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CHRONIQUES
28 avril 2024

Pina Bausch, la magie, l’élégance, la grâce et la créativité

La Dame en noir qui vient de nous quitter à 68 ans était, depuis trois décennies, tous les ans en juin avec sa compagnie au Théâtre de la Ville. Pour la première fois, cette saison, elle est venue en janvier. Elle a été alors couronnée, célébrée. Et personne n'a compris qu’avec Sweet Mambo, cette femme au visage diaphane, à la silhouette menue, nous laissait un testament.
 

Le 01/07/2009
Nicole DUAULT
 



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  • Les longues jeunes femmes aux cheveux Ă©pandus jusque sur les hanches, les sylphides aux robes fleuries ont fascinĂ© des gĂ©nĂ©rations de spectateurs du Théâtre de la Ville. Dans les magnifiques dĂ©cors de Pabst, les danseuses de Pina Bausch ont extrapolĂ© un rĂŞve de sensualitĂ©, d’intelligence et de grâce. Elle nous a fascinĂ©s dans des spectacles d’une longueur extrĂŞme oĂą elle a rĂ©ussi Ă  retenir et Ă  subjuguer l’attention de spectateurs vouĂ©s au zapping. Elle avait le sens du temps qui passe. Elle le retenait avec toutes les fibres d’une prĂ©sence omnipotente, d’une manière corporelle et spirituelle.

    Qui a pu se vanter de la connaître, de l’interroger ? Elle échappait à tout et à tous. Devant ce Théâtre de la Ville où elle aimait tant produire sa compagnie, elle parlait à mi-mots de cette danse-théâtre qu’elle avait fusionnée, elle insistait : texte- danse-musique étaient pour elle une même chose.

    Mais, très vite, elle s’est réfugiée en elle-même. Elle racontait seulement les conditions où elle mettait ses danseurs. D’Istanbul à Prague, de l’Asie au Moyen-Orient, elle les lâchait dans des univers variés avant de les récupérer le moment venu pour mettre en ballet leurs découvertes. Cela nous a donné des spectacles d’une inventivité, d’un charme, d’une violence et d’une symbiose entre les civilisations absolument extraordinaires.

    Évidemment, le choc Pina Bausch, en dehors de ses collaborations avec le lyrique, a été et restera sa formidable chorégraphie du Sacre du printemps de Stravinski. Du Théâtre de la Ville à l’Opéra de Paris, cette chorégraphie a balayé la tradition. En y puisant, elle a inventé une gestuelle sensuelle d’une puissance et d’une émotivité inouïe. Pina Bausch a rénové la danse. Elle a donné aux garçons et aux filles qui l’ont accompagnée cette pulsion créatrice qui innerve la danse contemporaine.




    Le 01/07/2009
    Nicole DUAULT



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