altamusica
 
       aide















 

 

Pour recevoir notre bulletin régulier,
saisissez votre e-mail :

 
désinscription




CHRONIQUES
17 avril 2024

Tout sur Roland Petit
© Julien Benhamou

Coïncidant avec la première à Paris de la Dame de pique par le Ballet du Bolchoï en tournée et la parution du DVD de Proust ou les intermittences du coeur chez Bel Air Classiques, une somptueuse exposition-événement est consacrée à l'Opéra national de Paris, sous les ors du Palais Garnier, à l'un des géants de la chorégraphie du XXe siècle, Roland Petit.
 

Le 11/01/2008
Gérard MANNONI
 



Les 3 dernières chroniques

  • La virtuosité à la fête

  • Montpellier 2021 (4) : De la Terre aux Étoiles

  • Montpellier 2021 (2) : De la Terre aux Cigales

    [ Toutes les chroniques ]

     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)



    Envoi de l'article
    à un ami

  • Après Genève où Alexandre Fiette l'avait organisée au Musée d'Art et d'Histoire, c'est l'Opéra de Paris qui a monté cette étonnante exposition installée au Palais Garnier jusqu'au 21 avril. Disons-le d'emblée : aucun chorégraphe vivant n'aura vu et ne verra sans doute une exposition de cette importance lui être consacrée. D'une certaine manière, c'est non seulement justice mais tout simplement logique.

    Plus que jamais, Roland Petit apparaît en effet comme l'un des géants de la chorégraphie du XXe siècle et du XXIe qui commence à être bien amorcé. Et puis, il est le seul à avoir travaillé en permanence depuis plus de soixante ans avec les plus grands peintres, décorateurs et plasticiens de notre temps, ce qui constitue de fait un fabuleux patrimoine visuel, en maquettes, dessins, costumes, tableaux et même paravents et sculptures.

    Se trouvent ainsi réunis à Garnier dans une partie de la Bibliothèque Musée et dans les espaces publics du théâtre quelque 240 maquettes de costumes, 35 costumes, 60 maquettes de décors, 14 peintures et dessins et de multiples photos de ses ballets à l'Opéra de Paris. Dans la rotonde des abonnés, celle qui est sous le grand escalier, une salle de projection est aménagée où l'on peut voir cinq ballets du chorégraphe dansés par le Ballet de l'Opéra national de Paris.



    Cette exposition a pu être réalisée grâce au prêt exceptionnel d'oeuvres de la collection de Roland Petit et Zizi Jeanmaire, en partenariat avec les Musées d'Art et d'Histoire de la Ville de Genève et avec le concours de la Bibliothèque nationale de France, du Centre national de costumes de scène et de la scénographie, de l'Association pour le Rayonnement de l'Opéra de Paris et de la Cinémathèque de la Danse. Gerard Mortier, Brigitte Lefèvre et les équipes maison ont pris naturellement une part primordiale dans ce travail énorme et couronné d'un incontestable succès.

    Car il ne suffit pas de réunir des oeuvres, encore faut-il savoir les mettre en scène ! Et c'est à un véritable spectacle que l'on assiste en parcourant les différents lieux où toutes ces merveilles sont offertes à notre vue. Soixante ans d'imagination, de talent, de rencontres, de collaborations, avec comme axe, comme âme, ce couple incroyable de Roland et Zizi, aussi inspirés qu'inspirants, si lumineux qu'ils ont attirés à eux les plus beaux papillons artistiques de leur temps, quasiment toutes disciplines confondues.

    Il est impossible d'énumérer ni même d'évoquer tout ce que l'on voit. Il faut y aller, comme on va au spectacle, ainsi qu'aime à le rappeler Brigitte Lefèvre. Publié par l'Opéra de Paris et Somogy Éditions d'Art, un beau catalogue permet de garder trace et souvenir de cet événement.



    Après la parution chez Bel Air Classiques du très émouvant DVD consacré à Zizi, le même éditeur vient de publier une captation très réussie de Proust ou les Intermittences du coeur, tel que ce ballet a été donné la saison dernière à Garnier par le Ballet de l'Opéra. On y retrouve Manuel Legris, incroyable Charlus, Hervé Moreau en très séduisant Proust Jeune, Mathieu Ganio en Saint-Loup, Stéphane Bullion, aujourd'hui Premier Danseur, Morel à la plastique superbe et à la danse parfaite, et la si jolie Eleonora Abbagnato en Albertine. C'est bien filmé, très bien réalisé, et cela tombe à point au moment où s'ouvre cette exposition.




    Roland Petit à l'Opéra de Paris, un Patrimoine pour la danse.
    Exposition au Palais Garnier, Paris, jusqu'au 21 avril, de 10h à 16h30.
    Entrée sur présentation d'un billet de visite du Palais Garnier et pendant les spectacles.




    Le 11/01/2008
    Gérard MANNONI



      A la une  |  Nous contacter   |  Haut de page  ]
     
    ©   Altamusica.com