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CRITIQUES DE CONCERTS 24 avril 2024

Récital du contre-ténor Andreas Scholl avec l'Accademia Bizantina.

Andreas n'est pas venu Scholl
© Harmonia Mundi

Début décembre au Théâtre des Champs-Élysées, le public se pressait nombreux pour entendre la voix angélique d'Andreas Scholl. Mais si le contre-ténor allemand s'est révélé à la hauteur du rendez-vous, la surprise est venue de l'ensemble qui l'accompagnait, l'Accademia Bizantina d'Ottavio Dantone.
 

Théâtre des Champs-Élysées, Paris
Le 05/12/2002
Yutha TEP
 



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  • RĂ©glons tout de suite le cas d'Andreas Scholl. Ses fervents admirateurs ont eu ce qu'ils Ă©taient venus entendre : une voix longue, onctueuse, avec cette morbidezza indispensable au bel canto baroque, encore renforcĂ©e par un legato souverain. Ă€ cet Ă©gard, le contre-tĂ©nor allemand a peu de rival, pas mĂŞme David Daniels qui, malgrĂ© toutes ses qualitĂ©s, ne saurait prĂ©tendre au mĂŞme olympisme vocal.

    Cela dit, Andreas Scholl n'a pas entamé son récital dans les meilleures conditions, avec une voix engorgée qui s'est cependant progressivement échauffée, avant de retrouver in fine sa plénitude habituelle dans un Cessate, omai cessate de très haute tenue.

    De même – ô surprise –, le contre-ténor est parvenu peu à peu à sortir de son quant à soi expressif, que l'on peut admettre à la limite dans Bach, mais très souvent hors propos s'agissant d'un répertoire aussi extraverti que Vivaldi ou même Benedetto Marcello (superbe cantate Quando penso agli affani).

    Mais il est vrai qu'il avait à faire à forte partie, entouré par les cordes de l'Accademia Bizantina, un orchestre basé à Vérone, une révélation pour bien de mélomanes venus acclamer le contre-ténor.

    Première constatation : la mise en place de l'Accademia n'a rien à envier à ses illustres collègues du Concerto Italiano ou du Giardino Armonico, avec en particulier une homogénéité et une rondeur remarquables dans les pupitres de violons, emmenés par les archets irréprochables de Stefano Montanari (pas vraiment un inconnu, puisqu'il est aussi le maître d'oeuvre des violons des Talens Lyriques) et de la toute jeune mais excellente Fiorenza de Donatis.

    On sait par ailleurs qu'Ottavio Dantone est un claveciniste de premier ordre, mais il s'est révélé ici chef non moins excellent, imprimant aux partitions une pulsation mais aussi une respiration réjouissante, sans oublier toutefois cette fameuse incisivité qui fait la gloire des ensembles transalpins.

    Mais comme Rinaldo Alessandrini et son Concerto Italiano, Dantone et sa formation ont renoncé à une surenchère expressive de type hollywoodienne. On comprend que Decca se soit assuré les services de l'Accademia Bizantina, en particulier pour les disques-récitals d'Andreas Scholl. Le soleil n'en finit apparemment pas de se lever de l'autre côté des Alpes.




    Théâtre des Champs-Élysées, Paris
    Le 05/12/2002
    Yutha TEP

    Récital du contre-ténor Andreas Scholl avec l'Accademia Bizantina.
    Ottavio Dantone clavecin & direction

    Antonio Vivaldi
    Cessate, omai cessate – cantate pour alto, cordes & basse continue

    Francesco Gasparini
    Destati Lidia mia – cantate pour alto, cordes & basse continue
    Ecco che aflin ritorno – cantate pour alto, cordes & basse continue

    Benedetto Marcello
    Quando penso agli affani – cantate pour alto, cordes & basse continue

    Arcangelo Corelli
    Concerto grosso opus VI n°4

    Alessandro Scarlatti
    Concerto grosso n°4


     


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