09 janvier 2009 : Manuel Legris nommé à Vienne C’est maintenant officiel. Le danseur Étoile de l’Opéra de Paris Manuel Legris, qui fait ses adieux en avril prochain à l’occasion de l’entrée au répertoire de la compagnie d’Oneguin de Cranko, prendra la direction du Ballet de l’Opéra de Vienne en 2010. Dominique Meyer, directeur désigné de l’Opéra de Vienne, souhaite en effet redonner à cette compagnie de cent dix danseurs tout l’éclat qu’elle avait à l’époque où Noureev créait pour elle. Manuel Legris, le plus grand danseur classique au monde depuis la retraite de Barychnikov, avait été l’un des poulains de Noureev quand ce dernier dirigeait le Ballet de l’Opéra de Paris.
19 décembre 2008 : Disparition du fondateur des Borodine Le 15 dĂ©cembre est dĂ©cĂ©dĂ© l'un des derniers reprĂ©sentants de l'ère Chostakovitch, Valentin Berlinski, fondateur du mythique Quatuor Borodine, qui Ă©tait avec le Quatuor Beethoven la formation de prĂ©dilection du compositeur pour jouer ses quatuors Ă cordes et donc en quelque sorte le dĂ©positaire d'une tradition interprĂ©tative. Un hommage lui sera rendu mardi 23 dĂ©cembre au centre Chostakovitch Ă Paris entre 15h et 20h, avec la projection de documents filmĂ©s sur le thème : "Berlinski, le pĂ©dagogue".
12 décembre 2008 : Aix et la crise Plusieurs mĂ©cènes du Festival d’Aix-en-Provence hĂ©sitent Ă reconduire leur partenariat en raison des menaces de crise Ă©conomique. Directeur du festival, Bernard Foccroulle dĂ©clare qu’il n’y a "pas de retraits très importants donc pas de catastrophe, mais il faut s'attendre Ă une baisse des recettes". Au-delĂ de l’édition 2009, il anticipe une situation budgĂ©taire plus serrĂ©e pour 2010 et 2011.
10 décembre 2008 : Malandain reprend le Temps d’aimer Directeur du Centre chorĂ©graphique national de Biarritz, le chorĂ©graphe Thierry Malandain reprend la direction du festival le Temps d’aimer la danse qu’il avait quittĂ©e pour deux raisons "inacceptables" : un changement de nom et l’engagement exclusif de danseurs basques. En demandant son retour, la ville de Biarritz a prĂ©fĂ©rĂ© la qualitĂ© au caprice de mode.
28 novembre 2008 : Christel Goltz est morte C’est encore l’une des grandes voix des années d’après-guerre qui vient de disparaître. Malgré une carrière un peu dans l’ombre des monstres sacrés qui pratiquaient le même répertoire, les Varnay, Nilsson ou Rysanek, Christel Goltz jouissait d’une grande réputation dans les rôles de soprano dramatique qu’elle assuma dans la seconde moitié d’une carrière qui se déroula essentiellement en Allemagne et en Autriche. Née en 1912, elle débuta en 1935 avec le rôle d’Agathe du Freischütz, fit partie de la compagnie de l’Opéra de Dresde et s’illustra ensuite à Berlin, Vienne, Munich et Salzbourg, ainsi qu’à Londres. Grande voix chaleureuse et longue, dotée d’un magnétisme quasi animal, elle fut une belle Salomé, et compta aussi parmi les meilleures Elektra, Alceste, Léonore et même Tosca de son temps. Plusieurs enregistrements de ses rôles straussiens, notamment dans la Femme sans ombre avec Böhm chez Decca, laissent le souvenir de cette artiste dont les vastes moyens feraient aujourd’hui délirer les publics sevrés de véritables sopranos dramatiques.
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