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CRITIQUES DE CONCERTS |
01 novembre 2024 |
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Récital de la mezzo Fotini Athanassaki et du baryton Nikolas Karagiaouris accompagnés au piano par Panos Loumakis à la salle Cortot, Paris.
Jeunes voix grecques
Deux chanteurs de l’Opéra d’Athènes, la mezzo Fotini Athanassaki et le baryton Nikolas Karagiaouris, professionnels encore jeunes mais déjà expérimentés, se produisaient mardi dernier à la salle Cortot dans un programme d’airs d’opéras italiens et français. Deux belles voix pleines de chaleur et de soleil et ouvertes vers un vaste répertoire.
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La jolie salle Cortot était bien pleine pour accueillir ces artistes désireux de se faire connaître du public parisien. Deux belles voix riches en couleurs, portées par deux forts tempéraments et un savoir-faire très professionnel. Le baryton Nikolas Karagiaouris, lauréat de plusieurs concours importants en Grèce et en Grande-Bretagne, excellent physique de théâtre par la taille et l’allure élancée, possède un timbre d’un beau métal et une musicalité naturelle qui lui permettent d’être aussi efficace dans Mozart que dans le répertoire italien, allemand ou français.
L’air du Comte des Noces de Figaro révèle l’étendue d’un registre de nouveau bien mis en valeur dans l’air de Rodrigo de Don Carlo, interprété avec finesse, sans excès de mélodrame. Les deux duos extraits du Trouvère, avec l’Azucena de Fotini Athanassaki, sonnent avec une vaillance qui fait encore merveille pour l’Escamillo de Carmen. Une sobriété de bon aloi domine la Vision fugitive d’Hérode de l’Hérodiade de Massenet et la voix a bien la solidité et la générosité voulues pour les extraits de Cavalleria Rusticana qui terminent le programme. Un artiste complet dont la carrière suivra sans aucun doute de brillants développements.
Fotini Athanassaki, de l’Opéra d’Athènes également, se présente comme mezzo-soprano. La voix, par son ampleur, la facilité de ses aigus et surtout la richesse naturelle d’un timbre large et charnu dans le haut-médium, semble plutôt être celle d’un grand soprano lyrique, voire même d’un soprano dramatique. En début de carrière, la confusion est souvent faite et son Azucena sonne plus comme une Sieglinde que comme un mezzo verdien. Impression confirmée avec l’air des Lettres de Werther et le Voi lo sapete o Mamma de Cavalleria Rusticana. Une très belle voix, en tout cas, stable, au souffle ben contrôlé comme le prouve un impeccable Amour, viens aider ma faiblesse de Samson et Dalila.
Fort bien soutenus par le pianiste Panos Loumakis, véritable partenaire et pas simple accompagnateur, ces deux artistes font honneur à l’Opéra d’Athènes et méritent d’être connus au-delà des frontières de la si belle Grèce.
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Salle Cortot, Paris Le 22/11/2016 GĂ©rard MANNONI |
| Récital de la mezzo Fotini Athanassaki et du baryton Nikolas Karagiaouris accompagnés au piano par Panos Loumakis à la salle Cortot, Paris. | Mozart, Donizetti, Verdi, Bizet, Saint-Saëns, Massenet, Mascagni
Fotini Athanassaki, mezzo-soprano
Nikolas Karagiaouris, baryton
Panos Loumakis, piano | |
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