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CRITIQUES DE CONCERTS 27 juillet 2024

Concert de l'Orchestra and Choir of the Age of Enlightenment dirigés par Richard Egarr.

Tableau d'une belle mort
© Eric Sebbag

Bernard Fink (© Eric Sebbag)

L'exposition de peintures autour des " Figures de la passion " a été le prétexte d'une série de concerts baroques. La soirée anglaise autour du Didon et Enée de Purcell n'était pas la moins alléchante puisqu'elle réunissait l'orchestre de l'Age des Lumières dirigé du clavecin par Richard Egarr et Bernada Fink en Didon.
 

Cité de la Musique, Paris
Le 30/11/2001
Christelle CAZAUX
 



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  • Donné en version de concert, le célèbre opéra de Purcell était précédé de courtes pièces instrumentales du XVIIe siècle anglais qui ont contribué à plonger l'auditeur dans l'atmosphère si particulière de la musique d'outre-Manche.

    Parmi ces oeuvres, deux se rattachaient encore à l'esthétique élisabéthaine : ce sont les fantaisies pour ensemble de violes de William Lawes et de Christopher Gibbons. Point de violes cependant, mais un orchestre de violons, altos et violoncelles s'efforçant, avec un certain succès d'ailleurs, d'imiter les sonorités plaintives de ce Consort of Viols si prisé en Angleterre.

    Les deux autres oeuvres, plus tardives, étaient des musiques de scène. Ecrites pour la représentation londonienne de la Tempête de Shakespeare en 1674, les courtes pièces de Matthew Locke étaient destinées à être jouées entre deux levers de rideau. Pour sa part, la suite instrumentale tirée de l'opéra Vénus et Adonis de John Blow dénotait une influence française, voire lulliste, évidente. L'orchestre s'est acquitté de sa tâche avec grâce, mais, privée du spectacle qu'elle accompagne, ces musiques sont restées sans grand relief.

    Après un tel prologue, le chef-d'oeuvre de Purcell était attendu avec une certaine impatience. L'interprétation en a été menée avec beaucoup de précision et de finesse. On a apprécié notamment la justesse du choeur et la diction impeccable des chanteurs. Grâce à la direction attentive de Richard Egarr, l'orchestre sembla irréprochable. Mais ne manquait-il pas à cette Didon un soupçon de théâtralité, voire de tragédie ?

    Les rôles secondaires étaient interprétés par des choristes, dans l'ensemble très corrects. Le soprano clair et agile de Gillian Keith a épousé parfaitement le rôle de Belinda. Maarten Konigsberger possède une voix puissante et au timbre agréable, mais sa prestation dans le rôle d'Enée parut entachée de quelques problèmes de justesse.

    Après une entrée un rien hésitante, Bernarda Fink a offert au public une Didon aux couleurs sombres, déployant un sens dramatique que n'avaient pas toujours ses partenaires. Ses accents névralgiques et vulnérables, ses longs phrasés douloureux ont fait de sa Mort de Didon la seule toile de maître digne de ces " Figures de la passion ".




    Cité de la Musique, Paris
    Le 30/11/2001
    Christelle CAZAUX

    Concert de l'Orchestra and Choir of the Age of Enlightenment dirigés par Richard Egarr.
    Matthew Locke : Suite from " The Tempest " (extraits)
    William Lawes : Fantasy in 6 parts
    Christopher Gibbons : Fantasy in 4 parts
    John Blow : Suite from " Venus & Adonis "
    Henry Purcell : Didon et Enée

    Orchestra and choir of the Age of Enlightenment
    Direction : Richard Egarr

    Didon : Bernarda Fink (mezzo-soprano)
    Enée : Maarten Konigsberger (baryton)
    Belinda : Gillian Keith (soprano)
    Magicien : Richard Burkhard (basse)
    Première sorcière : Andrew Carwood (ténor)
    Deuxième sorcière : Angus Smith (ténor)

     


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