, Dohnanyi) et, dans le cadre du festival des régions, Medea de Cherubini mise en scène Kokkos avec Anna Katerina Antonacci et La Rondine de Puccini avec le couple Alagna-Gheorghiu. Côté ballet, on verra le Pygmalion de Rameau par le Ballet de Lorraine, la compagnie de Nacho Duato, le Ballet de Lyon dans un programme Mats Ek-Russel Maliphant et le Tricodex de Decouflé. Et puis de multiples concerts de tous ordres, avec un changement de formule pour les Midis Musicaux qui deviennent des Moments Musicaux confiés pour toute une semaine au même artiste sous forme de carte blanche. Et tout commencera par Bartabas, sur le plateau du théâtre.
03 mars 2004 : Le Met va perdre sa tête C'est la fin d'un mythe à l'américaine. Après quatorze année passées comme general manager du Metropolitan Opera de New York où il avait débuté quarante ans avant comme charpentier, Joseph Volpe a annoncé son intention de quitter le célèbre opéra en 2006. Il semblerait qu'il soit lassé des perpétuelles difficultés financières et syndicales de ce théâtre. Le Met serait-il plus difficile à gérer que l'Opéra de Paris lui-même ? La rumeur avait couru que Hugues Gall aurait été tenté de traverser l'Atlantique après la fin de son mandat parisien. Mais depuis, il semblerait plutôt qu'il regarde dans la direction opposée, celle de la capitale chinoise où se construit le plus grand opéra du monde, oeuvre d'un architecte. Alors, quelle nouvelle tête pour le Met ? Les paris sont ouverts.
01 mars 2004 : Opéra de Paris, bientôt la prochaine saison Très peu d'informations ont filtré sur la première programmation Mortier à l'Opéra national de Paris et elles sont souvent contradictoires. On a parlé d'une nouvelle Flûte enchantée, de nouvelles Noces de Figaro, de La Juive, d'un Tristan et Isolde dirigé par Gergiev, au moins pour quelques représentations, de la venue au pupitre de Muti et de quelques hardiesses fracassantes et mystérieuses côté mises en scène. Mais patience. On en saura plus dès le 9 mars, jour de la première conférence de presse tenue par Gérard Mortier dans les anciens ateliers de décors de l'Opéra boulevard Berthier, là où s'est installé le Théâtre de l'Odéon pendant ses travaux. La fin proche d'un suspense insoutenable !
16 décembre 2003 : Hans Hotter Ă tout jamais au Walhalla Le lĂ©gendaire baryton-basse Hans Hotter est mort samedi 6 dĂ©cembre dernier Ă Munich, Ă l'âge de 94 ans, selon un communiquĂ© de l'OpĂ©ra de Vienne. NĂ© le 19 janvier 1909 Ă Offenbach am Main dans le sud de l'Allemagne, Hotter avait pris la nationalitĂ© autrichienne. Son nom restera Ă jamais liĂ© aux meilleures annĂ©es du Neues Bayreuth des annĂ©es 50, quand Wieland Wagner Ă©purait la scĂ©nographie wagnĂ©rienne sur la Colline verte et que Hotter chantait dans presque toutes les productions entre 1952 et 1966. ConsidĂ©rĂ© comme le meilleur Heldenbaryton de sa gĂ©nĂ©ration, il passa sa carrière Ă chanter le Hollandais, mais surtout Wotan, rĂ´le qui Ă©tait devenu petit Ă petit sa propriĂ©tĂ© et qu'il chanta avec Knappertsbusch, Keilberth, Krauss et Böhm Ă Bayreuth et pour Solti chez Decca. Mais il marqua presque aussi profondĂ©ment les rĂ´les de Gurnemanz, Amfortas et Hans Sachs. Hotter avait Ă©tĂ© membre de la troupe de l'OpĂ©ra de Munich entre 1936 et 1972 et de l'OpĂ©ra de Vienne entre 1939 et 1970, oĂą il chanta 34 rĂ´les diffĂ©rentes pour un total de 555 reprĂ©sentations. Personne n'oubliera non plus la carrière de Liedersänger de Hotter, aussi Ă l'aise dans l'intimisme du Winterreise de Schubert ou les Lieder de Brahms que dans les monologues de Wotan. A une Ă©poque oĂą les chanteurs d'opĂ©ra osaient Bach, Hotter grava pour l'Ă©ternitĂ© l'enregistrement le plus bouleversant et le plus humain de la Cantate Ich habe genug du Kantor de Leipzig. L'âge venant, Hotter avait abordĂ© dans les annĂ©es soixante-dix des plus petits rĂ´les de seconde carrière, comme Schigolch dans Lulu de Berg, qu'il chantait encore en 1991 au Châtelet Ă l'âge de 82 ans. Il lui Ă©tait arrivĂ© ces dernières annĂ©es de tenir la partie de rĂ©citant, notamment dans les Gurrelieder de Schönberg Ă Salzbourg en 1997, Ă l'âge de 88 ans. Du haut de ses 1m93, Hotter rĂ©ussissait toujours Ă inspirer noblesse et humanitĂ© Ă ses personnages, aidĂ© par une technique infaillible, digne d'une force de la nature.
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