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CRITIQUES DE CONCERTS |
13 octobre 2024 |
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Concert du dimanche matin au Théâtre du Châtelet avec le pianiste François-René Duchâble.
François-René Duchâble
de toutes les couleurs
François-René Duchâble se penche sur son passé. C'est passionnant mais il faut le mériter. Pour ce concert en matinée, le hasard veut que l'on ait droit à l'exhibition annuelle de l'Atelier de chant des concerts du dimanche matin. Excellente initiative sans aucun doute, mais un peu frustrante pour le mélomane.
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Pour le spectateur venu écouter Duchâble, il faut d'abord voir évoluer une cinquantaine de bambins qui jouent au Travolta miniature. On est en droit de ne pas aimer. Tout comme, d'ailleurs, et Duchâble lui même dit l'admettre, la mise en lumière de son propre récital. Piano dans l'ombre éclairé de l'intérieur ou cyclo parme pour Schubert, bleu pour Chopin et orange pour Ravel, par exemple. François-René l'a dit : on peut très bien fermer les yeux si on n'aime pas çà . Dont acte.
Pour la musique elle-même, car, entre les commentaires du pianiste qui présente chaque oeuvre, il y a quand même un peu de musique, le programme est pour le moins original et même sympathique. Duchâble joue de brefs morceaux qui ont marqué sa vie et sa carrière. Cela va d'un prélude de Bach à la sixième rhapsodie hongroise de Liszt en passant par la Marche turque de Mozart, le dernier mouvement de la sonate La tempête de Beethoen, Rêverie de Schumann et bien d'autres pièces aimées de tous, de sept à soixante dix sept ans.
Après tout, pourquoi ne pas casser la rigide structure traditionnelle du récital ? La formule a pourtant l'inconvénient d'empêcher toute concentration, aussi bien du côté du public que de celui de l'artiste. On passe du coq à l'âne en quelques minutes entrecoupées de paroles et tout finit par se ressembler terriblement, la variété touchant alors à la monotonie.
Difficile de définir chaque interprétation, tant dans ce contexte, elles sont toutes plus purement instrumentales qu'individuellement fouillées au niveau du style. On admire cette fabuleuse facilité digitale de Duchâble, son toucher brillant, mais on reste totalement sur sa faim quant à un véritable voyage musical en profondeur avec l'un ou l'autre des compositeurs joués. Tant pis. Ce sera pour une autre fois et faute d'avoir appris grand-chose sur les oeuvres, on a quand même entendu du beau piano.
Lire aussi l'avis divergent d'Eric Sebbag.
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Théatre du Châtelet, Paris Le 27/05/2001 Gérard MANNONI |
| Concert du dimanche matin au Théâtre du Châtelet avec le pianiste François-René Duchâble. | Œuvres de Bach, Scarlatti, Mozart, Beethoven, Schubert, Chopin, Schumann, Brahms, Debussy, Ravel, Albeniz, Liszt.
François-René Duchâble, piano | |
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