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CRITIQUES DE CONCERTS |
09 mai 2025 |
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Concert du Philharmonia Orchestra sous la direction de Christoph von Dohnányi au Royal Festival de Londres.
Requiem à bride rebattue
Dans le cadre de la saison 2000-2001 du Philharmonia Orchestra, Christoph von Dohnányi dirigeait un programme “ultra-classique”, avec la Première Symphonie de Beethoven et le Requiem de Mozart. Ce grand orchestre londonien ne serait-il pas en train de se laisser gagner par la routine ?
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Le programme de ce concert juxtaposait le jeune Beethoven et le Mozart de la maturité. Christoph von Dohnányi - le chef d'orchestre principal du Philharmonia Orchestra - montre d'emblée son appartenance à la tradition post-romantique allemande. L'orchestre atteignant la centaine de musiciens, il n'y aura donc aucunes concessions aux dévots du baroque ; d'ailleurs, le son est dru et charpenté.
Cependant, le jeune Beethoven a écrit une première symphonie encore influencée par les classiques tels que Mozart et surtout Haydn. Le ton du second mouvement, particulièrement le minuet évoque les Symphonies londoniennes du grand Joseph. Par contre, l'allegro final annonce déjà le Beethoven de la deuxième symphonie et le style de la maturité.
Égaux à eux-mêmes, les musiciens mettent en valeur les qualités bien connues du Philharmonia : homogénéité des cordes et plasticité des vents. Mais est-ce bien suffisant pour se distinguer ? Dans un contexte très compétitif, cet orchestre, qui est l'un des meilleurs de Londres, est en ce moment surpassé par le virtuose Orchestre symphonique de Londres.
La deuxième partie du concert proposa une lecture ultra-classique du Requiem de Mozart (version Süssmayr). De même que pour la symphonie de Beethoven, l'effectif orchestral est important. Von Dohnányi offrit une sonorité orchestrale large sans tomber dans le travers des tempi étirés qu'affectionnent certains chefs. Les London Voice chantent avec beaucoup d'enthousiasme et répondent avec chaleur aux intentions du chef.
Parmi les solistes, la voix claire et cristalline de la jeune soprano allemande Christiane Oelze se fait remarquer par la pureté de ses attaques et son engagement. On n'accablera pas une basse terrassée par une grippe qui fait l'effort de chanter sa partie. Mais, on peut regretter l'absence d'une réelle ferveur pour cette oeuvre qui est vraiment conçue pour être jouée dans une église. Rien de tel qu'une lecture routinière pour enterrer le Requiem
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Royal Festival Hall, London Le 25/03/2001 Christine LETEUX |
 | Concert du Philharmonia Orchestra sous la direction de Christoph von Dohnányi au Royal Festival de Londres. | Ludwig van Beethoven : Symphonie No 1 en ut, Op.21
Wolfgang Amadeus Mozart : Requiem en ré mineur, K.626 (version Süssmayr)
Philharmonia Orchestra
London Voices
Direction musicale : Christoph von Dohnányi
Christiane Oelze (soprano)
Alice Coote (mezzo-soprano)
Toby Spence (ténor)
Reinhard Hagen (basse) |  |
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