30 décembre 2016 : Germain Louvet nommĂ© danseur Étoile Ă€ l’issue de la reprĂ©sentation du Lac des cygnes du 28 dĂ©cembre dans la version de Rudolf Noureev Ă l’OpĂ©ra Bastille, StĂ©phane Lissner, sur proposition d’AurĂ©lie Dupont directrice de la danse, a nommĂ© le Premier Danseur Germain Louvet danseur Étoile. Ă€ 23 ans, il Ă©tait montĂ© Premier Danseur lors du dernier concours interne de l’OpĂ©ra national de Paris au mois de novembre dernier.
23 décembre 2016 : Heinrich Schiff est mort Le violoncelliste et chef d’orchestre Heinrich Schiff s’est Ă©teint dans la nuit du 22 au 23 dĂ©cembre Ă Vienne, Ă l’âge de 65 ans. NĂ© en 1951, il devient rapidement l’élève d’AndrĂ© Navarra et dĂ©bute une carrière de soliste en 1971, avant de se consacrer Ă©galement Ă la direction d’orchestre dès 1986. Il arrĂŞtera en 2012 sa première activitĂ© pour ne garder que la seconde, devenant notamment directeur artistique du Northern Sinfonia (1990 Ă 1996), puis du Philharmonique de Copenhague (1996 Ă 1999) et enfin du Wiener Kammerorchester (2005 Ă 2008). Dans un large rĂ©pertoire allant du baroque Ă la musique contemporaine, il aura marquĂ© les esprits dans les sonates de Bach, les concertos de Chostakovitch ou en accompagnant le Quatuor Alban Berg puis les Hagen dans le Quintette Ă deux violoncelles de Schubert. Au jeu des enregistrements moins cĂ©lèbres Ă redĂ©couvrir, citons les concertos de Saint-SaĂ«ns et Lalo dirigĂ© par Mackerras pour DG ou les Concerti Grossi de Schnittke, ainsi qu’une box de 17 CD sortie rĂ©cemment chez NEOS pour fĂŞter une soixante-cinquième annĂ©e dont ce grand artiste aura trop peu profitĂ©.
19 décembre 2016 : Laurent Hilaire Ă Moscou NommĂ© fin novembre, l’Étoile de l’OpĂ©ra de Paris Laurent Hilaire prendra le 1er janvier le poste de directeur de la danse du Théâtre Nemorovitch Dentchanko Ă Moscou. Danseur emblĂ©matique de la gĂ©nĂ©ration Noureev, puis maĂ®tre de ballet associĂ© Ă la direction de la danse lors des ultimes annĂ©es Lefèvre, Hilaire fut longtemps considĂ©rĂ© comme le plus apte Ă succĂ©der Ă la directrice mais StĂ©phane Lissner lui prĂ©fĂ©ra Benjamin Millepied, avec le rĂ©sultat que l’on sait. Théâtre d’Art très rĂ©putĂ© de Moscou, associĂ© aux noms de deux grands hommes de théâtre, l’institution crĂ©Ă©e en 1941 abrite la troisième compagnie de danse de Russie, après celles du BolchoĂŻ et du Kirov. Le bâtiment a accueilli en 1934 la crĂ©ation de Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch. Laurent Hilaire, qui mĂ©rite parfaitement une nomination aussi prestigieuse, est en outre le premier Français Ă la tĂŞte d’une compagnie russe depuis Marius Petipa. Sa nomination est l’occasion de rappeler que nombre d’Étoiles de l’OpĂ©ra de Paris sont sur d’importants postes de direction en France et de par le monde : Manuel Legris au Ballet de l’OpĂ©ra de Vienne, JosĂ© Martinez au Ballet national d’Espagne, AurĂ©lie Dupont au Ballet de l’OpĂ©ra national de Paris, Eleonora Abbagnato au Ballet de l’OpĂ©ra de Rome, Kader Belarbi au Ballet national de Toulouse, Charles Judes Ă celui de Bordeaux. Ajoutons qu’Eric Vu-An, ancien Sujet dans la compagnie, dirige le ballet de Nice et que Bruno BouchĂ©, Ă©galement Sujet, va prendre la tĂŞte du Ballet du Rhin. Un palmarès qui en dit long sur le niveau permanent de la compagnie de l’OpĂ©ra national de Paris et sur le prestige de ses danseurs.
15 novembre 2016 : Critique livre : Agnès Letestu, danse Étoile Danseuse Étoile
Propos sur la danse
Agnès Letestu
Avec GĂ©rard Mannoni
Ces apparitions miraculeuses le temps d’un spectacle, Agnès Letestu nous invite à pénétrer les secrets de l’amour, du travail, du métier qui les sous-tendent. Écrit en collaboration avec notre confrère Gérard Mannoni, critique lui-même passionné par un art dont il suit les productions et les interprètes depuis plus de quarante ans, ce témoignage sur la puissance d’une vocation et le prix de son engagement captive. Commencé à l’École de danse au Palais Garnier, le parcours de la danseuse Étoile nous visualise coulisses et scène d’un Opéra où les spectacles de légende se succèdent depuis des générations. Comment elle y participe à son tour, ses créations, ses prises de rôle célèbres dans le monde entier sont évoquées avec la simplicité d’une artiste qui cherche à toujours mieux transcender ses rôles. Partenaires et Corps de ballet complices, chorégraphes, musique et chefs d’orchestre, tous et chacun essentiels, diversité des professeurs, répertoire classique et audaces contemporaines, dont parfois la simultanéité et les spécificités différentes soulèvent des risques physiques, présence du public, références et inspiration s’animent en évocations exaltantes. Agnès Letestu les accompagne d’une humanité qui découvre l’exigence quotidienne et implacable de leur chemin. Les défis d’une technique sidérante, les détails sur les bonnes ou mauvaises positions, les pointes, les placements, les douleurs inéluctables, les multitudes de rythmes, l’âme des mouvements, la mémoire du corps et sa priorité absolue tissent rêves et réalités, mystères et beautés de cet art de la danse, humblement, courageusement et fièrement élitiste pour le plus grand bonheur de ses spectateurs. (CH)
07 novembre 2016 : Disparition du pianiste Zoltán Kocsis Le pianiste hongrois Zoltán Kocsis, qui avait subi une opération cardiaque en 2012, est mort dimanche 6 novembre à Budapest, à l’âge de 64 ans, des suites d’une longue maladie, comme l’a annoncé l’agence nationale de presse MTI. Né le 30 mai 1952 dans la capitale hongroise, Kocsis remporte le prix Beethoven de la radio hongroise à l’âge de 18 ans, avant d’effectuer sa première tournée américaine, puis de rafler d’abord le prix Liszt en 1973, puis en 1978 le prix Kossuth, la plus prestigieuse des récompenses pour un artiste dans son pays natal. Soliste international pendant plus de trente-cinq ans, il était l’un des interprètes d’exception de la musique de son compatriote Béla Bartók mais aussi de Schubert et de Mozart, sans oublier la musique française. Depuis une trentaine d’années, après avoir servi le répertoire contemporain, il s’était mis lui-même à la composition. Le chef d’orchestre Iván Fischer, avec qui il avait fondé l’Orchestre du festival de Budapest en 1983, déplore la disparition d’un "géant de la musique". Maestro lui-même, Kocsis était directeur de l’Orchestre philharmonique national hongrois depuis 1997, et enseignait depuis quarante ans à la célèbre Académie Franz Liszt.
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