15 décembre 2014 : Morlot dĂ©missionne de la Monnaie Le chef d’orchestre Ludovic Morlot, quarante ans, Ă la tĂŞte de l’Orchestre symphonique de la Monnaie depuis 2011, vient d’annoncer qu’il quittera son poste Ă compter du 30 dĂ©cembre, Ă l’issue d’une dernière reprĂ©sentation de Don Giovanni. C’est un nouveau coup dur pour la Monnaie qui connaĂ®t dĂ©jĂ bien des turbulences Ă©conomiques en raison d’une baisse sensible de ses subventions. Le maestro lyonnais a fait clairement savoir les raisons de ce dĂ©part en dĂ©clarant sans ambiguĂŻtĂ© : "Je ne peux que constater que l'orchestre et moi-mĂŞme n'avons pas rĂ©ussi Ă partager une vision artistique commune, et c'est pourquoi, dans l'intĂ©rĂŞt de leur avenir comme du mien, j'ai pris la dĂ©cision de partir." Un discours sans langue de bois.
11 décembre 2014 : Les Musiciens du Louvre menacĂ©s Après les Arts Florissants Ă Caen, ce sont les Musiciens du Louvre dont l’avenir est menacĂ©. La ville de Grenoble envisage en effet de supprimer la subvention de 438 000 euros que touche l’ensemble fondĂ© en 1982 par Marc Minkowski. Si cette intention se confirmait, ce serait une menace directe pour l’emploi de 5 musiciens permanents, des 11 salariĂ©s des Ă©quipes artistiques et administratives ainsi que pour l’activitĂ© des 220 musiciens intermittents.
20 novembre 2014 : Meese remercié par Bayreuth Le plasticien Jonathan Meese, 44 ans, figure hautement controversée pour son recours fréquent aux rites du national-socialisme dans ses œuvres, vient d’être remercié par le festival de Bayreuth, où il devait mettre en scène le prochain Parsifal annoncé pour l’été 2016. La direction du festival explique son choix par l’impossibilité financière de monter le spectacle prévu par l’enfant terrible, dont le budget aurait été faramineux. De son côté, l’artiste, connu pour parler de lui à la troisième personne, prétend qu’il n’y avait "aucun motif" pour justifier son éviction, et d’ajouter que "cela fait longtemps que Bayreuth ne s'intéresse plus à l'art mais à sa propre préservation, au pouvoir et au combat contre sa perte d'importance." Grand cynique, le Berlinois, dont ce devait être la première mise en scène lyrique, n’aura finalement pas le plaisir de "bouter les wagnériens hors de Bayreuth" comme il en avait l’intention, ainsi qu’il l’avait confié au magazine Focus l’an passé.
12 novembre 2014 : Fin de convention pour les Arts Florissants Le conseil municipal de Caen a décidé de ne pas reconduire la convention liant la ville aux Arts Florissants depuis vingt-cinq ans. Cette décision est justifiée par des contraintes budgétaires, la somme de cette convention étant de 300 000 euros annuels. La ville souhaite aussi renouveler ses partenariats artistiques tout en conservant une offre importante de musique baroque dans le théâtre.
20 octobre 2014 : Une femme portant le voile sommée de quitter l’Opéra À l’Opéra Bastille, lors d’une représentation de la Traviata le vendredi 3 octobre, à la fin de l’entracte, une spectatrice voilée, une touriste accompagnée de son mari en provenance des pays du Golfe, a été invitée à respecter la loi de 2010 sur l’interdiction du port du voile dans l’espace public français. La femme, assise au premier rang de l’orchestre, avait été repérée par les écrans de contrôle durant la première partie. Le directeur adjoint de l’opéra Jean-Philippe Thiellay affirme que « certains choristes ont indiqué qu’ils ne voulaient pas continuer à chanter si une solution n’était pas trouvée ». Un contrôleur a alors abordé le couple en leur expliquant l’infraction qu’ils avaient commise et a proposé à la spectatrice soit de retirer son niqab soit de quitter la salle. Le couple a alors opté pour la deuxième solution, quittant l’Opéra Bastille avec discrétion. Étrangement, l’incident n’a été révélé que dimanche 20 octobre, après quoi le ministère de la Culture a demandé la rédaction d’une note à destination des théâtres, musées et établissements publics sous tutelle, rappelant que "nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage."
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