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CRITIQUES DE CONCERTS 19 mars 2024

Première de la Belle et la toute petite Bête, un spectacle de Jérôme Savary et Gérard Daguerre.

Arielle chante plus blanc
© Cyr-Emeric Bidard

Arielle Dombasle © Cyr-Emeric Bidard

Le nouveau spectacle de l'Opéra Comique se définit comme " un conte de fées raconté de travers par Jérôme Savary et mis en musique par Gérard Daguerre ". Mais l'événement médiatique réside surtout dans la " prise de rôle " d'Arielle Dombasle dont on connaissait surtout la voix au disque. Surprise ?
 

Opéra Comique - Salle Favart, Paris
Le 10/01/2003
Michel PAROUTY
 



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  • Faut-il pleurer, faut-il en rire ? Ni l'un ni l'autre. Il est évident que Jérôme Savary a souvent fait beaucoup mieux que ce détournement de conte de fées, mais le spectacle, confié à ses complices Ezio Toffolutti pour les décors, Michel Dussarrat pour les costumes, dont le goût n'a d'égale que l'humour, peut se laisser voir en famille, sans aucun risque.

    Quant aux mélodies concoctées par Gérard Daguerre, elles ont pour premier mérite d'être plaisantes, et autrement plus chantantes que celles des pseudo comédies musicales dont les adolescents sont abreuvés par une mécanique de marketing soigneusement réglée. Rien de cela, ici, mais une sincérité bon enfant qui ne cherche pas l'originalité à tout prix et ne se prend pas au sérieux.

    Mais c'est l'interprète principale de cette bluette qui fait la une des gazettes : la Belle Arielle Dombasle. Un projet initial l'associait à la Bête de Jean-Claude Dreyfus. La confrontation eût été révélatrice... et sans doute dangereuse.

    Il n'empêche que la Dombasle, largement médiatisée, est une Princesse plus blonde et rose que nature, fière à juste titre d'une ligne et d'une silhouette que bien des " star-académiciennes " plus jeunes lui envieraient.

    Elle danse (modestement), elle joue (en parlant aussi faux à la scène qu'à la ville), elle chante, aussi. Sa biographie la présente comme soprano dramatique- la voix de Kundry dans Parsifal, de Brünnhilde dans La Walkyrie et de Tosca.Mais au lieu de désigner une catégorie vocale, le qualificatif dramatique ne désignerait-il pas plutôt, dans ce cas précis, une manière de chanter ?

    Moins éprouvant que dans son dernier disque (justifié, de surcroît, par une volonté de mettre la musique classique à la portée de tous, comme si l'on faisait l'aumône aux déshérités de la culture, mais pourtant déjà disque d'or), le chant de mademoiselle Dombasle n'a rien à voir avec celui des gloires de l'art lyrique. La sagesse populaire dirait qu'il en faut pour tous les goûts, et tapage médiatique oblige, elle retiendra probablement qu'Arielle chante plus blanc.




    Opéra Comique - Salle Favart, Paris
    Le 10/01/2003
    Michel PAROUTY

    Première de la Belle et la toute petite Bête, un spectacle de Jérôme Savary et Gérard Daguerre.
    Arielle Dombasle : la Belle.
    Carlos Pavlidis : la Bête.
    Frédéric Longbois : le Prince.
    Michel Dussarrat : le Majordome.

     


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