13 juin 2014 : Décès de Rafael Frühbeck de Burgos Le grand chef d’orchestre Rafael Frühbeck de Burgos est décédé à Pampelune le 11 juin, emporté par le cancer contre lequel il luttait depuis plusieurs années. Il avait quatre-vingts ans, et venait d’annoncer la semaine dernière sa décision de ne plus diriger, ne sentant plus capable de le faire au niveau auquel il avait pratiqué son art. Né de père allemand et de mère espagnole, il avait fait ses études aux conservatoires de Bilbao puis de Munich, avant de les achever à Madrid. Chef principal de l’Orchestre national d’Espagne de 1962 à 1978, il occupa les mêmes fonctions avec l’Orchestre symphonique de Montréal de 1974 à 1976, avec l’Orchestre Symphonique de Düsseldorf de 1966 à 1971, et à la Deutsche Oper de Berlin de 1992 à 1997 ainsi qu’à l’Orchestre Symphonique de Vienne. Il fut aussi l’invité fréquent des autres grandes formations mondiales comme l’Orchestre de Paris, de Washington, de Philadelphie ainsi que des grands orchestres japonais. Spécialiste de la musique espagnole dont il défendit et enregistra largement le répertoire avec d’illustres solistes comme Alicia de Larrocha ou Victoria de Los Angeles, il signa aussi un enregistrement historique de Carmen avec Grace Bumbry et Jon Vickers. Il n’enregistra pas les symphonies de Mahler mais les dirigea en concert avec un tel succès qu’il reçut en 1990 la médaille d’or de la Société Mahler de Vienne.
09 mai 2014 : Disparition de Sir George Christie Fils du créateur du festival de Glyndebourne John Christie et père de l’actuel patron des lieux Gus Christie, l’Anglais Sir George Christie est mort le 7 mai à l’âge de 79 ans. Il avait pris la succession de son père à la tête de l’institution proche de la petite ville de Lewes dans le Sussex en 1958, à l’âge de vingt-trois ans seulement, pour un poste qu’il devait occuper jusqu’en 1999. C’est sous son mandat que Glyndebourne s’est pourvu d’une salle de concerts entièrement neuve, d’une jauge largement accrue (1200 places contre les 311 d’origine, augmentées successivement jusqu’à 830 à la fin des années 1980), qui ouvrir ses portes en 1994 après deux années de travaux. L’édition 2014 du festival, qui ouvrira ses portes le 17 mai et proposera entre autres des représentations du Chevalier à la rose, d’Eugène Onéguine, de Don Giovanni, de la Finta Giardiniera, de Rinaldo et de la Traviata jusqu’au 24 août, lui sera dédiée.
31 mars 2014 : La PMI prime Alexander Raskatov La Presse Musicale Internationale a attribué son Grand Prix Antoine Livio, du nom d’un de nos confrères disparu en 2001 et auteur de nombreux articles dans ces colonnes, au compositeur russe Alexander Raskatov, particulièrement distingué en janvier pour la création française à l’Opéra de Lyon de son opéra Cœur de chien d’après Boulgakov. Le Prix sera remis au compositeur, né à Moscou en 1953, à l’Association Internationale Dimitri Chostakovitch, dans le Sixième arrondissement de Paris, le 9 avril prochain.
29 mars 2014 : Malaise à l’Opéra de Lyon Après son éviction de l’Opéra de Dresde, Serge Dorny avais émis le souhait de rester finalement en poste à l’Opéra de Lyon, qu’il dirige depuis 2003, provoquant une levée de boucliers auprès de certains employés de la maison, auteurs d’une lettre ouverte décrivant le malaise vécu face aux méthodes employées par le maître des lieux, qui vient de faire savoir qu’il allait "apporter l’intention qui s’impose afin de prendre la mesure des problèmes rencontrés". Héritier de Gerard Mortier quant à sa conception de la place de l’Opéra dans la cité, Serge Dorny, qui compte de nombreuses réussites artistiques à son actif depuis son arrivée à Lyon, a connu tout au long de son mandat un climat social particulièrement tendu qui sera difficile à apaiser si la mairie le maintien dans sa fonction.
24 mars 2014 : L’Opéra de San Diego baisse le rideau Les têtes continuent de tomber aux États-Unis, où c’est le tour du quasi cinquantenaire Opéra de San Diego de déposer le bilan, faute de subsides. Une pandémie plus dramatique chaque année depuis la crise économique, et qui touche particulièrement cette sphère très libérale du monde occidentale où le modèle anglo-saxon du financement privé prévaut très largement. Depuis 2008, il s’agit de la cinquième institution américaine à fermer ses portes, après des salles renommées comme l’Opéra de Baltimore ou le New York City Opera.
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