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CRITIQUES DE CONCERTS 01 novembre 2024

Concert des Sonatori de la Gioiosa Marca à l'église Saint-Roch de Paris.

Un antidote contre le froid
© Eric Sebbag

I Sonatori de la Gioiosa Marca: il fallait bien un nom aussi compliqué (mais évocateur) pour réussir à réchauffer l'église Saint-Roch de Paris en ce début pluvieux et froid de février. Surtout grâce à la complicité de Roberta Invernizzi et de Gloria Banditelli, l'ensemble a même réussi à porter le Stabat Mater de Pergolèse à incandescence.
 

Eglise Saint-Roch, Paris
Le 03/02/2001
Isabelle APOSTOLOS
 



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  • Au premier regard sur le programme, nulle logique dans le déroulement de la soirée. À une première partie largement consacrée au premier baroque instrumental et vocal vénitien succédait la longue fresque doloriste du Napolitain Pergolèse.

    Au début, le concert semblait mal parti : peut-être pour cause d'humidité excessive dans l'église, les cordes italiennes ne se sont pas révélées très justes dans la première partie du programme.

    Mais dès que les chanteuses ont investi l'autel, ces problèmes se sont évanouis. On connaît l'onctuosité de timbre et l'engagement de Gloria Banditelli, qui fait vite oublier quelques petits problèmes d'intonation ; on retrouve une passionnante tragédienne : accompagnée d'un seul et discret théorbe, la contralto a fait frémir les voûtes dans un Disprezzata Regina d'anthologie, avec la véhémence et l'affliction dont elle avait déjà fait preuve à Beaune et au disque avec Gabriel Garrido.

    Roberta Invernizzi, pour sa part, a surpris par la concentration d'un timbre magistralement projeté dans l'acoustique pourtant difficile de Saint-Roch. Après un Confitebor encore un peu inhibé, la soprano a fait une démonstration époustouflante dans le Stabat Mater. Souplesse irréprochable, justesse inattaquable, timbre lumineux, elle a surtout médusé l'audience par une science raffinée des pianissimi, culminant dans un Quando corpus immatériel.

    Sans doute stimulée par une partenaire aussi engagée, Banditelli a fait appel à toute sa science du phrasé et des affetti, enroulant les courbes de son timbre tour à tour charnel ou sombre, à la colonne de lumière édifiée par la soprano. Au final, une vision classique de l'oeuvre, très loin du radicalisme expressif de Rinaldo Alessandrini accompagné de Gemma Bertagnolli et de Sara Mingardo (1). Mais une vision riche de deux chanteuses d'exception, qui a reçu du public une ovation à embraser les pierres de la vieille église.


    (1) il faut écouter cette vision parue au disque chez Opus 111




    Eglise Saint-Roch, Paris
    Le 03/02/2001
    Isabelle APOSTOLOS

    Concert des Sonatori de la Gioiosa Marca à l'église Saint-Roch de Paris.
    I Sonatori de la Gioiosa Marca
    Roberta Invernizzi, soprano
    Gloria Banditelli, contralto
    Montevedi : Confitebor pour soprano & basse continue
    Monteverdi : Disprezzata Regina , air d'Ottavia extrait de L'Incoronazione di Poppea
    Pergolèse : Stabat Mater
    Canzone & Sonate de Rovetta & Castello

     


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