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CRITIQUES DE CONCERTS 01 novembre 2024

Reprise du Don Carlo de Verdi mis en scène par Jürgen Rose, sous la direction de Marco Armiliato au festival de Munich 2010.

Munich 2010 (1) :
Plateau royal pour Don Carlo

© Wilfried Hösl

Dans le cadre de son incontournable festival d’été, c’est-à-dire avec une distribution prestigieuse, l’Opéra de Bavière reprend le Don Carlo toujours efficace signé par Jürgen Rose pour l’édition 2000 de la manifestation. En tête d’une remarquable équipe masculine s’impose le Philippe II d’un René Pape souverain.
 

Nationaltheater, MĂĽnchen
Le 18/07/2010
Monique BARICHELLA
 



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  • Plateau très international de voix glorieuses pour deux reprĂ©sentations de Don Carlo, que l’OpĂ©ra de Munich reprend pour son festival, qui affiche cet Ă©tĂ© onze opĂ©ras diffĂ©rents en alternance.

    Si aucun chanteur transalpin n’est au rendez-vous et que les voix de l’Est sont largement représentées, le Mexicain Ramón Vargas s’impose dans le rôle-titre comme un éminent représentant du chant italien : style exemplaire, aigus superbes mais aussi beaucoup de conviction et d’émotion dans l’interprétation de l’Infant d’Espagne.

    On lui pardonne donc quelques incertitudes au tout début de l’opéra : le Bayerische Staatsoper présentant la version en cinq actes avec Fontainebleau que, d’évidence, le ténor et sa partenaire ne sont pas habitués à chanter.

    Le remplacement de Simon Keenlyside prévu dans Posa fut d’abord une déception mais in fine, on se réjouit de trouver avec le Roumain George Petean un authentique baryton Verdi comme il n’y en a plus guère aujourd’hui, sans doute moins raffiné que son confrère britannique, mais certainement plus adapté aux voix généreuses réunies pour l’occasion, d’autant que le style est irréprochable.

    Avec le Philippe II magistral de René Pape, on monte encore d’un cran. Beauté du timbre, art des nuances, musicalité : la basse allemande nous offre non seulement une leçon de chant mais se révèle d’une sensibilité et d’une justesse théâtrale très inattendues. Bravo aussi à l’efficace Inquisiteur du vétéran Paata Burchuladze, avec une mention toute spéciale à l’Américain Christian Van Horn pour ses splendides interventions du Moine-Charles Quint.

    Côté dames, alors qu’on craignait les pires débordements de Nadia Krasteva, dont la Carmen vulgaire ne nous avait guère convaincu l’an dernier à Amsterdam dans la production de Robert Carsen, cette fois la mezzo bulgare surprend agréablement par la qualité de sa voix et de son chant.

    Olga Guryakova est toujours une belle et intense Elisabeth, capable de piani totalement maîtrisés. Sa voix a pris une ampleur étonnante avec des aigus percutants mais le passage est plus problématique, révélant une technique plus russe qu’italienne. Outre les grands rôles dramatiques du répertoire de son pays natal, et sans doute Tosca, la soprano devrait désormais penser aux sopranos blonds (Senta, Elsa) voire à Salomé où sa silhouette et ses talents d’actrice seraient appréciables.

    La direction contrastée et passionnée de Marco Armiliato à la tête du superbe Orchestre d’État de Bavière et de chœurs splendides est indissociable du succès de cette grande soirée verdienne. D’autant que la production sobrement efficace de Jürgen Rose, qui a également signé les décors et les costumes, n’accuse pas son âge. Axée sur les personnages, elle se réfère davantage au drame intimiste de la pièce originale de Schiller qu’aux fastes verdiens.

    Avec son décor unique ne se transformant que pour la scène de l’autodafé et la rigueur ascétique d’une Espagne en deuil, sans doute le spectacle était-il moderne il y a dix ans. Aujourd’hui, il tranche avec bonheur sur la plupart des nouvelles productions d’un théâtre qui privilégie trop souvent les pires excès du Regietheater.




    Nationaltheater, MĂĽnchen
    Le 18/07/2010
    Monique BARICHELLA

    Reprise du Don Carlo de Verdi mis en scène par Jürgen Rose, sous la direction de Marco Armiliato au festival de Munich 2010.
    Giuseppe Verdi (1813-1901)
    Don Carlo, opéra en cinq actes
    Livret de Joseph Méry et Camille du Locle d’après Schiller, adapté en italien par Achille de Lauzières et Angelo Zanardini
    Version munichoise de 2000 d’après les versions italienne en cinq actes de 1886 et originale de 1867 (Finale du IV)

    Chor und Extrachor der Bayerischen Staatsoper
    Bayerisches Staatsorchester
    direction : Marco Armiliato
    mise en scène, décors et costumes : Jürgen Rose
    reprise : Markus Koch
    Ă©clairages : Michael Bauer
    préparation des chœurs : Andrés Máspero

    Avec :
    René Pape (Filippo II), Ramón Vargas (Don Carlo), George Petean (Rodrigo), Paata Burchuladze (Il grande Inquisitore), Christian Van Horn (Carlo Quinto), Olga Guryakova (Elisabetta di Valois), Nadia Krasteva (Principessa Eboli), Lana Kos (Tebaldo), Lucy Craig (Contessa di Aremberg), Francesco Petrozzi (Conte di Lerma), Kanneth Roberson (Un araldo), Elena Tsallagova (Una voce del cielo)

     


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