30 janvier 2014 : Alagna de nouveau papa Le ténor Roberto Alagna, qui chante actuellement Werther dans la production de Benoit Jacquot et sous la baguette de Michel Plasson à l’Opéra de Paris, est à nouveau papa depuis le 29 janvier. Sa compagne, la soprano Aleksandra Kurzak a donné le jour à une petite Milena. Roberto Alagna était déjà père d’Ornella, née en 1992 de son premier mariage.
24 janvier 2014 : Décès du pianiste Gérard Frémy Le pianiste Gérard Frémy est décédé le 19 janvier. Né en 1935, élève d’Yves Nat au Conservatoire National Supérieur de Paris, il obtient un premier prix à 16 ans, puis une bourse pour aller étudier en URSS au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou où il a pour maître Heinrich Neuhaus. Il effectue ensuite une vaste carrière internationale classique mais se bâtit aussi un répertoire très étendu qui va de Bach à John Cage. Passionné de création contemporaine, il est soliste de ensembles Ars Nova, Musique Vivante et joue avec le groupe Stockhausen d’Osaka. Il se fait connaître comme un éminent spécialiste de John Cage dont il est considéré comme l’un des meilleurs héritiers. Il a créé des œuvres de Luc Ferrari et de Stockhausen notamment et a enseigné longtemps au CNSM de Paris où il eut entre autres Cédric Tiberghien, Jérôme Ducros et Nicolas Stavy comme élèves.
20 janvier 2014 : Abbado est mort Nous venons d'apprendre la disparition du chef d'orchestre Claudio Abbado, qui aurait dĂ» fĂŞter ses 81 ans Ă la fin du mois de juin. Cliquez ici pour lire l'hommage de Yannick MILLON.
20 janvier 2014 : Sokhiev nommé au Bolchoï Le jeune chef ossète Tugan Sokhiev, 36 ans, qui fait les délices du public toulousain à la tête de l’Orchestre du Capitole depuis 2008, vient d’être nommé directeur musical avec prise de fonction immédiate au Bolchoï de Moscou par l’intendant Vladimir Urin, en remplacement de Vassili Sinaïski qui occupait ce poste depuis 2010. Sokhiev continuera d’occuper parallèlement ses fonctions à Toulouse ainsi qu’au Deutsches Sinfonie-Orchester de Berlin (DSO Berlin), dont il est également directeur musical depuis quatre ans. La confirmation d’un envol international pour ce brillant maestro qui est désormais l’invité régulier de phalanges aussi prestigieuses que les Philharmoniques de Berlin ou Vienne et du Philadelphia Orchestra.
19 janvier 2014 : CRITIQUE EXPRESS : L’ombre de Mahler Théâtre de la Ville, Paris, 18/01/2014
Récit, vidéo, danse, comédie, tragédie se mêlent pendant une heure à la musique, Mort à Venise, la création de Thomas Ostermeier, patron et metteur en scène de la Schaubühne de Berlin, présenté au Théâtre de la Ville, fascine par son originalité. À partir de la nouvelle de Thomas Mann, du souvenir du film de Visconti et dans l’ombre de Gustav Mahler naît ce spectacle où les acteurs ne parlent pas, sauf par exclamations ou onomatopées. Le récit est dit, en français, depuis une cabine par un narrateur, le comédien François Loriquet. Le spectacle semble avoir commencé quand on pénètre dans la salle : on a l’impression d’être dans des coulisses et d’entrer peu à peu dans cette histoire où un vieil écrivain nourrit une passion folle et fatale à l’apparition d’un bel adolescent. À travers des regards furtifs, de gros plans des visages diffusés en direct sur écran par une système de vidéo, nous nous immergeons dans le cœur des personnages, le souffrant et désemparé Gustav von Aschenbach, le langoureux adolescent Tadzio, ses trois taquines sœurs, la bonasse gouvernante. L’effet le plus intense est procuré par Aschenbach, le magnifique comédien Josef Bierbichler, quand il fredonne puis chante, accompagné au piano, des extraits des Kindertotenlieder de Mahler. Ce n’est pas fortuit. Ostermeier se souvient que le compositeur meurt le 18 mai 1911, une semaine avant le voyage de Thomas Mann à Venise, et que l’écrivain a été très impressionné par le musicien. Bien loin des interprétations qu’en font d’habitude les chanteurs lyriques, la voix brisée du vieux comédien touche au plus profond d’un désarroi proche de la mort. (N.D.)
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