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LES BREVES
16 mai 2024

17 octobre 2011 : Long Thibaud se met en voix
Depuis soixante ans le Concours Long-Thibaud a fait émerger les jeunes talents du violon et du piano parmi lesquels Samson François, Michèle Auclair, Aldo Ciccolini, Christian Ferras, Brigitte Engerer ou Laurent Korcia. Pour la première fois cette année, il accueille une nouvelle discipline : c’est le Concours d’art lyrique Régine Crespin qui aura lieu tous les trois ans. Cette première année, il est présidé par Alexander Pereira, nouveau directeur du festival de Salzbourg. Deux cent cinquante candidats de toutes nationalités se sont présentés. Cinquante participeront aux éliminatoires publiques les 31 octobre et 1er novembre 2011 à la salle Gaveau. Les demi-finales avec orchestre auront lieu le 3 novembre au Châtelet, tout comme la finale le 5 novembre.


13 octobre 2011 : CRITIQUE EXPRESS : The Turn of the Screw
Théâtre de l’Athénée, Paris
En transposant sur la scène lyrique la nouvelle de Henry James, Benjamin Britten et sa librettiste Myfanwy Piper ont donné voix, et donc corps aux visions de la Gouvernante. Le défi théâtral du Tour d’écrou réside dès lors dans un entre-deux qui doit laisser émerger l’ambiguïté anxiogène de la pièce. Si la scénographie d’Alain Lagarde, les lumières de Xavier Lauwers suggèrent une constante perméabilité entre intérieur et extérieur, cauchemar et réalité, la mise en scène d’Olivier Bénézech doit composer avec un obstacle de taille, l’exiguïté du Théâtre de l’Athénée, qui bride le mouvement des acteurs et prive les spectateurs d’un tant soit peu de recul. Peter Quint est d’emblée d’une présence trop palpable – d’autant qu’il assume aussi, sans doute possible sur son identité à venir, le Prologue – pour susciter l’interrogation, qui plus est le frisson d’une ligne de chant aux sinuosités d’abord lointaines. Univoque de couleur, sinon de diction, David Curry ne possède d’ailleurs pas cette agilité perverse et insinuante. Décharnée et stridente, Liisa Viinanen convainc davantage en Miss Jessel, de même que Rachel Calloway, Mrs Grose au métal sain, face à un Miles attachant, mais une Flora indifférente. Dotée d’un soprano long aux harmoniques séduisants, Chantal Santon Jeffery ne parvient pas à incarner les affres de la Gouvernante, comme en retrait derrière sa voix et la partition. Confiné dans une fosse où le plus petit ensemble prend des allures de fanfare un 14 juillet, l’Orchestre-Atelier Ostinato expose des timbres agressifs, inévitablement rétifs aux alliages savamment mystérieux de l’écriture instrumentale. (M.M.)


06 octobre 2011 : Philippe Jordan Ă  Paris jusqu'en 2018
Fort de la complicité tissée avec les musiciens et de l’enthousiasme du public, Philippe Jordan a été prolongé dans ses fonctions de directeur musical de l’Opéra national de Paris jusqu’au 31 juillet 2018. Il développera parallèlement ses activités symphoniques à la tête des Wiener Symphoniker, en tant que premier chef invité dès la saison 2013-2014, puis en succédant à Fabio Luisi comme Chefdirigent, à compter de la saison 2014-2015. A l’été 2012, Philippe Jordan dirigera au festival de Bayreuth l’ultime reprise du Parsifal mis en scène par Stefan Herheim, qu’il retrouvera à l’Opéra Bastille pour de nouveaux Maîtres chanteurs de Nuremberg, en coproduction avec le Festival de Salzbourg. De janvier à mai 2013, le chef suisse dirigera les quatre volets du Ring de Wagner mis en scène par Günter Krämer, avant leur reprise en cycle complet en juin. Enfin, Nicolas Joel a levé le voile sur certains de ses projets à la tête de l’Opéra de Paris, en évoquant des compositeurs tels que Korngold, Schreker et Zemlinsky.


22 septembre 2011 : PREMIERE DE FAUST EN VERSION DE CONCERT
L'Opéra de Paris vient d'annoncer à travers un communiqué que la première représentation de Faust programmée ce soir à l'Opéra Bastille devra se dérouler en version de concert suite à la cessation de travail d'une partie des techniciens de la production, confirmant un préavis de grève qui concerne la réforme du régime spécial des retraites. Nous en profitons pour informer nos lecteurs que nous produirons notre compte rendu du spectacle une fois que celui-ci sera donné avec la mise en scène de Jean-Louis Martinoty.


20 septembre 2011 : CRITIQUE EXPRESS : Collaboration
Théâtre des Variétés, Paris
La critique de théâtre n’est pas la vocation d’Altamusica. Mais quand une pièce majeure évoque les relations entre Strauss et Zweig, voici un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les mélomanes. Dans l’évocation des relations entre Richard Strauss (Michel Aumont) et Stefan Zweig (Didier Sandre), lors de la gestation de l’opéra la Femme silencieuse, on craignait un nouveau numéro d’acteurs dont Paris est si friand. Rien de tel, sans doute parce que, tampon entre ces deux génies, la comédienne Christiane Cohendy, véhémente Pauline Strauss, donne une respiration et du souffle à ce face-à-face. Elle est dans la vérité de l’œuvre puisque l’épouse du compositeur fut une soprano adulée de l’Allemagne. Elle a créé tant d’œuvres de son mari, notamment Intermezzo, qu’elle a été plus que sa muse. C’est elle, avec son caractère fantasque et coléreux, qui l’a stimulé contre les réquisitions du nazisme. Le fils de Richard Strauss avait épousé Alice, une jeune femme catholique d’origine juive qui lui avait donné des petits enfants. Le compositeur, inconscient, fêté, contre son gré par le Führer, aurait vendu son âme et son talent pour les sauver. Il a tenté de faire de même pour son collaborateur, librettiste et ami, l’écrivain juif Stefan Zweig, auteur du livret de Die schweigsame Frau. Mais la marche de l’Histoire allait broyer tout cela. Le fragile, sensible et génial Zweig alla se suicider avec son épouse au Brésil, estimant que l’Europe culturelle qu’il avait côtoyée était perdue. Roc intangible grâce son art et à sa femme, Strauss s’en est sorti mais amenuisé. Tout cela, Michel Aumont et Didier Sandre le restituent sans aucune grandiloquence : c’est magnifique avec un sommet de l’art dramatique, la lettre de dénazification lue par Aumont dans une émotion prenante. Un seul regret, c’est que l’essentiel, la musique, soit aussi mal mise en évidence. Le programme ne devrait-il pas d’ailleurs, pour les mélomanes, indiquer les enregistrements et les interprètes choisis ? L’important du texte dans la montée dramatique de la pièce, ce sont les relations entre Strauss, génie proclamé, égoïste et inconscient face au timide et humaniste Zweig, tourmenté, qui a très tôt compris l’enjeu alors que Strauss ne pense qu’à son génie de créateur. Voilà un grand moment de théâtre. (N.D.)

 
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