27 avril 2017 : Décès d’Endrik Wottrich
Nous apprenons aujourd’hui avec tristesse la disparition, hier mercredi 26 avril, des suites d’une crise cardiaque, du ténor allemand Endrik Wottrich, dans sa cinquante-troisième année. Né le 13 octobre 1964 à Celle (Basse-Saxe), il avait fait ses études à Würzburg (Bavière) puis à la Juilliard School (New York), avant de faire ses débuts en 1992 à Wiesbaden, et d’intégrer la troupe de la Staatsoper de Berlin l’année suivante. Spécialiste du chant wagnérien, il avait pourtant été au départ surtout remarqué en Andrès dans Wozzeck avec Patrice Chéreau et Daniel Barenboïm à Berlin. Il fit ensuite ses premiers pas à Bayreuth toujours avec Barenboïm dans le Jeune marin de Tristan et David des Maîtres chanteurs en 1996, et devint rapidement l’un des ténors les plus sollicités sur la Colline, avec une promotion de David à Walther dans les Meistersinger avec Thielemann, le rôle d’Erik dans le Vaisseau fantôme selon Claus Guth, puis le rôle-titre de Parsifal en 2004 dans la production très controversée de Christoph Schlingensief, avec Boulez en fosse, ainsi que Siegmund dans la production Tankred Dorst du Ring. Il était invité aux quatre coins de l’Europe, de Milan à Dresde, de Paris à Salzbourg, de Londres à Madrid, de Vienne à Amsterdam, et de l’autre côté de l’Atlantique de Chicago à New York. En 2015, il tenait Tristan à Naples ou Tannhäuser à Pékin, et nous l’avions entendu en excellent Desportes dans les Soldats à Munich en 2014, et plus récemment en 2016 à Leipzig où il était un très bon Arindal dans les rares Fées de Wagner. Il devait remonter sur scène prochainement à l’Opéra de Leipzig pour y chanter Hérode dans une nouvelle production de Salomé. Il laisse à la postérité l’enregistrement du rôle de Max dans l’enregistrement du Freischütz par Nikolaus Harnoncourt (Warner).
25 avril 2017 : Nouvelle saison à l’Opéra des Flandres…
Partagé entre Anvers et Gand, l’Opéra des Flandres affiche chaque saison son dynamisme avec un programme éclectique et novateur, distribuant des artistes confirmés et des metteurs en scènes d’intérêt dans des œuvres connues et moins connues du répertoire. En 2017-2018, on rentre dans le dur dès septembre avec Der Wunder Heliane de Korngold, dans une autre production que celle créée à Berlin peu après, ici David Bösch aux commandes. Un Duc d’Albe de Donizetti suivra en novembre, avec Enea Scala et Dalibor Jenis, puis en décembre Falstaff, direction Netopil et mise en scène Christoph Waltz, avec Thomas Johannes Mayer dans le rôle-titre, mais aussi Iris Vermillon en Mrs Quickly. Un très prometteur Pelléas et Mélisande apparaîtra en février, coproduit avec Strasbourg, dans une production Cherkaoui-Jalet dirigée par Alejo Pérez, puis la reprise de Parsifal pour Pâques, avec Cornelius Meister et Tatiana Gürbaca. En mai, la Clémence de Titus avec Lothar Odinius et pour clore la saison, un prometteur Joueur de Prokofiev dans une mise en scène de Karin Henkel dirigée par Dmitri Jurowski. Neuf concerts seront également proposés, dont un hommage au chef disparu récemment Alberto Zedda, comprenant de nombreuses stars du chant.
25 avril 2017 : …et toujours l’Italie à l’Opéra de Wallonie
L’Opéra de Liège continue quant à lui sa programmation orientée sur des ouvrages italiens, souvent particulièrement bien distribués. Neuf opéras dont six italiens, deux français et un autrichien. Ouverture en septembre avec Manon Lescaut, chantée par Anna Pirozzi, immédiatement enchaîné par Norma, Patrizia Ciofi et Silvia Della Benetta se partageant le rôle principal face au Pollione de Gregory Kunde. La Favorite en novembre servira la Léonor de Sonia Ganassi, avant un Rigoletto pour clôturer l’année 2017, avec George Petean et Devid Cecconi dans le personnage du bouffon. Pour finir avec l’italien, en mai La Donna del Lago du Festival de Pesaro arrivera à Liège dans la production Michieletto avec Mariotti à la direction, puis Macbeth achèvera la saison, avec l’infatigable Leo Nucci, cette saison encore Nabucco sur la même scène, et Tatjana Serjan en Lady. Pour le français, une Carmen début 2018 précèdera un prometteur Domino noir d’Auber, joué pour la première fois dans cette ville et coproduit avec l’Opéra Comique dans une mise en scène de Christiane Hecq et une distribution bien française où l’on remarquera Anne-Catherine Gillet et Cyrille Dubois. Mozart enfin apparaîtra une fois, mais en italien avec Le Nozze di Figaro, dirigées par Christophe Rousset et dans une mise en scène d’Emilio Sagi.
18 avril 2017 : 2017-2018 à l’Oper am Rhein
Tout le monde veut son Ring, même dans la Ruhr, où après Wiesbaden très prochainement cette saison et Karlsruhe en finition pour l’an prochain, l’Oper am Rhein partagé entre Düsseldorf et Duisburg s’y prépare, avec Rheingold cette fin de saison et la prochaine Walküre en janvier 2018 avant Siegfried en avril, Götterdämmerung étant prévu pour la saison suivante. Le directeur musical Axel Kober sera bien sûr en fosse, et Dietrich W. Hilsdorf à la mise en scène. Un nouveau Wozzeck, ouvrage décidément à la mode, verra le jour dans une production de Stefan Herheim, avec Bo Skovhus dans le rôle-titre. Une nouvelle Madama Butterfly dans les deux villes précédera Maria Stuarda à Duisburg, puis Don Pasquale dans une mise en scène de Rolando Villazón. À noter également l’opéra pour enfants d’Oliver Knussen, Wo die wilden Kerle wohnen et pour tous un duo Petrouchka-l’Enfant et les sortilèges dirigé par Marc Piollet, à Düsseldorf exclusivement, avant une dernière production exclusivement à Duisburg, mêlant le rare Pygmalion de Donizetti à l’Ariane de Martinů, joués dans la même soirée mais dirigés et mis en scène chacun par des artistes différents. On notera également dix-neuf reprises, avec la troisième version du Rosenkavalier selon Otto Schenk, légèrement différente de celles de Vienne et Munich, une Turandot, un Trittico déjà par Dietrich W. Hilsdorf, ou encore le Vaisseau fantôme dans la production d’Adolf Dresen. De prometteuses balades à venir pour y chercher l’or sur les bords du Rhin !
17 avril 2017 : Bilbao présente cinq nouvelles productions
Petite saison, mais toujours aussi bien faite à ABAO-OLBE dans la ville de Bilbao, avec cinq opéras en version scénique, à commencer par le rare I Masnadieri de Verdi en octobre, dans une production de Leo Muscato dirigée par Miguel Ángel Gómez Martínez. Suivra le plus connu Don Pasquale de Donizetti, avec Carlos Chausson dans le rôle-titre et la passionnante Jessica Pratt en plus du beau Paolo Fanale, direction Roberto Abbado et production Jonathan Miller importée de Florence. Manon de Massenet en janvier 2018 permettra d’y entendre Irina Lungu dans le rôle principal, avec Celso Albelo et Roberto Tagliavini, dirigé par Alain Guingal. En février, la Salomé de Valence dans la mise en scène de Francisco Negrín présentera Emily Magee face au Jochanaan d’Egils Silins, avec également Daniel Brenna et Ildikó Komlósi. Enfin en mai, clôture de saison avec Norma, rôle dans lequel a déjà triomphé Anna Pirozzi, ici en alternance avec Diana Axentii, tandis que Gregory Kunde alternera pour Pollione avec Francesco Pio Galasso dans une production de Davide Livermoore dirigée par Pietro Rizzo. Soleil et musique pourraient-ils s’associer sur quelques week-ends à Bilbao ?
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