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CRITIQUES DE CONCERTS 19 avril 2024

Nouvelle production des Maîtres-Chanteurs de Nurmberg au Capitole de Toulouse.

Maîtres en démesure

Wagnérien convaincu, Nicolas Joël, directeur artistique du Capitole de Toulouse, poursuit son périple, entre deux épisodes de L'Anneau des Nibelungen, avec Les Maîtres-chanteurs de Nuremberg.
 

Théâtre du Capitole, Toulouse
Le 10/04/2002
Michel PAROUTY
 



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  • Une transposition vers le XIXe siècle exceptée, tout à fait compréhensible, et qui n'altère en rien la pensée wagnérienne, sa mise en scène est respectueuse, loyale ; pas toujours légère, lorsque le monologue final de Sachs prêche les vertus du nationalisme artistique tout en en soulignant les dangers – la scène, alors, s'assombrit, et l'intention est par trop appuyée – mais reste claire et directe.
    Jean-Marc Stehlé et Antoine Fontaine, décidément très à la mode en ce moment, ont conçu un décor monumental, une cathédrale et ses voûtes gothiques au premier acte, une rue de Nuremberg et ses pittoresques maisons au second, l'atelier de Sachs et enfin la prairie où se déroule le concours de chant au troisième. Dans la minutie des détails, dans la fermeté du trait, le souvenir d'Albrecht Dürer est constamment présent.

    Peu subtil, et même brutal dans Verdi, Pinchas Steinberg prend la musique wagnérienne à bras le corps, fait sonner glorieusement un orchestre en grande forme et construit ses Maîtres avec un sens aigu de l'architecture, en évitant toute lourdeur.
    Homogène, d'une solidité à toute épreuve, la distribution révèle la personnalité de Gert Henning-Jensen, David bondissant au timbre percutant, confirme les qualités de Miranda von Kralingen, Eva au caractère bien trempé, et laisse Jorma Silvasti camper un Walther chaleureux, tendre et poétique. Connu, entre autres, par une vidéo captée à Berlin voici quelques années, le Sachs de Wolfgang Brendel, encore jeune, et chanté d'une voix sonore, se démarque de l'habituel cordonnier-poète assagi par l'âge ; encore jeune, encore capable de séduire, il comprend non sans émotion qu'il lui faudra bientôt faire la douloureuse expérience de la résignation.

    Réflexion sur l'art mais aussi comédie : cette production des Maîtres-chanteurs ne néglige aucun aspect d'un opéra démesuré. Sa réussite n'en est que plus méritoire.




    Théâtre du Capitole, Toulouse
    Le 10/04/2002
    Michel PAROUTY

    Nouvelle production des Maîtres-Chanteurs de Nurmberg au Capitole de Toulouse.
    Les Maîtres-Chanteurs de Nurmberg (Richard Wagner)

    Avec Wolfgang Brendel (Hans Sachs), Jorma Silvasti (Walther), Ralf Lukas (Beckmesser), Gert Henning-Jensen (David), Miranda Van Kralingen (Eva), Cornelia Wolkopf (Magdalena).

    Orchestre du Capitole de Toulouse
    Nicolas Joël mise en scène
    Pinchas Steinberg direction musicale

     


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