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CRITIQUES DE CONCERTS 19 mars 2024

Concert de la série les Symphoniques avec le London Symphony Orchestra dirigé par Sir John Eliot Gardiner.

D'amour et d'eau fraîche
© DG - Universal

Sir John Eliot Gardiner

Baroqueux repenti depuis longtemps, Sir John Eliot Gardiner, aime les ballades à travers toutes sortes de répertoires dans lequel on ne l'attend pas forcément. À l'image de son dernier concert avec le London Symphony Orchestra au théâtre des Champs-Élysées, dans un programme inattendu sur le thème de Roméo et Juliette.
 

Théâtre des Champs-Élysées, Paris
Le 18/10/2001
Philippe KALMAN
 



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  • Paradoxe, pour le premier des quatre concerts de la série les Symphoniques donnée cette année au Théâtre des Champs-Élysées, il n'y avait précisément pas de symphonies au programme !

    Au contraire, le programme proposait une sorte de compte rendu comparatif du thème de Roméo et Juliette vu par Tchaïkovski, Prokofiev et Berlioz. Par la même occasion, les plus jeunes spectateurs se seront rendus compte qu'il n'a pas fallu attendre une certaine comédie musicale pour que les deux amants de Vérone éveillent des passions musicales


    Ici, John Eliot Gardiner a poussé la volonté didactique jusqu'à unifier dans un même caractère sa lecture des trois oeuvres au programme. Comme à l'accoutumée, le chef anglais a conjugué dynamisme, énergie et fougue, mais en oubliant totalement que Tchaïkovski, Prokofiev et Berlioz n'étaient pas nés du même berceau.

    Au romantisme vibrant et exacerbé de Tchaïkovski, Gardiner préfère la raison et la maîtrise de soi qui empêchent complètement le russe de se laisser emporter par ses passions habituelles. Cette même manière trouve un bien meilleur emploi avec les extraits du ballet que Prokofiev a dédié aux personnages de Shakespeare.

    Son écriture plus rythmique, dont les percussions évoquent à plusieurs reprises les battements du coeur, convenait beaucoup mieux à la manière parfois motorique grosse cylindrée de l'orchestre londonien.

    La tension retombait cruellement après l'entracte, dans les scènes pour orchestre de Berlioz. Les musiciens, à plusieurs reprises, ne s'écoutaient plus entre eux, et les solos de flûtes furent émaillés de quelques fausses notes.

    Mais par-delà ces quelques défaillances, ce sont surtout les phrasés monotones et continuellement articulés qui ont interdit la construction du moindre discours musical ; lequel ne se nourrit pas qu'avec du muscle quand un peu d'amour et d'eau fraîche auraient suffi.




    Théâtre des Champs-Élysées, Paris
    Le 18/10/2001
    Philippe KALMAN

    Concert de la série les Symphoniques avec le London Symphony Orchestra dirigé par Sir John Eliot Gardiner.
    Tchaïkovski : Roméo et Juliette, ouverture fantaisie
    Prokofiev : Roméo et Juliette, suites pour orchestre
    Berlioz : Roméo et Juliette, scènes pour orchestre

     


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