15 mai 2003 : Interactivité au musée Beethoven de Bonn Le musée Beethoven de Bonn, dont l'existence, uniquement due aux dons privés, avait été menacée des années durant par la construction de locaux commerciaux, s'en tire plutôt bien. Dans une extension attenante à l'actuel musée se construit une pièce supplémentaire à vocation interactive. On y trouvera des expositions temporaires et une base de données multimédia liées à l'internet. De quoi assurer au grand Ludwig la postérité qui lui permettra de lutter contre les requins du tout économique et de la finance.
12 mai 2003 : Décès du chanteur français Jacques Mars Jacques Mars est mort subitement mardi 29 avril dernier dans son domicile parisien, à l'âge de 77 ans. Né à Paris 1926, il étudie le violon et l'harmonium avant de commencer le chant par ses propres moyens. Belle voix de basse, il est engagé à l'Opéra de Paris en 1955. Le 19 décembre 1958, il donne la réplique à Maria Callas qui faisait alors ses débuts à l'Opéra de Paris pour une fameuse soirée de gala à l'Opéra. En 1963, il est remarqué à l'Opéra-Comique en Golaud – sous la direction de Désiré-Emile Inghelbrecht – rôle qui fera sa célébrité et qu'il endossera dans les plus grands théâtres et festivals européens, comme la Scala de Milan ou le Festival de Glyndebourne. Au disque, Jacques Mars a participé à de nombreux enregistrements de répertoire français comme Le Roi d'Ys de Lalo, sous la direction d'André Cluytens, Les Pêcheurs de perles de Bizet et Dialogues des Carmélites de Poulenc sous celle de Pierre Dervaux, et la version de Carmen signée Georges Prêtre. Il restera le symbole de ces voix du milieu du XXe siècle bénéficiant d'une des plus impeccables diction de la langue française.
05 mai 2003 : Le monde choral en deuil On apprenait ce matin la mort de l'un des chefs de choeur les plus célèbres et reconnus, le britannique Arthur Oldham. Né en 1926, Oldham sera l'un des rares élèves de Benjamin Britten au Royal College of Music de Londres. Il est successivement Maître de musique à la cathédrale catholique d'Edimbourg, directeur des Choeurs du Festival d'Edimbourg, et de ceux du Scottish Opera et du London Symphony Orchestra. En 1979, il crée le Choeur de l'Orchestre Royal du Concertgebouw d'Amsterdam, à la demande de Bernard Haitink. Quatre ans auparavant, il avait été appelé par Daniel Barenboim pour fonder le Choeur de l'Orchestre de Paris. Ayant acquis une expérience d'une grande richesse, en travaillant avec les plus grands chefs d'orchestre – Claudio Abbado, Leonard Bernstein, Sir Colin Davis, Carlo Maria Giulini, Sir Georg Solti, Herbert von Karajan – il réunissait toutes les qualités pour amener un choeur au plus haut niveau d'exigence artistique. Grand pédagogue, doté d'un humour et d'un charisme incontestables, Arthur Oldham aura profondément marqué plusieurs générations de musiciens et d'amateurs de chant choral. Il est décédé dimanche 4 mai à Vuillejuif, à l'âge de 77 ans.
30 avril 2003 : Harding quitte Brême Le jeune prodige de la baguette Daniel Harding quittera prochainement la direction de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême pour prendre les rênes du Mahler Chamber Orchestra. Ce dernier, un orchestre « SDF » constitué de musiciens de 16 pays différents, a signé avec le jeune britannique un contrat de 5 ans à compter de septembre 2003. Du haut de ses 27 ans, Harding se félicite du fait que les musiciens du MCO sont plus jeunes que ceux de la DKB. Tout un programme !
28 avril 2003 : Tension entre l'orchestre du Met et Gergiev Selon le New York Times, l'orchestre du Metropolitan Opera de New York se serait plaint à plusieurs reprises de son principal chef invité Valery Gergiev. Les musiciens seraient consternés par la technique particulière (une gestique pour le moins personnelle), le manque de discernement et les retards en répétition du patron du Mariinski. La tension issue des séances de répétition aurait été particulièrement palpable dans une représentation d'Otello le mois dernier. Selon le directeur général du Met Joseph Volpe, le phénomène est fréquent à New York car l'orchestre s'est toujours plaint de ses chefs, que ce soit Kleiber, Ozawa, Bernstein ou Thielemann. Et il est évident qu'après des années de Levine et à une époque de consensus mou, l'orchestre ne peut que se sentir brusqué par un chef du tempérament de Gergiev. A qui la faute ?
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