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LES BREVES
29 mars 2024

16 décembre 2003 : Hans Hotter Ă  tout jamais au Walhalla
Le légendaire baryton-basse Hans Hotter est mort samedi 6 décembre dernier à Munich, à l'âge de 94 ans, selon un communiqué de l'Opéra de Vienne. Né le 19 janvier 1909 à Offenbach am Main dans le sud de l'Allemagne, Hotter avait pris la nationalité autrichienne. Son nom restera à jamais lié aux meilleures années du Neues Bayreuth des années 50, quand Wieland Wagner épurait la scénographie wagnérienne sur la Colline verte et que Hotter chantait dans presque toutes les productions entre 1952 et 1966. Considéré comme le meilleur Heldenbaryton de sa génération, il passa sa carrière à chanter le Hollandais, mais surtout Wotan, rôle qui était devenu petit à petit sa propriété et qu'il chanta avec Knappertsbusch, Keilberth, Krauss et Böhm à Bayreuth et pour Solti chez Decca. Mais il marqua presque aussi profondément les rôles de Gurnemanz, Amfortas et Hans Sachs. Hotter avait été membre de la troupe de l'Opéra de Munich entre 1936 et 1972 et de l'Opéra de Vienne entre 1939 et 1970, où il chanta 34 rôles différentes pour un total de 555 représentations. Personne n'oubliera non plus la carrière de Liedersänger de Hotter, aussi à l'aise dans l'intimisme du Winterreise de Schubert ou les Lieder de Brahms que dans les monologues de Wotan. A une époque où les chanteurs d'opéra osaient Bach, Hotter grava pour l'éternité l'enregistrement le plus bouleversant et le plus humain de la Cantate Ich habe genug du Kantor de Leipzig. L'âge venant, Hotter avait abordé dans les années soixante-dix des plus petits rôles de seconde carrière, comme Schigolch dans Lulu de Berg, qu'il chantait encore en 1991 au Châtelet à l'âge de 82 ans. Il lui était arrivé ces dernières années de tenir la partie de récitant, notamment dans les Gurrelieder de Schönberg à Salzbourg en 1997, à l'âge de 88 ans. Du haut de ses 1m93, Hotter réussissait toujours à inspirer noblesse et humanité à ses personnages, aidé par une technique infaillible, digne d'une force de la nature.


13 décembre 2003 : Geste de l'OpĂ©ra de Lyon suite Ă  une annulation
Gabriele Fontana, interprète du rôle de Leonore dans Fidelio à l'Opéra de Lyon, a été victime d'un malaise durant la représentation donnée le 10 décembre dernier. Aucune doublure du rôle n'étant prévue, ce malaise n'a pas permis de représenter la deuxième partie de l'ouvrage. Gabriele Fontana a néanmois assuré néanmoins la dernière représentation de l'unique opéra de Beethoven le 12 décembre. Pour des raisons de disponibilité des artistes, il ne sera pas possible de programmer une représentation supplémentaire de Fidelio en remplacement de celle du 10 décembre. L'interruption du spectacle ne devant normalement pas donner lieu à remboursement, Serge Dorny, Directeur Général de l'Opéra de Lyon, par respect du public propose toutefois, à titre compensatoire, d'offrir un avoir de 50% du prix du billet (sur présentation de celui-ci) sur l'achat d'une place pour l'un des spectacles au choix de la présente saison, dans la limite des disponibilités.


19 novembre 2003 : Eté de vaches maigres à Salzbourg
Le festival de Salzbourg a officiellement annoncé hier le programme de son édition 2004, dont les grandes lignes avaient déjà été présentées à la presse à la toute fin du mois d'août. Et force est de constater que le cru 2004 apparaît bien pâle. Ainsi, seulement quatre nouvelles productions d'opéra verront le jour – contre 6 du temps de Mortier : Così fan Tutte mis en scène par le couple Karl-Ernst et Ursel Hermann et dirigé par Philippe Jordan ; le Chevalier à la Rose mis en scène par Robert Carsen et dirigé par Semyon Bychkov en alternance avec Peter Schneider – on est loin des fous espoirs suscités par la rumeur selon laquelle Carlos Kleiber était sur la liste des chefs potentiels ; Die Tote Stadt mis en scène par Willy Decker et dirigé par Donald Runnicles ; et le Roi Arthur de Purcell mis en scène par Jürgen Flimm et dirigé par Harnoncourt à la tête de son Concentus Musicus.

En outre, le festival proposera aussi une reprise du très controversé Enlèvement au Sérail de cet été avec un chef et une distribution partiellement renouvelés, ainsi que deux opéras en version de concert : Guerre et Paix avec Gergiev et ses troupes du Mariinski, et Les Capulets et les Montaigus de Bellini avec Ivor Bolton et la nouvelle égérie de Salzbourg, la Russe Anna Netrebko. Au niveau symphonique, même grisaille concernant les cinq concerts du Philharmonique de Vienne, dont n'émerge qu'une alléchante 5e symphonie de Mahler avec Eschenbach, et hormis les habituels Berliner Philharmoniker qui proposeront une 9e de Beethoven avec Rattle, peu d'événements musicaux en perspective.

Heureusement, les amateurs de grandes stars de l'instrument et de Liederabende seront satisfaits, et le festival affichera des concerts de personnalités comme Maurizio Pollini, Alfred Brendel, Cecilia Bartoli, Violeta Urmana, Waltraud Meier ou Thomas Quasthoff. On sait que depuis l'accession du FPÖ à la tête du gouvernement autrichien, les sommes allouées à la culture ont fondu comme neige au soleil au pays de Sissi, et on sait aussi que le directeur du festival Peter Ruzicka se serre la ceinture temporairement pour préparer le 250e anniversaire de la naissance du divin Mozart en 2006, où Salzbourg proposera l'intégralité des oeuvres lyriques du compositeur, mais on ne peut s'empêcher de penser que le festival de Salzbourg n'est plus ce qu'il était.


12 novembre 2003 : La musique classique gonflerait la note au restaurant
Selon une dépêche de l'AFP, les clients d'un restaurant dépenseraient plus lorsqu'il y a de la musique classique en fond musical, comme le révèle une enquête menée par des chercheurs de l'université de Leicester en Angleterre.

Selon cette Ă©tude, diffuser du Bach ou du Mozart lors du repas donne aux
consommateurs l'impression d'être plus aisés et donc plus enclins à dépenser. Au contraire, l'addition se révèle beaucoup moins salée si l'on écoute de la variété en mangeant ou s'il n'y a pas du tout de musique de fond.

Les tests ont été menés sur trois semaines dans un même restaurant, le
Softleys à Market Bosworth, près de Leicester. Il a été constaté que lorsque
les clients entendent de douces mélodies de musique classique, ils dépensent
environ 24 livres (environ 34 euros) par repas. Si on leur passe de la pop ils ne mangent que pour 22 livres (un peu plus de 31 euros). Le total de l'addition descend Ă  une moyenne de 21,70 livres (environ 31,8 euros) par personne quand il n'y a aucune musique de fond.

Le professeur Adrian North, conférencier en psychologie à l'université de
Leicester, a expliqué cette différence par le fait que chaque type de musique a des connotations particulières. "Lorsque vous entendez de la musique classique cela vous amène à l'esprit des notions de raffinement, d'abondance et de richesse qui vous font sentir plus snob", a-t-il dit.

Selon lui, les gens sont plus tentés de prendre un dessert et un café quand ils entendent de la musique classique. Dès lors, les restaurateurs réfléchiront à deux fois avant de choisir la musique d'ambiance qui accompagne leurs plats, comme l'a suggéré James Davis, propriétaire du Softleys. "Parfois on passe la musique qui nous plaît plutôt que ce qui pourrait plaire à nos clients et je pense que cette enquête va complètement affecter nos futurs choix musicaux". Une vraie révolution dans le monde de la restauration, au point que TF1 a daigné en parler dans son JT.


31 octobre 2003 : Disparition du ténor italien Franco Corelli
L'un des plus célèbres ténors du XXe siècle, l'Italien Franco Corelli, est mort avant-hier dans un hôpital milanais, à l'âge de 82 ans. Dans une déclaration téléphonique à l'Associated Press, le ténor Carlo Bergonzi a déploré « la perte d'un des plus grands ténors du monde, l'un des plus grands du siècle, le plus sérieux de la profession et un grand interprète qui a fait de nombreux sacrifices pour sa carrière. » Le ténor avait été admis à l'hôpital à la fin du mois d'août suite à une attaque cérébrale. Né le 8 avril 1921, Corelli fait ses débuts à Spoleto dans Don José de Carmen. Il ouvre la saison 1954 de La Scala avec Maria Callas dans La Vestale de Spontini. A partir 1957, il est considéré comme l'un des meilleurs ténors spinto, après avoir remporté un triomphe dans Cavaradossi de Tosca. Il fait de fréquentes apparition au Met, où il chantera pas moins de 368 fois, jusqu'en 1975. Doté d'un physique à la musculature d'athlète, d'une constitution solide, d'un timbre clair et solaire, d'un aigu facile et puissant, Corelli était prédestiné aux grands Verdi, Puccini ainsi qu'aux véristes italiens. Il avait pris sa retraite en 1976. Il laisse derrière lui un important legs discographique dans toutes les incarnations qui avaient fait son succès à la scène.

 
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