24 juin 2014 : Tamar Iveri limogée pour homophobie La soprano géorgienne Tamar Iveri, bien connue des spectateurs de l’Opéra de Paris et du Théâtre du Capitole de Toulouse, n’a pas fini de se mordre les doigts de sa sortie vieille d’un an concernant les homosexuels. Une histoire qui ressort seulement aujourd’hui par le biais du Sydney Morning Herald et vient de lui valoir des ruptures de contrat avec le Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, où elle devait chanter en mai 2015 dans Un ballo in maschera, et l’Opéra de Sydney, où elle devait se produire dès le 5 juillet prochain en Desdémone d’Otello. À l’origine de ce limogeage, des déclarations de la chanteuse en réaction à la gay pride 2013 dans son pays où l’Église orthodoxe est encore très puissante. Prétendant que son compte Facebook a été piraté, la chanteuse s’y était pourtant indignée que la Géorgie s’apprête à importer la "masse fécale" de l’Occident. La chanteuse ayant beau répéter qu’elle compte des amis gays dans son cercle proche et que c’est son mari, profondément religieux, qui est à l’origine des modifications injurieuses portées l’an passé à son statut Facebook, il semblerait qu’elle ne soit pas à son coup d’essai en la matière.
20 juin 2014 : Mortier lauréat post-mortem du Prix Diaghilev Disparu le 9 mars dernier, Gerard Mortier a reçu à titre posthume le Prix Diaghilev de la ville de Perm, dans l’Oural, pour l’ensemble de sa carrière. L’ancien directeur de la Monnaie, de Salzbourg et des Opéras de Paris et Madrid avait été lui-même président du jury de ce prix en 2012 et 2013. Le théâtre de Perm est aujourd’hui dirigé par le chef grec Teodor Currentzis, que Gerard Mortier avait fait connaître aux Parisiens pour des prestations remarquées en fosse dans Don Carlo et Macbeth de Verdi en 2008 et 2009 à l’Opéra de Paris.
13 juin 2014 : Décès de Rafael Frühbeck de Burgos Le grand chef d’orchestre Rafael Frühbeck de Burgos est décédé à Pampelune le 11 juin, emporté par le cancer contre lequel il luttait depuis plusieurs années. Il avait quatre-vingts ans, et venait d’annoncer la semaine dernière sa décision de ne plus diriger, ne sentant plus capable de le faire au niveau auquel il avait pratiqué son art. Né de père allemand et de mère espagnole, il avait fait ses études aux conservatoires de Bilbao puis de Munich, avant de les achever à Madrid. Chef principal de l’Orchestre national d’Espagne de 1962 à 1978, il occupa les mêmes fonctions avec l’Orchestre symphonique de Montréal de 1974 à 1976, avec l’Orchestre Symphonique de Düsseldorf de 1966 à 1971, et à la Deutsche Oper de Berlin de 1992 à 1997 ainsi qu’à l’Orchestre Symphonique de Vienne. Il fut aussi l’invité fréquent des autres grandes formations mondiales comme l’Orchestre de Paris, de Washington, de Philadelphie ainsi que des grands orchestres japonais. Spécialiste de la musique espagnole dont il défendit et enregistra largement le répertoire avec d’illustres solistes comme Alicia de Larrocha ou Victoria de Los Angeles, il signa aussi un enregistrement historique de Carmen avec Grace Bumbry et Jon Vickers. Il n’enregistra pas les symphonies de Mahler mais les dirigea en concert avec un tel succès qu’il reçut en 1990 la médaille d’or de la Société Mahler de Vienne.
09 mai 2014 : Disparition de Sir George Christie Fils du créateur du festival de Glyndebourne John Christie et père de l’actuel patron des lieux Gus Christie, l’Anglais Sir George Christie est mort le 7 mai à l’âge de 79 ans. Il avait pris la succession de son père à la tête de l’institution proche de la petite ville de Lewes dans le Sussex en 1958, à l’âge de vingt-trois ans seulement, pour un poste qu’il devait occuper jusqu’en 1999. C’est sous son mandat que Glyndebourne s’est pourvu d’une salle de concerts entièrement neuve, d’une jauge largement accrue (1200 places contre les 311 d’origine, augmentées successivement jusqu’à 830 à la fin des années 1980), qui ouvrir ses portes en 1994 après deux années de travaux. L’édition 2014 du festival, qui ouvrira ses portes le 17 mai et proposera entre autres des représentations du Chevalier à la rose, d’Eugène Onéguine, de Don Giovanni, de la Finta Giardiniera, de Rinaldo et de la Traviata jusqu’au 24 août, lui sera dédiée.
31 mars 2014 : La PMI prime Alexander Raskatov La Presse Musicale Internationale a attribué son Grand Prix Antoine Livio, du nom d’un de nos confrères disparu en 2001 et auteur de nombreux articles dans ces colonnes, au compositeur russe Alexander Raskatov, particulièrement distingué en janvier pour la création française à l’Opéra de Lyon de son opéra Cœur de chien d’après Boulgakov. Le Prix sera remis au compositeur, né à Moscou en 1953, à l’Association Internationale Dimitri Chostakovitch, dans le Sixième arrondissement de Paris, le 9 avril prochain.
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