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CRITIQUES DE CONCERTS 19 mars 2024

Concert du centenaire au Wigmore Hall de Londres avec Peter Schreier et András Schiff.

Le chant insigne de Peter Schreier
© D.R.

Peter Schreier

Pour son festival du centenaire, le Wigmore Hall conviait Peter Schreier et András Schiff pour un programme de Lieder de Beethoven et Schubert. Si le chant du cygne de ce dernier occupait une bonne partie du programme, il ne trahissait en rien la forme de Schreier dont la vigueur demeure intacte.
 

Wigmore Hall, London
Le 28/06/2001
Christine LETEUX
 



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  • À ce stade de sa carrière, Peter Schreier est toujours en pleine possession de ses moyens vocaux et expressifs. Avec l'âge, il a affiné une qualité trop peu cultivée : la simplicité. Ici, son entente avec András Schiff est à mettre au crédit de la télépathie et trouve son apogée dans un Die Stadt d'anthologie. Chacun retient son souffle alors que ténor et pianiste parviennent à évoquer les bruissements du vent et l'angoisse sourde qui émane de ce Lied.

    Après l'entracte, Schreier, sans s'économiser le moins du monde et sans moins de réussite, aborde Beethoven. Deux Lieder sur des poèmes du jeune Goethe (Maigesang, Neue Liebe, neues Leben) sont des hymnes à la jeunesse et à l'amour. La mélancolie est de retour avec Andenken et Adelaide qui annoncent tous deux le climat de An die ferne Geliebte. Un petit interlude comique au milieu de ces tourments de l'âme : Der Wachtelschlag (le chant de la caille).

    Le cycle An die ferne Geliebte est l'ancêtre de tous les autres cycles de Lieder pour piano et voix : le premier jamais composé. Il a été pendant longtemps un peu oublié en regard des monuments de Schubert et Schumann. Mais, depuis plusieurs années, les enregistrements se multiplient. Peter Schreier, qui l'a déjà enregistré avec Schiff, démontre à quel point le cycle beethovénien contient de beautés sous ses dehors simples et sans façons. Et il le fait avec une telle maestria qu'il laisse les oreilles presque ivres de sons et de couleurs .

    Après ce déferlement, les deux partenaires offrent encore trois bis. Et quels bis ! Un baiser (Der Kuss) de Beethoven trucculent à souhait et deux Goethe Lieder de Schubert dont le sublime Wanderers Nachtlied. Après au moins quatre-vingt-dix minutes de chant, le ténor trouve encore la ressource de produire de miraculeux pianissimi et de conclure sur un Musensohn d'une jeunesse qui semble éternelle.

    Andras Schiff




    Wigmore Hall, London
    Le 28/06/2001
    Christine LETEUX

    Concert du centenaire au Wigmore Hall de Londres avec Peter Schreier et András Schiff.
    Franz Schubert
    Lieder extraits du Schwanengesang
    Sur des textes de Ludwig Rellstab : Liebesbotschaft, Kriegers Ahnung, Frünlingssehnsucht, Ständchen, Aufenthalt, In der Ferne, Abschied
    Sur des textes de Heinrich Heine : Der Atlas, Ihr Bild, Das Fischermädchen, Die Stadt, Am Meer, Der Doppelgänger

    Ludwig van Beethoven
    Adelaide Op 46, Maigesang Op. 52 No 4, Neue Liebe, neues Leben Op 75 No 2, Der Wachtelschlag WoO 129, Resignation WoO 149, Andenken WoO 136, Ich liebe dich WoO 123, An die ferne Geliebte

    Bis :
    Beethoven Der Kuss
    Schubert Der Wanderers Nachtlied II, Der Musensohn

    Peter Schreier, ténor
    András Schiff, piano

     


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