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CHRONIQUES
18 avril 2024

Encore une voix légendaire qui s'éteint

Ces deux dernières années auront décidément été dures pour le monde lyrique. Après tant d'autres gloires de la seconde moitié du XXe siècle, c'est le ténor italien Giuseppe di Stefano qui s'est éteint à l'âge de 86 ans, après plusieurs années d'invalidité dues aux séquelles d'une agression dans sa résidence du Kenya en 2004.
 

Le 04/03/2008
Gérard MANNONI
 



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    à un ami

  • Né en 1921, Giuseppe di Stefano avait définitivement quitté la scène en 1992, avec un ultime Calaf dans Turandot aux Thermes de Caracala à Rome. Après un début de carrière interrompu par la guerre – fait prisonnier, il s'évade et rejoint la Suisse où Radio Lausanne lui donne ses premières chances –, il fait ses vrais débuts en 1946 à Reggio Emilia en Des Grieux du Manon de Massenet. Célèbre du jour au lendemain, il est désormais invité par les grandes scènes italiennes et internationales et devient en 1951 le partenaire de prédilection de Maria Callas. Il vont ensemble parcourir le monde et réaliser de nombreux enregistrements, s'illustrant spécialement dans les opéras romantiques italiens.

    Avec un excellent physique, une grande musicalité, un timbre très onctueux et un style raffiné, Giuseppe di Stefano a incarné jusqu'à la fin des années 1960 une sorte d'idéal du ténor italien, meilleur comédien que Carlo Bergonzi, meilleur styliste que Mario del Monaco, plutôt rival direct de Jussi Björling, son aîné d'une dizaine d'années.

    Par fidélité pour son ancienne partenaire avec qui il avait eu pourtant maintes querelles sanglantes qui défrayèrent la chronique de l'époque, il accepta de faire avec Maria Callas en 1973 et 1974 cette tournée d'adieux où tous deux n'étaient plus que l'ombre d'eux-mêmes. Mieux vaut garder de di Stefano le souvenir de ses Rigoletto, de ses Edgardo dans Lucia di Lammermoor, d'Alfredo dans la Traviata, de Rodolfo dans la Bohème ou de son enregistrement historique du Requiem de Verdi dirigé par Victor de Sabata avec Elisabeth Schwarzkopf et Cesare Siepi comme partenaires.

    Car s'il chanta beaucoup avec Maria Callas, on l'entendit aussi avec Leila Gencer, Zinka Milanov, Hilde Güden ou Renata Tebaldi. Il laisse une abondante discographie, réalisée essentiellement au temps du 33 tours mais rééditée en CD. On y trouve des récitals de mélodies italiennes qu'il adorait, et les plus grands titres du répertoire italien, avec majoritairement Callas, mais aussi à l'occasion d'autres cantatrices illustres.




    Le 04/03/2008
    Gérard MANNONI



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