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CRITIQUES DE CONCERTS |
01 novembre 2024 |
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Der Freischütz de Carl Maria Von Weber
Freischütz, magie du romantisme
Jorma Silvastri, le chasseur tenté par le démon.
Coktail réussi entre un chef d'orchestre très aimé du public et des chanteurs convaincants qui servent avec humilité et enthousiasme un ouvrage phare du répertoire allemand.
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Théâtre des Champs-Élysées, Paris
Le 08/12/1999
Michel PAROUTY
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Complicité artistique
Sombre Volga
Hommage au réalisme poétique
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Chef-d'oeuvre absolu de l'opéra germanique, le Freischütz se fait rare en France. Mais, au moment où revient à Tours la grotesque production signée Olivier Py présentée la saison dernière à Nancy, le TCE coproduit avec Lausanne et Radio France cette nouvelle vision, due à Francisco Negrin.
Sage, linéaire, parfaitement lisible, on ne peut que lui reprocher d'enfermer l'action dans un dispositif unique, tour à tour chambre, salle de réunion, stand de tir, et d'éliminer toute référence à la forêt, à la nature, composante pourtant essentielle du romantisme allemand. Pierre d'achoppement pour tous les scénographes, la scène de la Gorge-aux-Loups évite le grand guignol pour se cantonner dans un fantastique conventionnel mais de bon aloi.
La direction orchestrale de Myung-Whun Chung, elle, ne manque pas de couleurs, de vitalité, de dynamisme, même si les cordes de l'Orchestre national de France ne sont guère flatteuses. Les chanteurs, en revanche, se montrent sous le meilleur jour, que ce soit Jorma Silvasti, Max lyrique et généreux, Bent Norup, Kuno débonnaire, ou Albert Dohmen, Kaspar plein de morgue campé avec conviction et sans la moindre surcharge. Et c'est avec plaisir qu'on retrouve le vétéran Hans Sotin, Ermite trop discret aux allures de pasteur. Terrassée par la grippe, Miranda van Kralingen est pourtant une Agathe poétique, dont on devine les qualités vocales. À ses côtés, Sandrine Piau (Ännchen), exquise, la musicalité incarnée. Accueil chaleureux du public, on s'en doute, ravi de retrouver Chung et d'applaudir un ouvrage qu'on n'en finit pas de redécouvrir.
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Théâtre des Champs-Élysées, Paris Le 08/12/1999 Michel PAROUTY |
| Der Freischütz de Carl Maria Von Weber | Direction musicale : Myung-Whun Chung.
Mise en scène : Francisco Negrin.
Décors : Anthony Baker.
Costumes : Emmanuel Peduzzi.
Avec Gilles Cachemaille (Ottokar), Bent Norup (Kuno), Miranda van Kralingen (Agathe), Sandrine Piau (Ennchen), Jorma Silvasti (Max), Hans Sotin (l'Ermite). | |
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