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CRITIQUES DE CONCERTS 01 novembre 2024

Premier concert du cycle Brahms-Szymanowski du London Symphony Orchestra dirigé par Valery Gergiev, avec la participation de la violoniste Janine Jansen à la salle Pleyel, Paris.

Cinq pays pour un triomphe
© Marco Borggreve

Splendide concert du Cycle Brahms-Szymanowski assuré par Valery Gergiev, le LSO et la remarquable violoniste néerlandaise Janine Jansen. Cinq nations à l’affiche, Allemagne, Pologne, Russie, Grande-Bretagne et Pays-Bas pour de la grande musique orchestrale et instrumentale, défendue par deux tempéraments d’exception et un orchestre qui ne l’est pas moins.
 

Salle Pleyel, Paris
Le 06/10/2012
GĂ©rard MANNONI
 



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  • Deux compositeurs dont l’un s’éveille Ă  la musique deux ans avant la mort de l’autre. Quelle tentation de rapprocher ces deux destins artistiques emblĂ©matiques d’Europe centrale, louvoyant Ă  travers les rĂ©volutions politiques et musicales du XIXe et du dĂ©but du XXe siècle ! Une continuitĂ© ? C’est d’autant plus intĂ©ressant que si Brahms fait partie des compositeurs les plus jouĂ©s chez nous, il n’en va pas du tout de mĂŞme de Szymanowski, mĂŞme si l’OpĂ©ra de Paris l’a rappelĂ© Ă  notre souvenir avec le Roi Roger.

    À l’écoute de la Première Symphonie de Szymanowski et de ses larges et parfois même trop bruyants déploiements orchestraux, on ne trouve a priori que peu de traces d’une influence brahmsienne. Ni dans la forme, ni dans les couleurs violentes d’une orchestration il est vrai savante avec bravoure, ne s’affirme encore une absolue maîtrise du genre, mais c’est l’œuvre d’un compositeur de vingt-quatre ans.

    On est conquis, certes, par les splendeurs que Gergiev déchaîne dans les pupitres du LSO, véritable fête sonore, tant dans la force que dans le calme. Il y une lumière particulière dans cet orchestre. On la retrouvera encore chez Brahms, avec des possibilités émotionnelles encore plus vastes.

    Le Concerto pour violon est d’une tout autre nature. Composé dix ans plus tard, sa facture est autrement plus affirmée et l’instrument soliste est doté d’une partie d’une puissance et d’une écriture qui ne peuvent laisser indifférent. Mouvements enchaînés, propos du soliste le plus souvent superposé à celui de l’orchestre, virtuosité extrême, on est à la fois proche et loin des émois des grands concertos romantiques.

    La forme n’a rien à voir, le rapport instrument-orchestre non plus, mais l’émotion globale est la même. La violoniste Janine Jansen est stupéfiante d’énergie, de musicalité de virtuosité, dans un investissement total avec l’œuvre. Vraiment ébouriffant ! Et quelle belle idée que de donner en bis pour un public qui ne veut pas la laisser partir, le premier mouvement de la Sonate pour deux violons de Prokofiev avec le violon solo du LSO ! Magique.

    Avec Gergiev au pupitre, la Première Symphonie de Brahms retrouve toutes les couleurs et toute l’énergie sous-jacente qui peuvent la parer pleinement d’un romantisme profond, aussi sensible et charnel qu’intellectuel. Une lecture personnelle, certes par ses choix de tempi et la manière dont le chef met en relief certains pupitres – quelle splendeur que les différentes interventions de l’harmonie ! – mais qui s’impose immédiatement par sa sincérité, les vérités qu’elle révèle et son élan général.

    On se rappellera longtemps la manière dont sont réintroduites les différentes entrées du thème central du dernier mouvement. De quoi émouvoir les plus blasés !




    Salle Pleyel, Paris
    Le 06/10/2012
    GĂ©rard MANNONI

    Premier concert du cycle Brahms-Szymanowski du London Symphony Orchestra dirigé par Valery Gergiev, avec la participation de la violoniste Janine Jansen à la salle Pleyel, Paris.
    Karol Szymanowski (1882-1937)
    Symphonie n° 1 en fa mineur op. 15 (1909)
    Concerto pour violon n° 1 op. 35 (1922)
    Janine Jansen, violon
    Johannes Brahms (1833-1897)
    Symphonie n° 1 en ut mineur op. 68 (1876)
    London Symphony Orchestra
    direction : Valery Gergiev

     


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