altamusica
 
       aide















 

 

Pour recevoir notre bulletin régulier,
saisissez votre e-mail :

 
désinscription




CHRONIQUES
19 mars 2024

Le Staatsoper unter den Linden rouvre ses portes
© Christian von Steffelin

À la double occasion de l’anniversaire du Staatsoper Unter den Linden et de sa réouverture après sept années de rénovation, le Staatsoper Berlin présente trois soirées festives avec un concert sous la direction de Daniel Barenboïm, une nouvelle production de Hänsel et Gretel de Humperdinck et du Couronnement de Poppée de Monteverdi.
 

Le 15/12/2017
Hermann GRAMPP
 



Les 3 dernières chroniques

  • Montpellier 2021 (4) : De la Terre aux Étoiles

  • Montpellier 2021 (2) : De la Terre aux Cigales

  • Montpellier 2021 (3) : De la Terre aux PlĂ©ĂŻades

    [ Toutes les chroniques ]

     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)



    Envoi de l'article
    à un ami

  • 7 dĂ©cembre 2017 : c’est Ă  la fois le 275e anniversaire et la festive rĂ©ouverture du Staatsoper unter den Linden de Berlin après sept longues annĂ©es de rĂ©novation. Après la restauration de la version nĂ©o-rococo crĂ©Ă©e par Richard Paulick en 1955, le Staatsoper revient Ă  son dĂ©cor d’origine. Le changement le plus significatif : l’allongement de la rĂ©verbĂ©ration après avoir Ă©levĂ© le plafond de la salle de cinq mètres. On peut ainsi voir dans cette triple cĂ©lĂ©bration de rĂ©ouverture un test acoustique majeur.

    Pendant le concert d’ouverture, Daniel Barenboïm choisit des pièces de trois compositeurs étroitement liés à l’histoire de son orchestre en faisant l’examen acoustique de tous les angles. Le Scherzo du Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn, créé à Potsdam en 1843 lorsque le compositeur fut chef d’orchestre à la cour de Prusse, répand un son clair et riche, juste assez réverbéré et précis. Même réussite avec les Notations I-IV et VII de Pierre Boulez, chef d’orchestre d’honneur de la Staatskapelle à partir de 2005.

    Ce sont cette fois 116 et non plus 53 musiciens qui sondent l’acoustique. La maîtrise de Barenboïm, qui créa ces œuvres en 1980 et 1998, est absolue, les sonorités souvent acerbement opposées dans ces pièces analytiques et sensuelles à la fois conquièrent à chaque moment la salle en gardant la clarté du cristal. Une Vie de héros de Richard Strauss, chef à l’opéra de Berlin entre 1898 et 1918, ne connaît pas la même réussite. La tendance de Barenboïm à cultiver un fortissimo permanent entraîne à la longue une sonorité diffuse.

    Le lendemain, nouvelle production de Hänsel und Gretel, donc avec l’orchestre en fosse. Sebastian Weigle ne semble pas vouloir profiter du brillant de la Staatskapelle Berlin. Il accélère là où la musique demande calme, grandeur et expansion. En revanche, les chanteuses sont excellentes, Katrin Wundersam (Hänsel) et Elsa Dreisig (Gretel) répandant dans la prière du soir un duo chaudement fondu. Marina Prudenskaïa (la Mère) est elle aussi à la hauteur de cette prestation, alors que Roman Trekel (le Père) et Stephan Rügamer (la Sorcière) semblent avoir dépassé leur zénith vocal. Le tout est accompagné par une mise en scène féerique d’Achim Freyer, un peu folle, pleine de figurants et de chanteurs costumés en personnages de fable, avec un ciel scintillant d’étoiles au bel air d’enchantement.

    La troisième soirée présente le Couronnement de Poppée dans une mise en scène d’Eva-Maria Höckmayr qui semble refuser toute interprétation : un plan fortement incliné terminé par un mur d’arrière-scène exige la présence permanente de tous les chanteurs sur scène, avançant à la rampe uniquement quand leur présence scénique est requise. Le résultat est bien statique et réducteur. C’est une nouvelle fois les dames qui l’emportent : Katharina Kammerloher en Octavie de grand allure, Lucia Cirillo en Valletto et Amour lumineux.

    Mark Milhofer (Arnalta) sort également du lot, avec un alto médisant et touchant à la fois. C’est pourtant la Poppée d’Anna Prohaska qui porte la soirée à bout de bras, avec un chant clair à la technique impeccable. Les chanteurs sont portés par Diego Fasolis et l’Akademie für Alte Musik Berlin, soutenu au continuo par I Barocchisti, créant une belle couleur italo-allemande.




    07 décembre 2017 :
    Felix Mendelssohn (1809-1847)
    Scherzo du Songe d’une nuit d’été op. 61
    Pierre Boulez (1925-2016)
    Notations I-IV et VII pour orchestre
    Richard Strauss (1864-1949)
    Ein Heldenleben op. 40
    Staatskapelle Berlin
    direction: Daniel BarenboĂŻm

    08 décembre 2017 :
    Engelbert Humperdinck (1854-1921)
    Hänsel und Gretel
    direction : Sebastian Weigle
    mise en scène, scénographie et costumes : Achim Freyer
    Ă©clairages : Sebastian Alphons, Achim Freyer
    vidéo: Jakob Klaffs, Hugo Reis
    Avec:
    Roman Trekel (Peter), Marina Prudenskaya (Gertrud), Katrin Wundersam (Hänsel), Elsa Dreisig (Gretel), Stephan Rügamer (La fée Grignotte), Corinna Scheurle (le Marchand de sable), Sarah Aristidou (La fée rosée).

    09 décembre 2017 :
    Claudio Monteverdi (1567-1643)
    L’incoronazione di Poppea
    direction : Diego Fasolis
    mise en scène : Eva-Maria Höckmayr
    scénographie : Jens Kilian
    costumes : Julia Rösler
    Ă©clairages : Olaf Freese, Irene Selka
    Avec:
    Niels Domdey/Narine Yeghiyan (Fortune), Artina Kapreljan (Vertu), Luicia Cirillo/Noah Schurz (Amour), Max Emanuel Cencic (Néron), Katharina Kammerloher (Octavie), Anna Prohaska (Poppée), Xavier Sabat (Othon), Franz-Josef Selig (Sénèque), Evelin Novak (Drusilla), Gyuala Orendt (Liberto, Lucain), Linard Vrielink (Premier Soldat, Consul), Florian Hoffmann (Second Soldat), David Oštrek (Tribun), Lucia Cirillo (Valletto, Amour), Damigella (Narine Yeghiyan), Jochen Kowalski (Nourrice), Mark Milhofer (Arnalta).




    Le 15/12/2017
    Hermann GRAMPP



      A la une  |  Nous contacter   |  Haut de page  ]
     
    ©   Altamusica.com