16 novembre 2011 : Venue à Paris de Franghiz Ali-Zadeh Assurant la promotion des musiques de l'ancien bloc de l’Est, l’Association internationale Chostakovitch organise le mercredi 23 novembre à 20h00 salle Adyar un concert sur le thème Dimitri Chostakovitch, Kara Karaïev & Franghiz Ali-Zadeh : voyage en Azerbaïdjan. Kara Karaïev fut l'un des élèves et compositeurs favoris du grand maître soviétique, assimilant dans ses créations la musique traditionnelle, l'héritage classique autant que les formes les plus modernes de la musique contemporaine. Franghiz Ali-Zadeh fut, quant à elle, l'élève et assistante de Karaïev à Bakou et demeure à l'heure actuelle la seule représentante de la musique contemporaine orientale qui ait eu un succès retentissant à l'Ouest. Pionnier de la musique nouvelle en ex-URSS et en Azerbaïdjan, les œuvres de Franghiz Ali-Zadeh ont à titre d'exemple été interprétées par les Berliner Philharmoniker. D'une poigne inflexible et d'une grande inspiration, les pièces autant que la personnalité de Franghiz Ali-Zadeh sont absolument à découvrir. Sa venue à Paris constitue assurément un événement dans le paysage de la musique contemporaine.
11 novembre 2011 : CRITIQUE EXPRESS : Lulu de Wedekind Théâtre de la Ville, Paris, 11/11/2011
Plus convaincante que son Opéra de Quat’sous monté aussi pour le Berliner Ensemble et vu sur la même scène l’an dernier également dans le cadre du Festival d’automne, la Lulu de Wedekind réalisée conjointement par Robert Wilson et Lou Reed est un hybride théâtro-musical. Reed a composé de très belles chansons et ballades qui s’intègrent parfaitement au texte fragmentaire de la pièce. Wilson, comme toujours, y a implacablement plaqué son système esthétique, et cela fonctionne plutôt bien. Une vraie galerie de personnages peuple cette invraisemblable vie de femme-icône, la gestuelle wilsonienne est moins figée que d’habitude, les bruitages très cohérents, les éclairages magnifiques, les maquillages merveilleux, le décor imaginatif, et quand pour l’épisode final londonien le tout prend une allure de film expressionniste allemand (Pabst n’est jamais loin), on ne peut qu’applaudir avec enthousiasme. Réserve majeure cependant : les non-initiés à la pièce se seront-ils retrouvés dans ce moulinage trilingue du texte et ceci malgré le surtitrage et la forte caractérisation des personnages ? Angela Winkler est une fascinante Lulu dont la suavité vocale fait tout et les comédiens du Berliner Ensemble (avec une mention particulière pour Georgios Tsivanoglou en Rodrigo, l’athlète) sont tous de remarquables acteurs et chanteurs. Très belle interprétation musicale sous la direction de Stefan Rager. Les nostalgiques de l’esthétique du Velvet Underground étaient à la fête. Les puristes du texte et de la pièce un peu moins. (O.B.)
10 novembre 2011 : L’Orchestre de Paris en Asie Les musiciens de l’Orchestre de Paris partent à la conquête de l’Asie avec à leur tête leur directeur musical Paavo Järvi. Du 16 novembre au 4 décembre, ils donneront des concerts au Japon, en Chine et en Corée. Ils seront accompagnés de solistes tels Philippe Berrod, David Fray, Pascal Moraguès, Kun Woo Paik. Ils joueront des œuvres de Messiaen, Ravel, Debussy, Berlioz, Schumann, Stravinski et Weber.
09 novembre 2011 : Alain Surrans président des directeurs d’opéra La Chambre professionnelle des directions d’opéra a élu son nouveau président. Alain Surrans, directeur de l’Opéra de Rennes, succède à Jacques Hédouin, directeur de l’Opéra de Nice, qui ne se représentait pas.
08 novembre 2011 : CRITIQUE EXPRESS : La Belle-Meunière Salle Pleyel, Paris, 08/11/2011
On se souvient il y a quelques saisons à Pleyel de formidables soirées Schumann et Mahler par le baryton allemand Matthias Goerne accompagné par le pianiste Christoph Eschenbach, à notre sens meilleur accompagnateur que chef d’orchestre. On se souvient aussi du même Eschenbach accompagnant sur la même scène en 1992 Dietrich Fischer-Dieskau dans cette Schöne Müllerin qu’il vient d’accompagner avec Goerne. Que de chemin accompli par les héritiers du grand Liedersänger dans l’interprétation du Lied Schubertien, particulièrement dans cette Meunière avec ses quatre personnages, la jeune fille, le meunier, le chasseur et le ruisseau. L’interprétation que vient d’en donner Matthias Goerne avec une extrême animation du texte (surtitré pour la première fois dans notre expérience), une mise en relief par l’extension des tempi, la variété dans le choix de l’émission vocale et une palette de couleurs infinie. L’accompagnement d’Eschenbach n’est pas que soutien, il suggère des climats, des situations, souligne la progression dramatique du cycle vers sa fin tragique sans jamais s’imposer au pianiste et d’une façon beaucoup plus épurée que ne le faisaient ses grands prédécesseurs et lui-même il y a trente ans. Quel tandem ! Le Lied se fait rare à Paris. La relève des Prey, Fischer-Dieskau, Schreier, pour ne parler que des hommes, n’a pas été aussi prometteuse que souhaitée. Ne laissons pas passer de telles occasions, il reste deux volets à venir de ce cycle Schubert. (O.B.)
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