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	| CRITIQUES DE CONCERTS | 
	04 novembre 2025 | 
 
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Concert du Chœur de Radio France et de l’Orchestre National de France sous la direction de Kazuki Yamada au Théâtre des Champs-Élysées, Paris.
  
Carmina Solista 
ProgrammĂ©s aussi Ă  la Philharmonie cette saison, les Carmina Burana sont portĂ©s au TCE avant tout par le chant, oĂą prĂ©dominent le baryton Ludovic TĂ©zier et la soprano Regula MĂĽhlemann, en plus d’un ChĹ“ur et d’une MaĂ®trise de Radio France vigoureux et d’un dynamique Orchestre National de France, malgrĂ© la direction sans intellect de Kazuki Yamada.   
		 
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Akhnaten ensablé
 Éclat et démesure
 Âge polyphonique
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 Unique pièce citée en couverture de programme, les Carmina Burana de Carl Orff donnés par l’Orchestre National de France au Théâtre des Champs-Élysées sont pourtant précédés de la Suite n° 2 de Bacchus et Ariane d’Albert Roussel. À l’habitude du directeur musical du Philharmonique de Monaco, Kazuki Yamada, cette partition de ballet française est proposée en finesse avec une belle utilisation des couleurs du National, sans pour autant trouver un regard passionné, ni laisser ressortir la sensibilité de certains numéros. 
 
Avec les Carmina Burana, l’orchestre nécessite un effectif pléthorique auquel s’adjoint en dernière partie un chœur d’enfants, qui impose de compresser les forces musicales sur la scène de l’Avenue Montaigne, et surtout de reléguer le Chœur de Radio France très au fond, au risque de lui faire perdre de sa superbe. Préparé pour l’occasion par Martina Batič, l’ensemble se montre moins précis que sous Lionel Sow, et l’on préfère les interventions des groupes de barytons et basses à ceux des sopranos, même si les deux O Fortuna montrent une belle ferveur. 
 
Fervent également, l’ONF tente d’abord de se repérer face aux grands gestes et moulinets du chef japonais, pas toujours facile à suivre dans ses changements rythmiques et, même s’il tente parfois d’amplifier les effets comme ceux grotesques de la taverne, il reste assez peu inspiré dans les parties les plus mystiques. Alors, malgré de belles interventions instrumentales, ressortent avant tout de cette interprétation les trois solistes vocaux. 
 
Peu aidé dans son premier air par un écrin orchestral trop peu extatique, Ludovic Tézier, la partition sous les yeux, semble perturbé par les nombreuses toux du public, asséchées seulement quand le baryton gagne en ampleur avec la splendide phrase « de corde totaliter ». Le contre-ténor Matthias Rexroth caricature tout à fait sa scène de la taverne, d’une voix de tête idéalement aigre. Jamais lyrique, il se retourne avec nervosité vers le chœur à chaque fois qu’il achève ses phrases, comme pour jouer totalement son rôle de cygne rôti. La partie de soprano trouve en Regula Mühlemann clarté et aigu cristallin avec la Maîtrise de Radio France et un splendide Ludovic Tézier dans Tempus est iocundum, et davantage de lumière encore dans les vocalises de Dulcissime. 
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Théâtre des Champs-Élysées, Paris Le 25/01/2024 Vincent GUILLEMIN |   
  |  | Concert du Chœur de Radio France et de l’Orchestre National de France sous la direction de Kazuki Yamada au Théâtre des Champs-Élysées, Paris. |  Albert Roussel (1869-1937) 
Bacchus et Ariane, suite n° 2 
Carl Orff (1895-1982) 
Carmina Burana 
Regula MĂĽhlemann, soprano 
Matthias Rexroth, contre-ténor 
Ludovic Tézier, baryton 
Maîtrise de Radio France 
préparation : Marie-Noëlle Maerten 
Chœur de Radio France 
préparation : Martina Batič 
Orchestre National de France 
direction : Kazuki Yamada   |    |  
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