altamusica
 
       aide
















 

 

Pour recevoir notre bulletin régulier,
saisissez votre e-mail :

 
désinscription




CRITIQUES DE CONCERTS 27 juillet 2024

Récital de Maria Bayo au Théâtre des Champs Elysées, Paris.

Soleil d'Espagne

Récital ibérique au Théâtre des Champs-Elysées, puisque Maria Bayo, l'une des gloires actuelles du chant espagnol, s'attaquait une nouvelle fois à son patrimoine musical, la zarzuela. Une soirée sucre et miel par une artiste de charme, magnifiquement entourée par Les Talens Lyriques de Christophe Rousset.
 

Théâtre des Champs-Élysées, Paris
Le 23/04/2003
Yutha TEP
 



Les 3 dernières critiques de concert

  • Munich 2024 (3) : Traversée mémorielle

  • Munich 2024 (2) : Triviale partie

  • Montpellier 2024 (3) : Noirceur et lumière

    [ Tous les concerts ]
     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)




  • La zarzuela est, depuis quelques années, très en faveur. Il est vrai que son parfum espagnol – mais ici, dans un programme puisant largement dans la littérature de la seconde moitié du XVIIIe siècle, l'influence italienne est patente – combiné avec un souci d'efficacité immédiate, la fait apprécier d'un large public. Cependant, ce retour en grâce ne s'est réalisé qu'au travers d'interprètes dont la ferveur n'a d'égale que leur renommée, Placido Domingo en tête.

    Maria Bayo fait partie de ces stars sans lesquelles la zarzuela n'aurait pas la renommée qui est maintenant la sienne : l'accueil fait, en leur temps, à ses disques pour Astrée-Valois en atteste. Tout charme déployé, la soprano a offert un « show » qui n'a pas déçu ses admirateurs. Le timbre de cette voix naturelle reste admirablement lumineux, et dans une musique qui ne bouscule pas la chanteuse, l'homogénéité générale force l'admiration.

    Seul l'air de Porsena extrait de Amor aumenta el valor, qui demande une agilité étourdissante, la trouve quelque peu précautionneuse : non pas que Maria Bayo ne soit pas capable de faire face aux débordements pyrotechniques, mais visiblement, ce n'est pas son domaine de prédilection. Là où elle est à son affaire, c'est par exemple dans les lignes ineffables de Amor solo tu en canto d'Antonio Rodrigues de Hita, ou dans le délicieux cabotinage de la Seguidilla de Violante de Boccherini.

    Il serait injuste de ne pas louer aussi Les Talens Lyriques pour leur beauté sonore et une très bonne mise en place. Il est réjouissant de constater le dynamisme que la direction de Christophe Rousset sait insuffler par exemple à la Symphonie opus 37 n°3 de Boccherini, avec une mention spéciale pour le soin apporté aux cordes, vives comme l'éclair, d'une diversité dans l'articulation et les accents qu'on n'a pas toujours connue.

    Cette soirée très « castagnettes » inaugure remarquablement l'enregistrement avec les mêmes interprètes qui sera édité par Naïve.

    © Cité de la Musique Christophe Rousset




    Théâtre des Champs-Élysées, Paris
    Le 23/04/2003
    Yutha TEP

    Récital de Maria Bayo au Théâtre des Champs Elysées, Paris.
    José Melchor de Nebra Blasco (1702-1768)
    Ouverture, récitatif & air d'Ifigenia extraits de Para Obsequio a la Deidad
    Air de Porsena, récitatif & air d'Horacio extraits de Amor aumenta el valor

    Luigi Boccherini (1743-1805)
    Ouverture & air de Clementina extrait de Clementina
    Symphonie opus 37 n°3

    Antonio Rodriguez de Hita (1724-1787)
    Extrait de La Briseida, air n°13

    Vicente Martin Y Soler (1754-1806)
    Seguidilla de Violante extraite de La Madrilena o el Tutor burlado

    Maria Bayo, soprano
    Les Talens Lyriques
    direction : Christophe Rousset

     


      A la une  |  Nous contacter   |  Haut de page  ]
     
    ©   Altamusica.com