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CRITIQUES DE CONCERTS 01 novembre 2024

Reprise du Viol de Lucrèce de Britten dans la mise en scène de Stephen Taylor, sous la direction de Maxime Pascal au Théâtre de l’Athénée, Paris.

Lucrèce à la caserne

Une pièce d’orfèvrerie que ce Viol de Lucrèce écrit à la fin de la Seconde Guerre mondiale par Benjamin Britten (1913-1976). La production de Stephen Taylor, déjà représentée en 2007 à l’Athénée avec les chanteurs de l’Atelier lyrique, est de retour avec un nouvel orchestre et de nouveaux interprètes : un ravissement.
 

Athénée Théâtre Louis-Jouvet, Paris
Le 14/01/2014
Nicole DUAULT
 



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  • Le viol de Lucrèce est l’un des épisodes fondateurs de l’histoire de Rome. Tite-Live, Shakespeare mais aussi les peintres Titien, Tintoret, Giordano, Gustave Moreau se sont emparés de cette histoire et l’ont propulsée vers le mythe. Violée par le prince étrusque Tarquin, la vertueuse romaine s’est ensuite suicidée par crainte d’être accusée d’adultère.

    Cet événement de 509 av. J.-C. précède le passage de la monarchie à la république. Britten écrivit son opéra de chambre en 1946. Aussi, le metteur en scène Stephen Taylor l’a-t-il situé dans une garnison de soldats américains. L’idée est bonne bien que les uniformes beiges de soldates boudinent les chanteuses. Heureusement, les voix et la musique les transfigurent.

    Cette promotion de l’Atelier lyrique se révèle excellente avec notamment la grâce et la présence intense de la mezzo polonaise Agata Schmidt dans le rôle de Lucrèce, écrit par Britten pour la contralto Kathleen Ferrier. Schmidt possède ce qui est indispensable dans cette très statique pièce lyrique : un sens inné de la tragédie. Elle sera en fin de saison, au Palais Garnier, Orphée dans l’opéra dansé Orphée et Eurydice de Pina Bausch.

    L’opéra de Britten demande aux interprètes d‘être autant chanteurs qu’acteurs. C’est ce que réussissent ces élèves de l’Atelier lyrique, notamment l’excellent Tarquin du Polonais Piotr Kumon et la ravissante Lucia de la soprano russe Olga Seliverstova. Deux distributions alternent permettant d’entendre seize nouvelles voix.

    La partition sensible et délicate de Britten est soutenue tout en finesse par l’Ensemble Le Balcon sous la direction du chef Maxime Pascal en résidence dans cette salle. L’un des charmes de la production est de s’insérer à merveille dans le cadre très bonbonnière (570 places) de l’Athénée. Un seul regret : le faible nombre de représentations. À moins que The Rape of Lucretia ne devienne désormais un passage obligé pour les promotions de l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Paris.




    Athénée Théâtre Louis-Jouvet, Paris
    Le 14/01/2014
    Nicole DUAULT

    Reprise du Viol de Lucrèce de Britten dans la mise en scène de Stephen Taylor, sous la direction de Maxime Pascal au Théâtre de l’Athénée, Paris.
    Benjamin Britten (1913-1976)
    The Rape of Lucretia, opéra en deux actes (1946)
    Livret de Donald Duncan d’après l’œuvre d’André Obey

    Ensemble Le Balcon
    direction : Maxime Pascal
    mise en scène : Stephen Taylor
    décors : Laurent Peduzzi
    costumes : Nathalie Prats
    éclairages : Christian Pinaud

    Avec :
    Agata Schmidt (Lucretia), Piotr Kumon (Tarquinius), Andriy Gnatiuk (Collatinus), Tiago Matos (Junius), Cornelia Oncioiu (Bianca), Olga Seliverstova (Lucia), Oleksiy Palchykov (Male chorus), Andreea Soare (Female chorus).

     


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