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CRITIQUES DE CONCERTS |
01 novembre 2024 |
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Vingt-sixième création proposée en trente ans par l'Opéra de Lyon, Le premier cercle, inspiré du roman d'Alexandre Soljenitsyne, est aussi le premier opéra de Gilbert Amy, qui a voulu assurer lui-même le découpage de son oeuvre et en écrire le livret. La tâche n'était guère aisée : fondre en quatre journées quatre-vingt-seize chapitres touffus, remplacer l'épaisseur romanesque par la rigueur théâtrale, et surtout transcender une intrigue datée avec précision et inspirée par des événements douloureux encore présents dans nos mémoires. Enfin lui donner un prolongement poétique et une signification visant à l'universel. C'est là que Gilbert Amy n'a pas tenu son pari, par excès de scrupules sans doute, et malgré quelques belles envolées dans les deux derniers actes. L'opéra doit-il être politique et réaliste, et n'a-t-il pas besoin d'une autre dimension ? La question mérite d'être posée. En Michel Plasson, Gilbert Amy a trouvé un défenseur passionné, guidant avec amour une troupe homogène et convaincue, formée en partie par les jeunes recrues de la troupe locale. Marie-Belle Sandis (Simotchka), Sophie Marin-Degor (Nadia), Philippe Georges (Nerjine), Philippe Do (Doronine), Jérôme Varnier (Sologdine), s'imposent par leur diction, leur musicalité, leurs dons de comédiens, de même que Lionel Peintre (Iakonov), Thomas Morris (le premier zek), et Alain Vernhes (Roubine). Et, dans l'astucieux décor de Chantal de la Coste-Messelière, le metteur en scène Lukas Hemleb décrit avec compassion l'existence de ces scientifiques prisonniers. Un projet ambitieux, qui m'a semblé plus intellectuel que vécu, mais un travail éminemment respectable.
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Opéra national, Lyon Le 15/11/1999 Michel PAROUTY |
| Création du Premier Cercle de Gilber Amy | Direction musicale : Michel Plasson
Mise en scène : Lukas Hemleb
Décors : Chantal de la Coste-Messelière
Avec Lionel Peintre (Iakonov), Alain Vernhes (Roubine), Marie-Belle Sandis (Simotchka), Sophie Marin-Degor (Nadia), Philippe Georges (Nerjine), Philippe Do (Doronine), JĂ©rĂ´me Varnier (Sologdine). | |
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