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LES BREVES
19 mars 2024

28 juillet 2014 : Décès de Carlo Bergonzi
Carlo Bergonzi, qui vient de décéder à l’âge de 90 ans, fut l’une des figures majeures du monde des ténors en ces années 1960 si riches en très belles voix. Né près de Parme en 1924, il commença ses études vocales dans sa ville natale à 14 ans, études interrompues par la Seconde Guerre mondiale. Fait prisonnier par les Allemands, il fut interné dans un camp mais libéré à la fin des hostilités, et il reprit son travail vocal, au Conservatoire Boito de Parme. Il débuta très vite une carrière professionnelle, mais comme baryton. En 1948, il débutait en chantant Figaro dans le Barbier de Séville. Il pratiqua ce répertoire jusqu’en 1951 où, ayant retravaillé sa voix, il faisait de seconds débuts, cette fois comme ténor dans André Chénier de Giordano. La gloire lui vint quand il aborda les grands rôles verdiens sur les grandes scènes mondiales. En 1956, il chantait Radamès dans Aïda au Metropolitan Opera de New York, théâtre dont il fut l’une des gloires. Partenaire très fréquent de la Tebaldi notamment au disque, il parcourut au plus haut niveau le répertoire vériste et verdien notamment dans le monde entier. Sa voix, si elle n’avait pas la puissance naturelle de certains de ses rivaux, était si bien en place qu’elle passait n’importe quel orchestre dans n’importe quel lieu, y compris par exemple dans les rôles les plus lourds de Verdi, au Colón de Buenos Aires ou à Vérone. Elle se caractérisait par la subtilité d’une émission très raffinée, par un timbre musical et d’une superbe couleur, par un art du phrasé qui rendait avant tout justice à la musique. Ce n’était pas un très bon comédien, mais ses personnages prenaient vie grâce à son art du chant qui comme après lui Pavarotti suffisait à transporter les publics les plus difficiles et les plus nombreux. Sa discographie est abondante et laisse une trace fidèle de cette voix d’exception menée par un grand musicien.


23 juillet 2014 : L’ODB lâché par la mairie de Dijon
Après cinq années d’existence, l’Orchestre Dijon Bourgogne se voit signifier par la ville de Dijon le non renouvellement de sa convention et donc l’arrêt de son financement. Une décision brutale qui ne peut qu’entraîner la disparition de l’orchestre. En 2009, la Ville de Dijon avait souhaité se doter d’un orchestre régional issu de la fusion de la Camerata de Bourgogne et de l’Orchestre de l’Opéra de Dijon. Aujourd’hui, l’ODB propose une saison symphonique, lyrique et de musique de chambre à Dijon et en région. Sous la direction de son nouveau chef Gergely Madaras, il présente des projets artistiques audacieux en ayant à cœur de s’impliquer dans la vie de la cité, conformément au modèle français de démocratisation musicale. Alors que se préparait la saison 2014/2015 et qu’il était question du renouvellement de la convention entre la Ville et l’Orchestre ainsi que d’une demande d’un budget supplémentaire dû à la diminution de la subvention 2014, l’ODB a été mis en attente d’une décision de la municipalité. C’est toute une saison qui risque d’être annulée : 18 concerts à Dijon et en région, 2 créations, l’Orchestre des Quartiers qui initie chaque année 15 enfants à la musique classique, des projets pédagogiques qui touchent tous les ans 2500 élèves, des interventions en milieu hospitalier et autant de rencontres avec les publics autour des concerts. L’Orchestre Dijon Bourgogne risque ainsi d’être dès septembre le premier orchestre régional à disparaître dans un contexte culturel et social déjà inquiétant.


21 juillet 2014 : Castorf menace Bayreuth de procès
L’enfant terrible de la scène allemande Frank Castorf, dont la mise en scène du Ring de Wagner étrennée à Bayreuth l’été dernier avait provoqué de nombreux remous tant vis-à-vis de la presse que des spectateurs, a annoncé son intention de poursuivre en justice la direction du festival, furieux de se faire traiter "comme un idiot". En cause, le remplacement sans son accord du baryton Martin Winkler, titulaire du rôle-clé d’Alberich, pourtant le meilleur chanteur du Ring de 2013, ainsi que le retrait d’une allusion scénique au NPD, le nouveau parti nazi allemand, ou encore le renvoi d’Aleksandar Denic, son décorateur. Rappelons que Castorf avait été appelé à la rescousse par les sœurs Wagner pour remplacer dans un délai ridiculement court le forfait du cinéaste Wim Wenders chargé de la mise en scène de cette nouvelle Tétralogie, qui est à nouveau programmée trois fois cet été, du 27 juillet au 1er août, du 10 au 15 août, puis du 22 au 27 août.


15 juillet 2014 : Lorin Maazel est mort
Le chef d’orchestre américain Lorin Maazel, l’un des plus brillants représentants de sa profession, vient de disparaître le 13 juillet (dix ans jour pour jour après la mort de Carlos Kleiber) des suites d’une pneumonie à Castelton (Virginie) à l’âge de 84 ans, alors qu’il avait annoncé à la mi-juin qu’il quittait la direction de l’Orchestre philharmonique de Munich pour raisons de santé. Né en 1930 à Neuilly-sur-Seine de parents juifs américains d’origine russe, il avait représenté l’un des plus brillants espoirs de la direction mondiale. Véritable surdoué, d’une mémoire et d’une oreille infaillible, gestique parmi les plus élégantes et efficaces de la scène internationale, il devait occuper les postes les plus prestigieux, à l’exception du Philharmonique de Berlin où il pensait être choisi pour succéder à Karajan en 1989, au point d’avoir déjà convoqué une conférence de presse pour annoncer sa nomination, avant de déchanter à l’annonce du sacre de Claudio Abbado, une rancœur qu’il conservera jusqu’à sa mort à la plus illustre phalange germanique. Ultra professionnel, très aimé des musiciens, il n’a pour autant pas toujours réussi à séduire la critique en raison d’une tendance accrue avec les années à se laisser aller à la routine. Son important legs discographique (de beaux Sibelius viennois, des Ravel lyriques de premier plan avant tout) ne représente d’ailleurs qu’assez mal la grandeur de ce musicien qui était en outre un excellent violoniste. Il avait été directeur musical de l’Orchestre de Cleveland (1972-1982), l’Orchestre national de France (1977-1991), l’Orchestre symphonique de Pittsburgh (1984-1996), l’Orchestre de la Radio bavaroise (1993-2002), le Philharmonique de New York (2002-2009), ainsi qu’à une brève période de l’Opéra de Vienne (1982-1984), d’où il était ressorti aussi étrillé que la majorité des titulaires de ce poste impossible, et avait également conduit le traditionnel Concert du Nouvel An viennois de 1980 à 1986, puis en 1994, 1996, 1999 et 2005. Il avait été en 1960 le premier chef américain (et de confession israélite) invité dans la fosse de Bayreuth pas encore pleinement débarrassé des idées nauséabondes des années 1940. Il était également connu pour quitter les orchestres dans des climats tendus, au point de parfois ne plus jamais revenir les diriger en tant que chef invité. En tant que compositeur, il laisse surtout à la postérité son opéra 1984 d’après George Orwell.


11 juillet 2014 : Fazil Say limogé d’Antalya
Le pianiste Fazil Say n’en a pas fini avec les autorités de sa Turquie natale. Après ses ennuis judiciaires consécutifs aux critiques qu’il avait émises sur le régime en place, le voilà limogé du festival d’Antalya qu’il avait créé en 2000. Ouvertement hostile aux idées de l’AKP du premier ministre Recep Erdogan au pouvoir, il a été remercié par le maire de la cité turque abritant son festival, de la même sensibilité politique que les plus hautes instances nationales, alors que déjà au pouvoir entre 2004 et 2009, ce dernier n’avait manifesté aucun état d’âme face à l’adversité de pensée du pianiste connu pour ne pas mâcher ses mots, preuve supplémentaire si besoin était d’un réel durcissement en matière de liberté d’expression en Turquie depuis quelques années. C’est le chef d’orchestre Gürel Aykal qui prendra la suite de Fazil Say.

 
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