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	| CRITIQUES DE CONCERTS | 
	04 novembre 2025 | 
 
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John Nelson et l'Ensemble Orchestral de Paris dans la Messe en si de Bach à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
  
Une messe sauvée à la mi-temps 
Après une Passion selon St Matthieu plutôt réussie l'an passé, John Nelson et l'Ensemble Orchestral de Paris ont abordé cette année la Messe en si du même Bach. Dans l'acoustique difficile de la cathédrale Notre-Dame de Paris, il leur aura fallu plus de temps pour trouver leurs marques.  
		 
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 "Vraisemblablement, le plus grand chef-d'oeuvre musical que le monde ait jamais vu", affirmait déjà Carl Friedrich Zelter en 1811, au sujet de la  Messe en si. Mais pour que l'on perçoive son architecture aux proportions quasi- parfaites, cette oeuvre nécessite une direction rigoureuse et précise. 
 
Or, dès la première partie, la Messe de John Nelson est comme privée de son ossature: plutôt que de poser les fondations et asseoir la structure, il semble miser d'entrée sur une dimension immatérielle et éthérée, manquant considérablement de consistance. Contresens ou parti pris ? 
 
Dès les premières notes du Kyrie, les voix sont faiblement posées, le son manque d'ampleur, la battue est sautillante. Le flou supplante l'unité, le manque d'épaisseur prive la perspective de profondeur. Il faut attendre les derniers moments du Gloria pour que le choeur prenne un peu de consistance. 
 
Curieusement, après l'entracte, c'est un autre John Nelson qui est à la tête de l'Ensemble orchestral de Paris. A-t-il remotivé ses troupes ? La machine a café a-t-elle été réparée ? Toujours est-il que cette fois la battue a repris du tonus, l'architecture ressort enfin, et la matière sonore prend réellement forme. On gagne à la fois en grandeur comme en sérénité. 
 
Les voix des solistes n'en sont que mieux valorisées, surtout celle du contre-ténor américain Daniel Taylor, dont le timbre est d'une belle transparence colorée, soutenue dans tous les registres. L'émission, riche en harmoniques, est claire. Son Agnus Dei fut un moment de pure grâce. 
 
Malgré un début mitigé, sans doute aussi le temps de s'adapter à la redoutable acoustique de la cathédrale Notre-Dame, John Nelson finalement sauvé sa Messe en deuxième mi-temps. 
 
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Cathédrale Notre-Dame, Paris Le 29/03/2001 Pauline GARAUDE |   
  |  | John Nelson et l'Ensemble Orchestral de Paris dans la Messe en si de Bach à la cathédrale Notre-Dame de Paris. |  Johann Sebastian Bach 
Messe en si mineur 
Ensemble orchestral de Paris 
Maîtrise notre-Dame de Paris 
John Nelson, direction 
Dominique Labelle, soprano 
Joyce Di Donato, mezzo-soprano 
Daniel taylor, contre-ténor 
Paul Austin Kelly, ténor 
Nathan berg, basse-baryton   |    |  
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