31 mars 2004 : EMI invente l'artiste "sous-performant" Le monde musical a subitement un moral d'enfer : c'est peut-être dû à la drogue qu'il vient de prendre après avoir lu dans Libération la nouvelle suivante : la maison de disques britannique EMI va supprimer 1500 emplois, réduire de 20 % le nombre d'artistes enregistrant sous son label et arrêter la production de ses propres CD et DVD en Europe et aux États-Unis pour réduire ses coûts. Les artistes "sous-performants" et représentant des créneaux bien particuliers disparaîtront, a fait savoir EMI, sans donner de noms, tout en précisant que cette refonte toucherait essentiellement l'Europe continentale. « Nous pensons qu'en concentrant nos efforts sur une écurie d'artistes resserrée nous accroîtrons notre potentiel de génération de revenu, tout en réduisant nos coûts. » On achève bien les chevaux, classiques de préférence.
15 mars 2004 : Lombard déclare forfait pour Elektra à Toulouse Le chef français Alain Lombard, 63 ans, qui devait diriger la reprise par le Capitole de Toulouse de sa production d'"Elektra" de Strauss, a déclaré forfait "pour raison de santé", a annoncé lundi le théâtre toulousain. Le spectacle est cependant maintenu du 25 mars au 4 avril 2004 à la Halle aux Grains de Toulouse, avec en remplacement, le chef allemand Gabor Otvös. Le reste de la distribution est maintenu avec la soprano américaine Janice Baird dans le rôle-titre face à la Klytemnestre de l'Américaine Karan Amstrong et la Chrysosthemis de la Danoise Tina Kiberg.
05 mars 2004 : Châtelet, une saison 2004-2005 multicolore Pas de thématique précise pour la prochaine saison du Châtelet que Jean-Pierre Brossman vient d'annoncer, mais une large place faite à l'opéra contemporain. Créations mondiales en effet pour Le luthier de Venise de Gualtiero Dazzi et pour Angels in America de Peter Eötvös. Création en France de My Way of Life de Toru Takemitsu et hommage à Hanz Werner Henze avec The Bassarids et Pollicino, mis en scènes par Yannis Kokkos. Côté lyrique plus traditionnel, il y aura La Grande Duchesse de Gerolstein, mise en scène par Laurent Pelly, avec son équipe habituelle, de Dame Felicity Lott à Marc Minkowski, la reprise d'Arabella dans la même distribution que la saison dernière (Mattila, Bonney, Hampson, Dohnanyi) et, dans le cadre du festival des régions, Medea de Cherubini mise en scène Kokkos avec Anna Katerina Antonacci et La Rondine de Puccini avec le couple Alagna-Gheorghiu. Côté ballet, on verra le Pygmalion de Rameau par le Ballet de Lorraine, la compagnie de Nacho Duato, le Ballet de Lyon dans un programme Mats Ek-Russel Maliphant et le Tricodex de Decouflé. Et puis de multiples concerts de tous ordres, avec un changement de formule pour les Midis Musicaux qui deviennent des Moments Musicaux confiés pour toute une semaine au même artiste sous forme de carte blanche. Et tout commencera par Bartabas, sur le plateau du théâtre.
03 mars 2004 : Le Met va perdre sa tête C'est la fin d'un mythe à l'américaine. Après quatorze année passées comme general manager du Metropolitan Opera de New York où il avait débuté quarante ans avant comme charpentier, Joseph Volpe a annoncé son intention de quitter le célèbre opéra en 2006. Il semblerait qu'il soit lassé des perpétuelles difficultés financières et syndicales de ce théâtre. Le Met serait-il plus difficile à gérer que l'Opéra de Paris lui-même ? La rumeur avait couru que Hugues Gall aurait été tenté de traverser l'Atlantique après la fin de son mandat parisien. Mais depuis, il semblerait plutôt qu'il regarde dans la direction opposée, celle de la capitale chinoise où se construit le plus grand opéra du monde, oeuvre d'un architecte. Alors, quelle nouvelle tête pour le Met ? Les paris sont ouverts.
01 mars 2004 : Opéra de Paris, bientôt la prochaine saison Très peu d'informations ont filtré sur la première programmation Mortier à l'Opéra national de Paris et elles sont souvent contradictoires. On a parlé d'une nouvelle Flûte enchantée, de nouvelles Noces de Figaro, de La Juive, d'un Tristan et Isolde dirigé par Gergiev, au moins pour quelques représentations, de la venue au pupitre de Muti et de quelques hardiesses fracassantes et mystérieuses côté mises en scène. Mais patience. On en saura plus dès le 9 mars, jour de la première conférence de presse tenue par Gérard Mortier dans les anciens ateliers de décors de l'Opéra boulevard Berthier, là où s'est installé le Théâtre de l'Odéon pendant ses travaux. La fin proche d'un suspense insoutenable !
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