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CRITIQUES DE CONCERTS |
09 mai 2025 |
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Concert Haydn par Les Arts Florissants sous la direction de William Christie, avec le concours du violoniste Théotime Langlois de Swarte à la Cité de la Musique, Paris.
Parisiennes Ă Paris
Haydn revient dans les programmes et c’est intégralement à ce compositeur qu’est consacré le concert des Arts Florissants à la Cité de la Musique en ce début de printemps. En grande forme, William Christie dirige deux symphonies parisiennes qui encadrent le Concerto pour violon n° 1 en ut majeur, conduit de l’archet par le jeune Théotime Langlois de Swarte.
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William Christie a maintenant 79 ans, et s’il avait commencé à préparer sa succession il y a quelques années, c’est en grande forme, énergique et vif, qu’il entre en scène en ce début de printemps à la Cité de la Musique, pour un concert parisien consacré aux parisiennes : deux des six symphonies de cette appellation composées par Joseph Haydn.
La Symphonie n° 86 ouvre le programme et débute avec une trentaine d’instrumentistes des Arts Florissants, évidemment sur instruments anciens. Cela profite à la fluidité de l’œuvre et montre, principalement par les cordes, la modernité de cet ouvrage classique par rapport aux compositions encore baroques écrites quelques décennies plus tôt.
Les vents bien utilisés sont au nombre de neuf, mais si la flûte ressort déjà magnifiquement, les hautbois plus pincés et les cuivres relativement ternes ne parviennent pas à autant décupler le matériau symphonique, toujours très souple mais néanmoins moins contrasté qu’avec des instruments plus modernes, indépendamment de la qualité des musiciens en présence.
Le même effectif sans les deux trompettes clôt le concert par la Symphonie n° 85, surnommée « La Reine » car c’était la favorite de Marie-Antoinette. Écrite en 1785, on comprend que l’œuvre ait plu, notamment pour son superbe solo de flûte, particulièrement bien mis en valeur ce soir. Le reste est comme pour la 86 très souple et profite du geste déterminé de William Christie.
En milieu de concert, le chef revient, mais pour s’asseoir en fond d’orchestre et regarder le jeune Théotime Langlois de Swarte diriger Les Arts Florissants du violon. Alors que les deux artistes ont récemment publié chez Harmonia Mundi un album de sonates de Senaillé et Leclair, on apprend lors de cette soirée que le violoniste enregistrera le lendemain avec l’ensemble baroque les concertos de Haydn pour une future parution.
Le Concerto n° 1 en ut majeur est le plus joué des concertos pour violon de Haydn et c’est avec brio mais un peu trop porté sur l’aigu que le violoniste aborde son Allegro moderato et son Presto. Il interprète plus finement le mouvement le plus connu et sans doute le plus beau des quatre concertos, l’Adagio médian, auquel il appose une juste douceur, bien accompagné par les pizzicati des cordes, seule famille d’instruments utilisée dans cette partition.
Très applaudi, Langlois de Swarte offre une superbe Fantaisie de Matteis au public, particulièrement bien portée par la sonorité du Jacob Steiner de 1665 entre ses mains. Puis à court de bis, il propose de reprendre l’Adagio du concerto, non sans recevoir auparavant l’adoubement de Christie pour cet ajout au programme. Encore plus délicat que lors de l’interprétation complète, ce bis rend impatient quant à la parution à venir de cette œuvre par les artistes de ce concert.
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Cité de la Musique, Paris Le 30/03/2022 Vincent GUILLEMIN |
 | Concert Haydn par Les Arts Florissants sous la direction de William Christie, avec le concours du violoniste Théotime Langlois de Swarte à la Cité de la Musique, Paris. | Joseph Haydn (1732-1809)
Symphonie n° 86 en ré majeur Hob. I:86
Concerto pour violon n° 1 en ut majeur Hob. VIIa:1
Théotime Langlois de Swarte, violon
Symphonie n° 85 en sib majeur Hob. I:85, « La Reine »
Les Arts Florissants
direction : William Christie |  |
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