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CRITIQUES DE CONCERTS 01 novembre 2024

Le Siège de Corinthe de Gioacchino Rossini à l'Opéra national de Lyon.

Lyon soutient le Siège
© Opéra de Lyon

© Opéra de Lyon

Même si Le Siège de Corinthe de Rossini a été créé à l'Opéra de Paris, en 1826, la première scène lyrique française ne l'affiche pas fréquemment ; on ne l'a plus entendu dans la capitale depuis 1985. C'est dire si la coproduction entre le Festival Rossini de Pesaro et l'Opéra national de Lyon était attendue.
 

Opéra national, Lyon
Le 01/10/2001
Michel PAROUTY
 



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  • Pour oser, aujourd'hui, monter un opéra seria de Rossini, il faut s'assurer d'une distribution solide et stylée. Les ténors doivent faire face à des tessitures difficiles et tendues. Stephen Mark Brown et Marc Laho les assument sans frémir. Le timbre nasal du premier n'est pas toujours agréable mais le phrasé est souple est vivant. Laho parvient, aujourd'hui, à libérer complètement son aigu et son air de troisième acte, redoutable, est enlevé avec vaillance et émotion.

    Darina Takova joue de sa voix brillante, chaude, souple pour incarner une Pamyra d'une rare sensibilité, phrasant à ravir et aussi à l'aise dans les vocalises que dans le cantabile. Christophe Fel impose sans peine son timbre de basse en Hiéros. Mais le héros de la soirée c'est bien Michele Pertusi, Maomet II de noble stature, virtuose élégant et styliste consommé.

    Pour son premier ouvrage destiné à l'Opéra de Paris (alors " Académie Royale de Musique "), Rossini reprend une partition composée pour Naples, en 1820. Avec quelques changements dans l'intrigue et les noms des personnages, et de nombreux remaniements musicaux- il faut, en effet, s'adapter au goût parisien, davantage porté vers la déclamation lyrique et les effets dramatiques que vers la pure beauté vocale- Maometto II devient donc Le Siège de Corinthe, et Calbo, une contralto en travesti, cède la place à Néoclès, un ténor.

    Le sujet peut plaire aux Français ; la lutte des Grecs de Corinthe contre la puissance ottomane rappelle, en effet, la guerre d'indépendance grecque commencée en 1821, qui enflamme les âmes européennes, et mobilisa des artistes comme Byron, qui y trouva la mort.

    C'est cette époque que choisit Massimo Castri (dont la mise en scène, créée à Pesaro l'été 2000, est reprise par Monica Conti) pour une transposition habile mais sans risque.

    Si cette production dirigée avec presque trop de flamme par Maurizio Benini, séduit, c'est avant tout par son plateau, qui donne sa juste dimension à un ouvrage dont on ne peut nier l'ambition et les réelles beautés. Après Lyon, Paris qui l'a vu naître se doit de revenir en état de Siège.




    Opéra national, Lyon
    Le 01/10/2001
    Michel PAROUTY

    Le Siège de Corinthe de Gioacchino Rossini à l'Opéra national de Lyon.
    Orchestre de l'Opéra de lyon
    Direction musicale : Maurizio Benini
    Mise en scène : Massimo Castri

    Avec Michele Pertusi (Maomet II), Stephen Mark Brown (Cléomène), Darina Takova (Pamyra), Marc Laho (Néoclès), Christophe Fel (Hiéros).


     


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