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CRITIQUES DE CONCERTS |
01 novembre 2024 |
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Pour marquer son soixante-quinzième anniversaire, Pierre Boulez entreprend en ce moment même une tournée de 33 concerts dans 11 pays à la tête du London Symphony Orchestra, célébrant la musique du XXe siècle. La scène londonnienne, début de la série, est maintenant en pleine effervescence, et le second des quatre programmes prévus à chacun d'eux combine la musique de trois générations de compositeurs, celle du début du siècle, celle de Boulez lui-même et les toutes nouvelles oeuvres de jeunes compositeurs, a été exécuté dans un Barbican comble. La création lors de ce concert a été une oeuvre de George Benjamin, élève de Messiaen. Palimpsest est une traduction musicale du titre même, qui se réfère à un vieux manuscrit achevé à une date tardive, mais portant des traces du texte antérieur. Ici, la couche "ancienne†" est une simple chanson polyphonique à trois voix, cependant recouverte par une musique plus "nouvelle" et réapparissant de temps à autre. Interprétée comme elle l'a été par le LSO sous la baguette autoritaire de Boulez, la partition s'est révélée étincelante, riche d'ingéniosité texturale et harmonique, et il aurait été bon de la réentendre immédiatement. La lecture par Barenboim du Concerto pour piano de Schoenberg fut légèrement perturbée par l'absence d'un tourneur de pages, mais il fut plaisant d'entendre cette partition trop peu jouée. La propre musique de Boulez ouvrit le concert : un fragment lucide et éloquent de son bien plus vaste "explosante-fixe". Le concert s'acheva par une lecture tout aussi lucide du ballet Petrouchka de Stravinsky, dans la somptueuse version de 1911, qui, grâce également au "discours découverte" de Boulez quelques minutes avant, se révéla clarifiée et dramatisée à un degré égal.
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| Le 02/02/2000 Matthew RYE |
| Pierre Boulez au Barbican Center de Londres | Daniel Barenboïm, piano
London Symphony Orchestra
Pierre Boulez, direction | |
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