05 avril 2013 : Treizième édition des Escales musicales d’Évian À moins de faire l’impasse sur les bicentenaires, centenaires et autres cinquantenaires, de naissance ou de mort, 2013 est une année faste autant que périlleuse pour les programmateurs de festivals soucieux de satisfaire les goûts les plus divers. Habitué des défis de toute sorte, comme en témoignent ses casquettes chaque jour plus nombreuses, Laurence Dale n’a oublié personne ou presque pour cette 13e édition des Escales musicales d’Évian, qui aura lieu du 17 au 19 mai. Ni Verdi, ni Wagner, ni Britten, à l’honneur d’une soirée d’ouverture célébrant trois siècles de musique, depuis des extraits de Tannhaüser, du Trouvère, jusqu’à la création, sous la baguette du directeur artistique du festival et fondateur de l’Evian Festival Orchestra, de Datcha Savoyarde – Evian Variations de Joseph Phibbs, pièce pour violoncelle et orchestre commandée pour les vingt ans de la Grange au Lac. Hommage, donc, à Mstislav Rostropovitch, âme de ce lieu unique, qui se poursuivra avec la projection du film Rostropovitch, génie du violoncelle de John Bridcut, et l’interprétation par le violoncelliste Maxim Beitan du concerto de Robert Schumann lors du concert de clôture. C’est d’ailleurs à un "voyage d’émotions" que nous convie Laurence Dale, qui reprendra la baguette pour l’ouverture Cockaigne d’Elgar, son compositeur fétiche, puis la Symphonie n° 4 de Brahms.
29 mars 2013 : Nouvelle Étoile à l’Opéra de Paris Eleonora Abbagnato a été nommée Étoile de l’Opéra national de Paris à la demande de Brigitte Lefèvre, directrice de la danse, après la représentation de Carmen de Roland Petit mercredi soir. Elle y tenait le rôle-titre aux côtés de Nicolas Le Riche. Remarquée très jeune par Roland petit, entrée à l’École de danse de l’Opéra en 1992 et dans le Corps de ballet en 1996, elle était Première Danseuse depuis 2001. C’est une très belle artiste, au physique de star et à la danse très affinée, très sûre et d’une vraie dimension théâtrale. Elle a déjà interprété avec succès la plupart des rôles importants du grand répertoire patrimonial et contemporain, avec des créations notamment de Montalvo, Kylián, Forsythe, Belarbi. C’est une nomination méritée depuis longtemps mais qui fait honneur tant à la ballerine qu’à la compagnie.
22 mars 2013 : Menace de grève à Montpellier Un préavis de grève a été déposé pour la représentation du Roi d'Ys prévue demain afin d'obtenir le départ du directeur de l’Opéra de Montpellier Jean-Paul Scarpitta. La fronde contre le metteur en scène, considéré comme un proche de Carla Bruni-Sarkozy, n'est pas nouvelle. En juin 2012, une motion avait été votée par 82% du personnel (234 salariés) contre la gestion de celui qui avait pris la succession de René Koering en janvier 2011. L'avenir de M. Scarpitta devrait être abordé au cours d'un conseil d'administration repoussé du 15 au 29 mars pour cause de visite ministérielle.
20 mars 2013 : Des activistes de la Barbe à l'Opéra Bastille Une dizaine d'activistes du groupe d'action féministe la Barbe ont brièvement interrompu dimanche dernier la présentation au public de la saison 2013-2014 de l'Opéra de Paris. Portant des barbes postiches, elles ont rejoint sur la scène de l'Opéra Bastille le directeur de la dramaturgie Christophe Ghristi, et la directrice du Ballet sortante, Brigitte Lefevre. Elles entendaient ainsi protester contre la "tenue virile" de la programmation. "Pour ne prendre que les opéras, sur 19 œuvres programmées, 19 compositeurs, 19 virils librettistes, 19 metteurs en scène et 18 chefs d'orchestre masculins sur 19", ont-elles relevé. "Cette polémique n'est pas récente dans le monde lyrique", a déclaré de son côté à l'AFP Christophe Tardieu, directeur adjoint de l'Opéra de Paris. "On leur a promis que tous les rôles de femmes écrits pour les livrets seront bien chantés par des femmes", a-t-il ajouté. M. Tardieu a également fait valoir que c'est une femme, Mariame Clément, qui mettra en scène Hänsel et Gretel programmé en avril.
18 mars 2013 : Lumière sur le passé nazi des Wiener Philharmoniker L’Orchestre philharmonique de Vienne est en train de faire la lumière sur les "pages brunes" de son histoire, et notamment sur le fait qu’il a eu comme président de 1954 à 1968 un ancien nazi, membre de la SS et collaborateur de la Gestapo, Helmut Wobisch. C’est tout un pan de l’histoire de ces années noires que des historiens travaillant sur "la politisation de l’orchestre sous le nazisme" viennent de mettre au jour lors d’une conférence de presse à l’Opéra de Vienne. Il y est question également de la remise de l’Anneau d’or de l’orchestre à un ancien dignitaire du IIIe Reich, et de la proportion de membres du NSDAP au sein des Wiener (presque 50%), très supérieure à la moyenne dans la population autrichienne (environ 10%), et alors qu’elle était "seulement" de 20% chez les instrumentistes allemands des Berliner. À l'occasion du 75e anniversaire de l’Anschluss le 12 mars, les conclusions de cette enquête historique pourront être lues sur le site internet de l'Orchestre philharmonique de Vienne. Son porte-parole, le violoniste Clemens Hellsberg a souligné qu’il était "difficile de continuer à dire que la création des 2e et 3e symphonies de Brahms, de la 9e de Gustav Mahler, c'est nous, mais de 1938 à 1945, c'était d'autres".
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