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CRITIQUES DE CONCERTS 27 avril 2024

Nouvelle production d'Attila de Verdi au Théâtre national de l'Opéra de Paris Bastille.

Attila rate son invasion
© Eric Mahoudeau

© Eric Mahoudeau

Soirée mouvementée pour l'entrée d'Attila de Verdi au répertoire de l'Opéra national de Paris. L'actrice Jeanne Moreau et la réalisatrice Josée Dayan qui faisaient leurs débuts dans la mise en scène d'opéra ne sont sans doute pas prêtes d'oublier les huées et les quolibets qui ont accueilli leur lecture.
 

Opéra Bastille, Paris
Le 21/09/2001
GĂ©rard MANNONI
 



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  • Aussi talentueuses et professionnelles que soient Jeanne Moreau et JosĂ©e Dayan dans leurs spĂ©cialitĂ©s habituelles, leur affrontement avec Attila a tournĂ© Ă  la dĂ©bâcle, tant l'indigence abyssale de leur travail, n'a fait que souligner les faiblesses intrinsèques d'un opĂ©ra qui lui-mĂŞme n'en manque dĂ©jĂ  pas.

    S'il n'y avait les dĂ©cors flamboyants, et parfois mĂŞme beaux, de Philippe Miesch et les costumes de Patrice Cauchetier très rĂ©ussis dans le genre " historique-chic ", l'entreprise ressemblerait diablement Ă  une exĂ©cution de concert.

    En effet, le travail des deux dames semble avoir consistĂ© uniquement Ă  faire entrer sur scène les diffĂ©rents protagonistes, et Ă  les ranger dans un ordre bien propret sur le plateau : chanteurs en ligne Ă  l'avant-scène face au public, choeurs en rangĂ©es parfaites cĂ´tĂ© cour et cĂ´tĂ© jardin, figurants en rangs d'oignons.

    Pas un mouvement individuel ni collectif, pas la moindre option sur les personnages. Rien, rien et trois fois rien. Le degré zéro de l'imagination théâtrale.

    CĂ´tĂ© chant, heureusement, le plateau fut plus gratifiant. Samuel Ramey est toujours un somptueux Attila Ă  tous Ă©gards, vaillant, tonique, sa voix paraĂ®t incroyablement rajeunie par la vigueur du rĂ´le. Du beau chant, tout simplement. Ă€ ses cĂ´tĂ©s, Maria Guleghina crie beaucoup avec son Ă©norme voix. Ce n'est pas toujours agrĂ©able Ă  entendre, mais qui peut aujourd'hui aborder ce rĂ´le pĂ©rilleux en toute sĂ©curitĂ© ?

    Carlo Guelfi tient très convenablement le rôle Ezio alors que Franco Farina, applaudi à la fin de chacun de ses airs, s'est fait copieusement huer au salut final. Inconstance du public face à un artiste ici mal distribué, mais maintes fois applaudi sur cette scène dans d'autres premiers rôles du répertoire.

    Toutefois, cĂ´tĂ© chahut et sifflets, le tamdem Moreau-Dayan remporte de loin la palme. Sur ce terrain, elles ne sont probablement prĂŞtes d'ĂŞtres dĂ©trĂ´nĂ©es ; Ă  l'inverse d'un Pinchas Steinberg dont la direction pourtant bien raide et statique lui a valu une ovation nourrie.

    Reste que si Attila n'est pas le chef-d'oeuvre de Verdi, il mĂ©ritait une meilleure Ă©quipe pour sa première invasion sur la scène de Bastille ; laquelle risque de ne conserver pour longtemps qu'un souvenir de dĂ©solation.




    Opéra Bastille, Paris
    Le 21/09/2001
    GĂ©rard MANNONI

    Nouvelle production d'Attila de Verdi au Théâtre national de l'Opéra de Paris Bastille.
    Orchestre de l'Opéra de Paris
    Direction musicale : Pinchas Steinberg
    Mise en scène : JosĂ©e Dayan et Jeanne Moreau
    Costumes : Patrice Cauchetier
    DĂ©cors : Philippe Miesch

    Avec Samuel Ramey (Attila), Carlo Guelfi (Ezio), Maria Guleghina (Odabella), Franco Farina (Foresto), Mihajlo Arsenki (Uldino), Igor Matioukhine (Leone).

     


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