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LES BREVES
19 mars 2024

13 juin 2012 : Exposition de costumes de Christian Lacroix Ă  Moulins
Les somptueux costumes créés par Christian Lacroix pour le ballet la Source, donné au Palais Garnier fin 2011, sont exposés à partir du 16 juin au Centre national du costume de scène (CNCS) de Moulins. Au fil des treize salles de ce musée, unique au monde, le visiteur découvre les costumes des différents personnages, dans le contexte de leur conception. Chaque vitrine présente en complément les étapes de fabrication, des maquettes du créateur aux échantillons de tissu, en passant par un costume de l'époque ayant servi de référence. D'immenses photos des ateliers de confection du Palais Garnier habillent les murs pour mieux s'immerger dans cet univers de création. Point d'orgue de l'exposition visible jusqu'au 31 décembre, la spectaculaire scénographie reproduisant une forêt avec tous les éléments de décor du théâtre. Dans une salle haute de huit mètres, de longs tutus suspendus dans les airs symbolisent l'envol des nymphes, au milieu d'un arbre immense fait de cordes enchevêtrées.


11 juin 2012 : Peut-ĂŞtre le dernier Festival Mozart de Varsovie
L'Opéra de chambre de Varsovie donne le 15 juin le coup d'envoi de la 22e édition de son Festival Mozart qui sera peut-être aussi la dernière, compte tenu de sa situation financière, selon ses responsables. Ce petit opéra emblématique de la capitale polonaise est réputé pour son Festival Mozart au cours duquel, chaque été, toutes les œuvres scéniques du compositeur sont jouées. Mais l'avenir de cette institution apparaît compromis après la suppression de subventions publiques. En mars, la préfecture de région de Varsovie, tuteur de l'Opera Kameralna, a réduit de près de 24% ses subventions pour 2012, justifiant cette décision par la crise et la nécessaire austérité. Étranglé par cette coupe claire dans ses finances, cet opéra de poche (159 places) ne pourra plus verser de salaires au-delà de l'été ni se maintenir dans ses locaux en plein centre de Varsovie, ont prévenu ses dirigeants. Le 29 mai, les musiciens ont remis au ministère de la Culture une pétition pour la survie de l’institution, qui a recueilli plus de 27 000 signatures.


19 mai 2012 : DFD s'en est allé
Le baryton allemand Dietrich Fischer-Dieskau, figure majeure du monde musical de la seconde moitié du XXe siècle, s’est éteint hier à Berg, en Haute-Bavière, dix jours avant son 87e anniversaire, ainsi que l’a annoncé son épouse, la soprano Julia Varady. Maître incontesté et à ce jour insurpassé dans le domaine du Lied, il reste un passage obligé pour tout musicien ou mélomane soucieux d’aborder la mélodie en langue allemande, dans un legs discographique proprement encyclopédique. Ce serait toutefois oublier une carrière opératique bien aussi exemplaire, même s'il elle ne jouit pas exactement de la même reconnaissance. Reste qu'après Elisabeth Schwarzkopf à l’été 2006, c’est sans doute le dernier monstre sacré du chant allemand de l’après-guerre qui vient de disparaître. Cliquez ici pour lire l'hommage de Thomas Coubronne.


23 mars 2012 : Étoile surprise à l’Opéra
À l’issue de la représentation de la Bayadère du jeudi 22 mars, la Directrice de a Danse a nommé la Première Danseuse argentine Ludmilla Pagliero danseuse Étoile. Elle venait de remplacer dans le rôle de Gamzatti l’Étoile Dorothée Gilbert blessée. C’est une surprise, car l’on attendait plutôt qu’au moment où l’on va célébrer le tricentenaire de l’École de Danse française, ce soit une ballerine issue de cette école qui soit choisie pour succéder à Clairemarie Osta qui va prendre sa retraite à la fin de la saison.


20 mars 2012 : CRITIQUE EXPRESS : Shadowland aux Folies Bergère
Folies Bergère, Paris, 20/03/2012
Il semble qu’il ait fallu neuf mois de gestation pour que Shadowland, le fascinant et poétique spectacle du collectif Pilobolus, comédiens, acrobates, danseurs, douze au total, voie le jour. Son scénario, car il existe et n’était pas prémédité, s’est tissé au fil des répétitions : les aventures tragi-comiques d’une très jeune fille transformée en chien, ou plutôt en humain à tête de chien, qui rencontre dans son errance un autostoppeur californien, de méchants forains qui l’exploitent dans leur cirque (l’épisode le plus cruel), des personnages mythologiques, des africains qui veulent la cuire (celui le plus désopilant) dans une immense et abracadabrante marmite, bref un véritable road movie. Tout cela exprimé au travers d’un fascinant, fantaisiste, onirique et virtuose jeu d’ombres chinoises. La fluidité de la danse, l’aisance des danseurs et la musique de David Poe (beaucoup de chansons très entraînantes) forcent l’admiration. Une heure quinze de bonheur entre rêve et réalité et un final, comme un bis, qui évoque New York et Paris, tombe un peu à plat par son triomphalisme et malgré quelques images fortes, véritable tour de force certes, mais un peu prosaïque après l’immense poésie et l’émotion intense de l’histoire racontée précédemment. (O.B.)

 
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