25 juin 2012 : Extension du projet Demos L'Orchestre des jeunes Demos, une expérience qui permet à des enfants de quartiers populaires de Paris et de sa banlieue l'apprentissage de la musique classique, va être étendue à l'automne à trois autres régions. La formation, créée il y a deux ans, concernera alors mille enfants qui devraient tous se retrouver pour une grande fête musicale en 2015 à la Philharmonie de Paris, actuellement en construction à la Villette. "Ce qui est assez spectaculaire, c'est le nombre d'enfants qui souhaitent continuer la musique et s'engagent dans une pratique pérenne", se réjouit Gilles Delebarre, responsable pédagogique du projet à la Cité. En effet, la moitié des 450 enfants concernés ont décidé, au terme de leur formation dans le cadre de Demos, de s'inscrire dans l'école de musique la plus proche pour poursuivre leur apprentissage. Dès l'automne, cette expérimentation sera reconduite pour trois ans et étendue à Bordeaux et Strasbourg, le choix d'une troisième région étant encore en discussion. Le financement doit être assuré pour moitié par l'État, le reste incombant aux collectivités locales.
23 juin 2012 : Disparition de Brigitte Engerer La grande pianiste Brigitte Engerer est décédée le 23 juin à Paris. Cette élève de Lucette Descaves, lauréate du Concours Long Thibaud à seize ans, passa ensuite neuf ans à Moscou où elle travailla avec Stanislas Neuhaus. Elle y acquit ainsi également toutes les qualités de la grande école russe. Parfaite musicienne et grande technicienne, elle a accompli la plus glorieuse des carrières dans le grand répertoire romantique notamment, en soliste, avec orchestre et en musique de chambre avec les plus illustres partenaires. C’était une femme très courageuse et généreuse, une personnalité de première grandeur à tous égards dans le monde de la musique et de l’art.
20 juin 2012 : La tête de la Scala à la diète Le surintendant de la Scala Stéphane Lissner, reconduit dans ses fonctions pour cinq ans, a accepté de réduire son salaire de 10% et sera suivi en ce sens par le maestro Daniel Barenboïm, ainsi que les onze dirigeants de l’opéra, selon les médias italiens. «Afin de soutenir et aider le théâtre, nous avons décidé de diminuer notre salaire. D'un point de vue économique, cela ne résoudra pas la situation, mais en cette période, c'est un geste pour envoyer un message clair à tous: nous voulons chercher toutes les solutions pour soutenir le théâtre, au moment où son équilibre financier est incertain», a expliqué Lissner, arrivé à la tête de la Scala en 2005. Lors du conseil d'administration qui a décidé la reconduction du Français, un administrateur avait évoqué le coût des émoluments de ce dernier – certains parlent d'un million d'euros par an. Le maire de gauche de Milan, Giuliano Pisapia, qui est également président de la Scala, avait, semble-t-il, poussé en faveur d'un tel geste de la part des dirigeants.
19 juin 2012 : Myriam Ould-Braham danseuse Étoile À l’issue de la première représentation de la reprise de la Fille mal gardée de Frededick Ashton au Palais Garnier le lundi 18 juin, la Première Danseuse Myriam Ould-Braham a été nommée danseuse Étoile de l’Opéra national de Paris par Nicolas Joel, sur proposition de Brigitte Lefèvre, directrice de la danse. Âgée de trente ans, cette ancienne élève de l’École de danse de l’Opéra est un parfait exemple de la meilleure école française. Brillante, élégante, raffinée, elle a déjà remporté de réels succès dans de nombreux rôles du grand répertoire, notamment avec Josua Hoffalt, lui aussi récemment nommé et qui était ici son partenaire.
13 juin 2012 : Exposition de costumes de Christian Lacroix à Moulins Les somptueux costumes créés par Christian Lacroix pour le ballet la Source, donné au Palais Garnier fin 2011, sont exposés à partir du 16 juin au Centre national du costume de scène (CNCS) de Moulins. Au fil des treize salles de ce musée, unique au monde, le visiteur découvre les costumes des différents personnages, dans le contexte de leur conception. Chaque vitrine présente en complément les étapes de fabrication, des maquettes du créateur aux échantillons de tissu, en passant par un costume de l'époque ayant servi de référence. D'immenses photos des ateliers de confection du Palais Garnier habillent les murs pour mieux s'immerger dans cet univers de création. Point d'orgue de l'exposition visible jusqu'au 31 décembre, la spectaculaire scénographie reproduisant une forêt avec tous les éléments de décor du théâtre. Dans une salle haute de huit mètres, de longs tutus suspendus dans les airs symbolisent l'envol des nymphes, au milieu d'un arbre immense fait de cordes enchevêtrées.
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